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Secteur minier : 18 tonnes d’or à Kalsaka

Publié le mercredi 29 juin 2005 à 06h56min

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Les travaux de la mine d’or de Kalsaka, dans le Yatenga, d’une capacité de production estimée à 600 000 onces d’or (18 t), ont été lancés le 27 juin 2005 dans ladite localité, sous le patronage du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Abdoulkader Cissé, en présence du ministre d’Etat Salif Diallo.

Qui cherche trouve, dit-on souvent. Ainsi, deux sociétés qui ont pour noms Investissement Moto Agricole Realisation Burkina (IMAR-B) et Cluff Mining, après avoir obtenu en 1998 un permis de recherche avec nos autorités, ont, dans le cadre d’une joint-venture (coentreprise), fouiné dans le sous-sol burkinabè, précisément à Kalsaka, à 150 kilomètres au nord-ouest de Ouagadougou. 600 000 onces d’or soit 18 tonnes, voilà ce que renferme, dans les plus basses estimations, le gisement de Kalsaka.

Au terme donc de ces résultats prometteurs, elles ont conclu avec l’Etat burkinabè, en février 2000, une convention d’investissements miniers. Verra alors le jour Kalsaka Mining SA, une société anonyme de droit burkinabè, pour l’exploitation de ce gisement. 78% de son capital revient à Cluff Mining, 12% à IMAR-B et 10% à l’Etat burkinabè.

Notons que le lancement des travaux de mise en exploitation du gisement aurifère de Kalsaka, le 27 juin 2005, intervient quelque quatre mois après celui de Taparko, qui a eu lieu le 25 février dernier. Pour le ministre de tutelle, Abdoulkader Cissé, la cérémonie de démarrage des travaux d’exploitation de la mine d’or de Kalsaka s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale, qui vise l’accélération de la mise en valeur des ressources minérales du Burkina Faso.

En termes de retombées économiques et financières, à en croire le ministre Cissé, le projet, d’une durée d’au moins 6 ans, créera : 200 emplois permanents et de nombreux emplois indirects liés, entre autres, au transport, à la restauration et au commerce général.

Ainsi, le département de Kalsaka, d’une superficie de 600 kilomètres carrés et d’une population de plus de 48 700 habitants répartie entre 51 villages, bénéficiera en outre de diverses infrastructures socio-économiques. Ce qui a fait dire au préfet dudit département que le lancement officiel des travaux de cette mine d’or viendra résoudre un tant soit peu l’épineux problème du chômage et favorisera le développement de la localité.

L’exploitation de ce gisement, toujours selon le ministre, rapportera annuellement « au Trésor public au titre des impôts, taxes et royalties, 836 millions de francs CFA et améliorera la balance des paiements du Burkina à hauteur de 10 milliards de nos francs ».

Et les effets néfastes du projet sur l’environnement ?

Notons que les concepteurs du projet n’ont pas occulté la question de la préservation de l’environnement. Une étude d’impact environnemental en vue d’atténuer les effets néfastes sur l’environnement a été réalisée, au dire du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie. Kalsaka Mining SA, a-t-il assuré, s’est engagée à réhabiliter le site d’exploitation, conformément au plan de préservation retenu par ladite étude.

Quant au président directeur général de Cluff Gold Ltd, John Gordon Cluff, il a souhaité que le démarrage du projet soit effectif en octobre 2006. Selon lui, la mine, sous réserve d’exploitations complémentaires, pourrait même produire de l’or pendant 20 ans et devenir ainsi l’une des plus grandes sociétés génératrices de devises pour le Burkina Faso.

Toutefois, en raison de l’enclavement du Burkina, dira le PDG, « Il ne sera pas facile de mettre en valeur et de faire fonctionner ce projet ; cependant c’est un défi que nous comptons relever avec énergie et détermination ». Selon lui, quelles que soient les difficultés auxquelles la société pourrait être confrontée, si le prix de l’or reste à son niveau actuel ou augmente, le niveau de vie de Kalsaka s’améliorera aussi de façon significative. Il a par ailleurs apprécié positivement la politique de l’Etat burkinabè en matière de promotion du secteur minier.

Sa société, Cluff Mining Ltd, à ses dires, a une expérience de 25 ans en Afrique et que ses directions et équipes techniques ont mis en exploitation dans le continent de nombreuses mines à ciel ouvert. « Nous attendons impatiemment, conclut-il, d’ajouter le nom de Kalsaka à cette liste ».

Le ministre Abdoulkader Cissé, après avoir donné le coup d’envoi des travaux d’exploitation de la mine d’or de Kalsaka avec le PGD de Cluff Mining, est allé signer le livre d’or. Le contenu de son message : « Monsieur le PDG de Cluff Mining, monsieur le PDG de Kalsaka Mining, et l’ensemble de vous collaborateurs, puisse cet exemple servir et inspirer d’autres investisseurs miniers afin que les ressources minérales du Burkina Faso contribuent à la lutte contre la pauvreté et pour le développement économique et social de notre cher Faso ».

Hamidou Ouédraogo
L’Observateur

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