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Conseil d’administration du ministère en charge de la Femme : Rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre du budget-programme

Publié le vendredi 29 décembre 2017 à 17h38min

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Conseil d’administration du ministère en charge de la Femme : Rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre du budget-programme

Ce vendredi 29 décembre 2017 a eu lieu le 2e conseil d’administration du secteur ministériel de la femme, de la solidarité nationale et de la famille. L’ouverture des travaux a été présidée par Mme le ministre Laure Zongo/Hien.

Le ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF) a entamé l’année 2017 avec l’entrée en vigueur de l’approche budget-programme. Ce nouveau cadre harmonisé de gestion des finances publiques consacre désormais une gouvernance financière de l’Etat fondée sur le principe de la gestion axée sur la performance et reposant sur de nouveaux instruments de gestion. C’est la raison pour laquelle, il a axé son 2e CASEM sur « La mise en œuvre du budget-programme au sein du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille : rôles et responsabilités des acteurs ». Il s’agira au cours de la rencontre de faire le bilan de l’exécution des activités au 30 septembre 2017 et adopter le programme d’activités 2018 du ministère. Ensemble, les participants vont également formuler des recommandations pour une mise en œuvre des activités.

Le bilan d’exécution du programme d’activités 2017 au 30 octobre est de 72,49%
A l’entame, Mme le ministre Laure Zongo/Hien a dans ses propos félicité ses collaborateurs pour les efforts fournis sur le terrain et l’intérêt qu’ils portent aux missions assignées au département pour l’amélioration des conditions de vie des groupes les plus vulnérables du pays. A l’en croire, malgré les difficultés et la modestie des moyens du ministère, la moisson au troisième trimestre de cette année 2017 n’a pas été mauvaise. Pour preuve, 2000 sessions de sensibilisation ont été réalisées au profit des filles et des femmes sur les violences faites aux femmes, a-t-elle expliqué. Outre cela, 400 femmes victimes de violence ont été placées dans un centre d’accueil.

« Ces femmes ont été reçues pour les sécuriser, les écouter, les accompagner et d’autres ont même été appuyées et orientées vers les structures judiciaires », a-t-elle soutenu. Toujours, au titre des acquis engrangés, le ministère en charge de la femme a doté 500 femmes rurales en intrants agricoles (engrais), retiré de la rue 300 enfants, pris en charge des frais de scolarité de 15 028 orphelins et autres enfants vulnérables. A ceux-ci s’ajoutent le financement des microprojets économiques de 100 personnes handicapées, l’identification et le suivi de 1006 enfants des sites d’orpaillage et carrières artisanales etc.

Les difficultés…

Néanmoins, il convient de souligner que le département a traversé de multiples péripéties et des difficultés dans la mise en œuvre du programme d’activités 2017. L’une des difficultés est liée aux ressources financières. « Le budget, c’est vrai, ne peut pas suffire à tout le monde. Mais notre département spécifiquement avait quand même moins de 1% du budget de l’Etat. Ce qui était un peu difficile pour nous de pouvoir mettre en œuvre et suivre toute la politique du gouvernement en matière de promotion de la femme, de la solidarité nationale et de la famille », a fait savoir Mme Laure Zongo/Hien, ajoutant qu’au plan social, le ministère a également connu des mésaventures suite aux mouvements sociaux des travailleurs qui ont observé un arrêt de travail de 13 jours. L’insuffisance des moyens matériels et logistiques sont aussi à mettre à l’actif des difficultés.

Le cout global prévisionnel du programme d’activités 2018 est de 9 303 880 000 F CFA

Le budget-programme qui sera adopté au cours de cette assise a un cout global prévisionnel de de 9 303 880 000 F CFA dont 5 457 758 000 F CFA sur budget de l’Etat, 2 621 975 000 F CFA financé par les partenaires techniques et financiers et 1 445 003 000 F CFA à rechercher.

Revenant sur le choix du thème, Mme le ministre a assuré que cela n’est pas fortuit : « Nous avons pensé que si le personnel du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille maîtrisent tous les contours, les tenants et les aboutissants du budget-programme nous allons mieux exécuter notre budget 2018 que ce que nous avons fait cette année ». Pour ce faire, le ministère a sollicité et obtenu du ministère des finances un communicateur qui va s’entretenir avec les participants.

Du reste, l’année 2018 est loin d’être de tout repos pour les agents du ministère en charge de la femme. « Nous allons toujours continuer à sensibiliser, informer, former le public sur les questions des violences faites aux femmes. Nous n’allons pas nous reposer non plus pour ce qui concerne les questions de mariage d’enfants, les mutilations génitales féminines. Et surtout, pouvoir avoir un accompagnement concret à l’endroit de nos publics cibles que sont les personnes handicapées. Nous envisageons d’ailleurs faire un ciblage de près de 8000 personnes handicapées entrant dans le cadre de notre projet intitulé une personne handicapée sur deux, une activité économique », a résumé le ministre.

En termes de perspectives, le ministère entend également offrir à chaque femme, un acte de naissance plus une CNIB. « Nous avons lancé l’action dans deux régions. Et nous allons poursuivre pour le bien-être des filles et des femmes du Burkina Faso dont certaines vivent et meurent sans avoir existé ».

Aïssata Laure
Lefaso.net

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