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52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

Publié le dimanche 17 décembre 2017 à 23h37min

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52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

La 52ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est tenue à Abuja, capitale de la République fédérale du Nigeria et siège de l’institution, le 16 décembre 2017, en présence des chefs d’Etat dont le Président du Faso. D’importantes décisions ont été prises à l’issue du Sommet, en vue d’impulser une nouvelle dynamique à l’institution régionale ouest-africaine.

Précédée d’un huis clos des chefs d’Etat, l’ouverture officielle de ce 52ème Sommet est intervenue en début d’après-midi. A l’issue de leurs travaux, les chefs d’Etat et de gouvernement, après une analyse des rapports depuis la dernière session tenue à Monrovia en juin dernier, sont parvenus à des conclusions comportant d’importantes décisions ayant trait principalement au fonctionnement de la CEDEAO, à la paix et la sécurité dans l’espace régionale et à la demande d’adhésion de certains pays.

D’abord, conformément à la décision prise lors de la 48ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue les 16 et 17 décembre 2015 à Abuja, la Conférence a réaffirmé la fin des mandats en cours des fonctionnaires statutaires pour le 28 février 2018. A cet effet, la Conférence attribue le poste de président de la Commission de la CEDEAO à la République de Côte d’Ivoire.

Le Président de la République de Côte d’Ivoire a présenté la candidature de Monsieur Jean Claude BROU, actuellement Ministre de l’Industrie et des Mines de la République de Côte d’Ivoire à ce poste et la Conférence approuve cette nomination de Monsieur Jean Claude BROU, en qualité de président de la Commission de la CEDEAO pour un mandat de quatre (4) ans à compter du 1er mars 2018. S’agissant de l’attribution des autres postes statutaires aux Etats membres, la Conférence invite le président sortant de la Commission à travailler dès à présent avec le président entrant pour faciliter la prise de fonction des nouveaux membres statutaires.

Pour ce qui est des autres décisions prises, après plus de 40 ans d’existence de la CEDEAO et déplorant le faible niveau du taux d’intégration économique, le Sommet a invité la Commission, en collaboration avec les Etats membres, à « accélérer la mise en œuvre des projets et programmes intégrateurs aussi bien dans le domaine des infrastructures que dans le domaine plus global de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité des entreprises ».

Concernant la création de la monnaie unique, la Conférence a « salué les progrès réalisés par l’ensemble des Institutions de la CEDEAO impliquées dans la conduite des activités de la Feuille de route de la monnaie unique de la CEDEAO et a réaffirmé son engagement dans la poursuite et l’accélération de la réalisation » de l’agenda de l’intégration économique et monétaire de la CEDEAO. Sur la question, le Président du Faso a expliqué que « l’option a été toujours maintenue que 2020 doit être la date de la création de la monnaie de la CEDEAO étant entendu qu’on le ferait de façon progressive en considérant que tous les pays qui pourront répondre aux critères de convergence vont commencer à battre la monnaie CEDEAO en attendant que les autres pays puissent se conformer et intégrer le processus de cette monnaie-là ».

Au titre du processus de réforme institutionnelle en cours au sein des institutions de la communauté, la Conférence a, une fois de plus insisté sur la nécessité « d’opérer les réformes structurelles et institutionnelles propres à permettre aux institutions de la CEDEAO d’être plus efficaces et plus efficientes ». Elle a exhorté la Commission à « diligenter la mise en œuvre du projet de réforme institutionnelle et veiller à la mise en place des processus de gestion du changement pouvant assurer le bon fonctionnement des institutions et agences communautaires restructurées ».

Sur l’adhésion de nouveaux membres à la CEDEAO, la Conférence a décidé de mettre en place un comité de chefs d’Etat et de gouvernement composé de la République togolaise, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Ghana, de la République de Guinée et la République fédérale du Nigeria pour adopter les Termes de Références et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion.

Au titre des questions de paix, de sécurité et de démocratie, la Conférence réaffirme son attachement à la paix, à la sécurité et à la stabilité dans l’espace CEDEAO qui sont des conditions sine qua non pour le développement économique durable de la région. La Conférence reste préoccupée face à l’expansion des attaques terroristes dans la région et exprime sa totale solidarité avec les pays frappés par le terrorisme. Elle réaffirme sa détermination à poursuivre, sans relâche, le combat contre le terrorisme et salue les efforts déployés aux niveaux national et régional pour prévenir à faire face à ce fléau.

Sur la situation en Guinée-Bissau par exemple, le Président KABORE a rappelé que c’est une situation qui est restée paralysante pendant longtemps sans issue. Un pays dans lequel le Burkina Faso a déployé des troupes aux côtés d’autres troupes pour maintenir la paix. D’où cette mise au point du Président du Faso au cours des échanges avec ses pairs à Abuja : « Nous avons dit aussi bien à la CEDEAO qu’au Président de la Guinée-Bissau que si nous devons rester dans cet enlisement, nous serons obligés de retirer nos troupes parce que non seulement la CEDEAO nous doit de l’argent qu’on ne nous paye pas, mais en plus de cela, nous-mêmes nous avons de grands défis sécuritaires au plan national auxquels nous devons faire face.

Toujours est-il que la Guinée-Bissau a proposé des solutions de sortie de crise dont les conséquences vont être le fait que le PAIGC (le parti au pouvoir) qui a exclu un certain nombre de militants va travailler à faire en sorte que tous les militants retrouvent leurs positions d’antan d’avant la crise ». Les autorités bissau-guinéennes se sont également engagées à ce que le parlement puisse se réunir. Elles vont aussi procéder bientôt à « une restructuration au niveau gouvernemental qui va permettre d’ouvrir les perspectives pour aller aux prochaines élections qui doivent pouvoir se dérouler à partir de 2019 ».

Quant au contexte togolais le Président du Faso a réaffirmé la position de la CEDEAO : « Nous avons eu des discussions relativement au Togo où l’accent a été mis sur le dialogue intérieur qui a commencé entre l’opposition et le gouvernement. Nous avons demandé en tout cas que les efforts soient faits pour que cette concertation interne puisse avoir des résultats. Le Président du Ghana et le Président Alpha CONDE suivent en même temps cette discussion interne et nous osons espérer que cela pourra aboutir à des résultats qui vont permettre de pacifier et de trouver des issues heureuses aux préoccupations des uns et des autres ».

Enfin en ce qui concerne la Gambie, les échanges ont porté sur la présence des troupes militaires du Sénégal et du Nigéria qui participent à la sécurisation de ce pays. « Ces forces doivent être prises en charge par la CEDEAO. Là également, c’est le même problème que nous avons : la question de la prise en charge pose problème. Pour l’instant, ce sont les Etats qui prennent en charge ces différentes forces qui sont déployées sur le terrain », a fait remarquer le Président Roch Marc Christian KABORE.

Avant de lever sa séance, la Conférence a rendu un hommage mérité à Madame Ellen Johnson SIRLEAF par un standing ovation, en tant que première femme Présidente africaine, première Présidente en exercice de la CEDEAO et prix Nobel de la paix et aussi pour avoir « conduit le peuple libérien dans la paix et la cohésion tout au long de son mandat ».

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso

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Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2017 à 09:44, par Yaa-Màam En réponse à : 52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

    Magnifique pour la monnaie de la CEDEAO en 2020. Mais le ministre d’un président (ADO) laudateur du franc CFA à la tête de la CEDEAO ne ramera-t-il pas à contre-courant de l’enthousiasme de cette institution à disposer de sa propre monnaie d’ici 2020 ?

  • Le 18 décembre 2017 à 10:33, par Jerkilo En réponse à : 52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

    Ainsi la grande Cote d’Ivoire a fait la force au petit Cap Vert.C’est un précédent dont les conséquences se verront ultérieurement. Quand l’injustice et la discrimination rentrent dans une institution sous régionale comme la CEDEAO, il ne faudrait pas s’étonner de certaines difficultés de fonctionnement.

  • Le 18 décembre 2017 à 18:21, par KONE En réponse à : 52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

    Le Franc CFA et comorien : avantages et inconvénients
    La monnaie joue un rôle très important dans la vie économique de tous les jours. Elle permet non seulement de faciliter les échanges de biens et services entre les individus que ce soit avec l’intérieur ou l’extérieur mais aussi de jouer le rôle d’unité de compte et de réserve de valeur.
    Au moment où les pays africains étaient amenés à prendre leur indépendance, certains d’entre eux ont choisi de lier leur destin économique et monétaire à l’ancienne puissance coloniale la France à travers ce qu’on appelle communément la Zone Franc en abandonnant leur souveraineté monétaire.
    Cette zone est formée de 15 Pays d’Afrique francophone regroupés sous différentes unions monétaires :
    L’union monétaire ouest africaine regroupant 8pays : la Cote d’ivoire, le Sénégal, le Togo, le Niger, le Mali, le Benin, le Burkina Faso et la Guinée Bissau
    L’union monétaire Est africaine qui comptabilise 6 pays à savoir le Gabon, la Centrafrique,la Guinée équatoriale, le Cameroun, le Congo et le Tchad
    L’Union des Comores
    Au sein de ces pays, 3 institutions sont chargées de la politique monétaire :
    La conférence des chefs d’Etats regroupant les présidents de tous les pays de la zone
    Le conseil des Ministres regroupant les Ministres de Finances de ces pays.
    Et enfin les 3 que sont : La BCEAO, la BEAC et la BCC.
    Quatre principes régissent la Zone Franc :
    Le principe de la fixité de parité :
    1 € = 655,957 F CFA (franc CFA)
    1 € = 494.8538 KMF (franc comorien)
    Le principe de la libre convertibilité du franc CFA et comorien en Euro
    Le principe de la centralisation des changes (compte courant d’opération) : on oblige les pays à garder au moins 50 % (65% pour le cas des Comores) de leurs recettes en devises (l’euro, le dollar, le yen et le livre sterling) au niveau de ce compte crée au niveau de la banque de France pour garantir la libre convertibilité.
    Le principe de la libre transférabilité des capitaux vers l’Europe..
    franc CFA : atout ou obstacle au développement ?*
    Par Samba Dialimpa Badji
    Débat récurrent, la question de la souveraineté monétaire des pays de la zone franc CFA est remise au goût du jour depuis quelques semaines. Un groupe d’économistes africains vient de publier un ouvrage collectif dans lequel il appelle à la fin de la « servitude monétaire » vis-à-vis de la France.
    Un peu plus tôt, en début octobre, le secrétaire exécutif de la Commission économique des nations unies pour l’Afrique, Carlos Lopez, dénonçait le caractère désuet du système.
    Face aux détracteurs du CFA, quelques économistes – peu nombreux – défendent cette monnaie en instant surtout sur sa stabilité et sa crédibilité.
    Africa Check donne quelques éléments pour comprendre le débat.
    Qu’est-ce que le franc CFA ?
    Le franc CFA est la monnaie commune de 14 pays africains. Ces 14 pays sont regroupés dans deux sous-ensembles que sont l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
    L’UEMOA comprend le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo. La CEMAC est composée du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Tchad.
    Chaque sous-ensemble a son propre institut d’émission ou banque centrale. Il s’agit de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) pour l’UEMOA et de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) pour la CEMAC.
    Sur son site Internet, la BCEAO explique que le franc CFA est né le 26 décembre 1945 et signifiait alors franc des colonies françaises d’Afrique. C’est par la suite qu’il deviendra franc de la Communauté financière africaine pour les pays de l’UEMOA et franc de la coopération financière en Afrique pour les pays de la CEMAC.
    A ces pays, il faut ajouter les Comores qui utilisent le franc comorien et qui fonctionne à peu près sur la base du même principe (1 euro = 495 francs comoriens ou KMF).
    Chronologie du franc CFA
    Comment fonctionne le franc CFA ?
    Le franc CFA fonctionne en s’appuyant sur 4 piliers :
    • la fixité du taux de change avec l’euro (auparavant avec le franc français)
    • la garantie de la convertibilité illimitée du franc CFA (1 euro = 656 francs CFA)
    • la centralisation des réserves de change ; c’est-à-dire que les pays de la zone CFA déposent 50 % de leurs réserves de change au trésor français. Cela permet de garantir la convertibilité illimitée du franc CFA.
    • la liberté de circulation des capitaux à l’intérieur de la zone.
    Quels sont les avantages de cette monnaie ?
    Les défenseurs du franc CFA citent essentiellement trois avantages : la stabilité monétaire, la facilité des échanges entre les pays membres d’une même zone CFA et enfin la crédibilité internationale du fait de son arrimage à l’euro.
    Pour l’économiste Malamine Mohamed, auteur d’une contribution récemment publiée dans des médias sénégalais, ces avantages font que la zone CFA, plus particulièrement le sous-ensemble UEMOA, est devenue attractive pour les banques étrangères et les investisseurs.
    Mais un autre économiste Ndongo Samba Sylla, interrogé dans le cadre de l’émission Arrêt sur Info (un partenariat entre Africa Check et la WADR) relativise l’aspect bénéfique de cette stabilité monétaire.
    Le billet de 10.000 (ici celui de l’Afrique centrale) est la plus grosse coupure du franc CFA. Photo BEAC
    Selon lui, « on constate que lorsque cela va très bien pour l’Afrique, les pays de la zone franc sont en dessous de la moyenne africaine, ils ne sont pas très performants. Et quand cela va très mal, les pays sont un peu au-dessus de la moyenne africaine ». C’est ce qu’il appelle « une monnaie pour le pire », parce qu’à ces yeux « elle ne permet pas aux pays de la zone de décoller quand la croissance est là pour tout le monde ».
    Quels sont les inconvénients ?
    Pour les pourfendeurs du franc CFA, le principal inconvénient est la dépendance monétaire vis-à-vis de la France. Ce qu’un groupe d’économistes africains qualifie de « servitude monétaire », dans un ouvrage collectif récemment publié. Ndongo Samba Sylla, un des auteurs de ce livre, estime que « le franc CFA est l’une des meilleures expressions du manque d’indépendance économique des pays qui l’utilisent, parce que la plupart des grandes décisions qui concernent les questions monétaires et la politique de change ne sont pas prises par les chefs d’Etat eux-mêmes, mais par la France ».
    L’autre inconvénient réside dans le fait que les gouverneurs des deux banques centrales n’ont pas toute la latitude pour faire varier le cours de leur monnaie et que les représentants de la France au niveau des deux banques centrales ont une voix prépondérante dans le processus de prise de décision.
    D’autres économistes soulignent également le fait que les monnaies émises respectivement par l’une et l’autre banque centrale n’ont cours que dans leur zone d’émission. En d’autres termes, un billet émis par la BCEAO ne peut être dépensé dans un pays de la zone BEAC, et vice versa.
    Le franc CFA, un frein au développement ?
    Les économistes sont partagés sur la question de savoir si le CFA constitue un obstacle au développement. Pour l’économiste togolais, Yves Ekoué Amaïzo, directeur du Think Thank Afrocentricity, interrogé dans le cadre de l’émission « Arrêt sur Info », « le franc CFA favorise surtout ceux qui viennent avec de l’euro pour travailler dans la zone ».
    L’Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné est le gouverneur de la BCEAO depuis 2011. BCEAO
    Ndongo Samba Sylla, qui soutient aussi que le franc CFA est un frein au développement, donne l’exemple des flux de capitaux dans la zone CFA et plus particulièrement le paiement net des revenus. Il révèle que « sur 34 ans, celui-ci est évalué à 212 milliards de dollars. C’est le même montant que l’Inde (or l’Inde pèse 11 fois plus que le PIB de la zone franc CFA). C’est un surplus qui aurait pu être utilisé pour investir dans nos économies ».
    Cependant, pour l’économiste congolais Noël Magloire Ndoba, ancien doyen de la faculté des sciences économiques de l’université de Brazzaville, « le développement ne relève pas uniquement de la monnaie ».
    « Il dépend aussi des institutions que l’on adopte et des hommes qu’on choisit pour mettre en œuvre une stratégie donnée », martèle M. Ndoba.
    Il reconnait tout de même que « le fait de ne pas disposer des réserves de change à leur guise est handicapant pour les pays de la zone CFA ».
    Les banques centrales – BCEAO et BEAC – souvent peu loquaces sur le sujet soutiennent que le problème n’est pas le franc CFA. Celui-ci résiste d’ailleurs mieux aux chocs exogènes, si l’on en croit Lucas Abaga Nchama, le gouverneur de la BEAC.
    Quelle alternative ?
    Noël Magloire Ndoba est convaincu qu’il faudra bien un jour abandonner le franc CFA. Du moins tel qu’il fonctionne aujourd’hui. Mais il invite à « ne pas le faire dans la précipitation ».
    A cet effet, il dégage quatre scenarii possibles. Selon lui, il faut d’abord « négocier une coopération monétaire avec l’Union européenne pour que ce soit une relation entre les banques centrales de la zone CFA et la Banque centrale européenne et non plus avec le trésor français ».
    Ensuite, l’UEMOA et la CEMAC peuvent créer « une monnaie commune qui puisse avoir un panier de devises comprenant les monnaies internationales (dollar, euro, yuan) ».
    Il faut également « avoir une zone monétaire commune entre les pays de l’UEMOA et le reste des membres de la CEDEAO.
    Enfin, suggère-t-il, « pourquoi pas, avancer par étape pour aboutir à une monnaie africaine ».
    De son côté, Yves Ekoué Amaïzo soutient l’idée d’établir un taux de change avec un paquet de devises en prenant en compte le niveau des échanges commerciaux. Il rappelle qu’aujourd’hui « toute l’Afrique commerce avec la Chine et qu’on gagnerait beaucoup à utiliser le yuan comme devise ».
    Son collègue Ndongo Samba Sylla estime que la question de la sortie du CFA est plus politique qu’économique. A son avis, « même s’il était prouvé que le franc CFA est bénéfique pour nous, nous devons avoir la liberté de dire que nous voulons gérer nous-mêmes notre monnaie. C’est une question de souveraineté qui va au-delà des questions économiques et techniques ».
    Edité par Assane Diagne

  • Le 18 décembre 2017 à 19:42, par Sidpasata-Veritas En réponse à : 52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

    Quand la loi du plus fort devient la règle de succession à la présidence de la commission de la CEDEAO, il ne faudra pas s’étonner qu’après 4 décennies d’existence l’intégration soit toujours en panne. Si au lieu de la loi du plus fort on tablait sur le taux de légitimité électorale de chaque président dans son propre pays, je ne suis par sûr que le plus fort serait le même.
    Nos chefs d’Etat veulent tout décider par eux et par eux seuls, même quand ils ne sont pas à la hauteur. Il est dommage que le parlementarisme ouest-africain n’arrive pas encore à impacter les institutions de la CEDEAO pour une intégration d’inspiration populaire !

  • Le 18 décembre 2017 à 21:57, par Economiste En réponse à : 52ème Sommet de la CEDEAO : La présidence de la Commission sera assurée par la Côte d’Ivoire

    << Sur l’adhésion de nouveaux membres à la CEDEAO, la Conférence a décidé de mettre en place un comité de chefs d’Etat et de gouvernement composé de la République togolaise, de la République de Côte d’Ivoire, de la République du Ghana, de la République de Guinée et la République fédérale du Nigeria pour adopter les Termes de Références et superviser l’étude approfondie des implications de cette adhésion >>
    Bravo !! On espère maintenant que la decision d’accepeter le Maroc dans la CEDEAO se basera réèllement sur les recommandations qui en sortiront de cette étude.

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