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Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

Publié le dimanche 17 décembre 2017 à 23h25min

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Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

Lèkoro, village situé dans la commune de Solenzo environ 15 kilomètres dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun, signifie selon les habitants ‘’près du marigot’’ en langue dioula. Selon Dohoun Kiénou chef de terre et de village, Lèkoro fait partie des trois plus anciens villages des Banwa. Les tout premiers occupants sont venus de Kadounba village situé dans le Houet. D’autres habitants sont venus d’horizons divers. Le fondateur Yè Mê Kiénou était un chasseur qui aurait été attiré par une source d’eau intarissable et surtout la fertilité du sol propice à l’agriculture. Aussi a-t-il demandé à s’installer. C’est un village toujours couvert de baobabs, de fromagers et de caïlcédrats centenaires. L’architecture est composée de bâtiments en banco souvent avec des étages qui résistent aux intempéries depuis des décennies. C’est à Lèkoro où nous avons pu voir une forge fonctionnelle datant de plus d’un siècle. C’est un atelier couvert par un banco soutenu par des piliers le tout formant des ouvertures ou on entre en se courbant. Sur le toit arrondi, on voit de l’herbe sèche en cette fin de pluies. A l’intérieur, on remarque des artisans de tous les âges à l’œuvre qui fabriquent pioches, dabas, coupe-coupe, tout ce dont on peut se servir. Un fait marquant, il y a dans cette forge un vieux de plus de quatre-vingt ans qui continue de souffler le feu.

A quelques pas de cette forge, un petit marché de 10 mètres de rayon fait office de centre commercial tous les vendredis. C’est là-bas que les adeptes du gnamou ‘’la bière locale’’ viennent refaire leurs forces après des journées de dur labeur dans les champs. A quelques encablures de ce marché se trouve la concession de Dohoun Kiénou le chef de village de Lèkoro.

Pour la petite histoire de la chefferie, c’est la famille Sanou qui remet la chefferie à la famille Kiénou. Et cela se fait pendant une semaine. La famille Kiénou présente un homme et une femme pour la chefferie. Une fois dans la famille Sanou l’homme et la femme montent sur le toit d’une maison en banco pendant 7 jours et c’est à la descente que l’homme est choisi pour diriger le village. Il nous a fait savoir que les principaux noms de familles à Lèkoro sont les Kiénou, Sanou, Coulibaly, Dao, Traoré.

Les Kiénou sont les dépositaires de la chefferie et cela se fait de père en fils. Une école de six classes constitue la principale infrastructure administrative à ce jour. Elle date de 1999 avec comme premier directeur Kalifa Sanou. Au cours de nos promenades nous sommes tombés sur l’unique Mosquée en banco de 10 tôles. Aussi, nous avons vu une Chapelle également petite qui sert de lieu de culte pour les chrétiens catholiques.C’est un village qui est à la recherche de ses marques sur le plan des infrastructures socio-économiques. Une chose frappante, nous avons constaté que les fils rivalisent dans la construction de bâtiment en matériaux modernes en gardant l’architecture ancienne.

Ce village reculé situé à environ 15 kilomètres de Solenzo a donné à l’Etat burkinabè 25 fonctionnaires dont 2 à la retraite sans compter ceux qui sont dans les écoles de formations. Le chef du village compte sur ce beau monde et surtout les autorités pour booster Lèkoro de son désenclavement. Selon le chef du village et de terre, les fils et filles doivent penser à développer leur village et l’Etat doit les accompagner. Le vieux DohounKiénou a beaucoup déploré la disparition d’une plante médicinale qui les aurait beaucoup sauvés des affres du paludisme il y a quelques décennies. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

David Demaison NEBIE

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Vos commentaires

  • Le 17 décembre 2017 à 18:34, par millogo En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

    Trouvez un étudiant de la région pour faire un Mémoire de Master sur "L’HISTOIRE DU PEUPLEMENT DE LEEKORO".Nous l’aiderons à restituer scientifiquement l’histoire du village et à étudier et préserver le patrimoine culturel (Architecture, Métallurgie ancienne du fer à travers la forge, l’initiation et les masques de Leekoro.
    Contact au Département d’Histoire et Archéologie de l’Université de Ouaga1.

  • Le 18 décembre 2017 à 00:03, par Tamou En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

    Une rédaction d’élève de classe de 3ème !
    Monsieur le journaliste, il faut lire, beaucoup lire, lire des livres, des journaux, si vous voulez maîtriser l’écriture. Il n’y a pas d’autre recette...

    • Le 18 décembre 2017 à 10:17, par Sawadogo baradey En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

      Vous êtes sévère. Sa rédaction n’est pas catastrophique, elle est même très acceptable. Ça nous convient. Nous ne voulons pas des écrits des intellectuels de votre accabit, truffés de tournures savantes et difficiles à comprendre.

    • Le 18 décembre 2017 à 17:42, par Carter En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

      Je pense que les lecteurs ont bien compris le reportage de ce cher journaliste.
      Tu apprécie la forme, sans apprécié le fond.
      Au moins il a permis à beaucoup de lecteur de découvrir ce village.

  • Le 18 décembre 2017 à 10:02, par Neveux En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

    Je remercie le journaliste pour la visibilité qu’il au village. Je suis d’avis avec la proposition de mettre un etudiant sur le sujet. Il ya enorment des savoir dans la contree qui sont vitaux pour la societe mais... veuillez revoir la sitnification du nom du village car en bobo sa ce dit lôkô et non lekoro « qui est une transcription du colon ; donc a ne definir en dioula..

  • Le 18 décembre 2017 à 15:23, par Bigbalè En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

    Bonne intention mais la description du village manque, à mon avis, de certains éléments comme le nombre d’habitants, qui permettent de mieux caractériser ledit village. Cela est nécessaire pour donner une vue sur les grandes problématiques mais aussi les projets à mettre en œuvre dans le moyen ou long terme pour booster le développement de la localité. La prochaine fois, le journaliste pourrait intégrer ces questions dans ces entretiens et faire une synthèse qui peut orienter les Partenaires au développement, toute catégories confondues !

  • Le 18 décembre 2017 à 17:54, par sandie En réponse à : Solenzo : Lèkoro, ce village entre tradition et modernité

    Il faut reconnaitre qu’il fallait améliorer le style de ce reportage. Les ecrits antérieurs de DEMAISON sont bien. On peut bien ecrire dans un style simple, impersonnel, sans les tournures et autres rethoriques difficile a beaucoup de gens de comprendre .

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