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Agence Burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité : Des contrôleurs reçus par des responsables d’entreprises

Publié le samedi 16 décembre 2017 à 21h37min

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Agence Burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité : Des contrôleurs reçus par des responsables d’entreprises

Le vendredi 15 décembre 2017, l’Agence Burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité a effectué une visite inopinée à Cimaf et à la société industrielle de transformation d’acier au Burkina. L’objectif était de procéder à des prélèvements afin de s’assurer de la qualité des produits et des services.

Dans le cadre de son programme d’activité, au titre de l’année 2017, l’Agence Burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) s’est donné pour mission de promouvoir le potentiel commercial interne et externe du pays. Pour y parvenir, un objectif opérationnel est assigné à la direction du contrôle qualité, celui d’assurer l’inspection, la surveillance et le contrôle de la qualité des produits vis-à-vis des textes règlementaires et normatifs. C’est dans cette dynamique que des contrôleurs conduits par le chargé du suivi des entreprises en matière de qualité, Madi Ouarmé ont fait une descente surprise dans une entreprise de production et de transformation de matériaux de construction, le vendredi 15 décembre 2017 à Ouagadougou.

Le premier site à accueillir les visiteurs d’un matin a été le CIMAF. Située dans la zone industrielle de Kossodo, cette industrie a une production journalière de 500 tonnes pour chaque type de ciment. Après un bref échange sur le fondement de la société, les piliers de la sécurité et les règles de base, les agents de l’ABNORM ont eu droit à une visite guidée conduite par le responsable laboratoire, Boris Yaogo. La salle de préparation des échantillons, des analyses chimiques, du spectromètre XRAY et des essais physiques et mécaniques ont été les lieux visités. Ce qui a permis aux visiteurs de constater de visu le mode opératoire des produits mis à la disposition des consommateurs. Par la suite, les contrôleurs ont migré vers le quai de chargement. Ici, Madi Ouarmé et ses collaborateurs ont réquisitionné deux types de ciment pour le prélèvement. « En faisant l’analyse on doit retrouver la nomenclature de la norme du Burkina Faso mentionnée sur l’emballage. Il s’agit, en effet, de 02-013 :2009 CEM II/B-M 32,5 et CEM II/A-M 42,5 R ».

Après l’étape de l’industrie de fabrication du ciment, le cap est mis sur la société industrielle de transformation d’acier au Burkina. A leur arrivée, les agents de l’ABNORM ont été reçus en aparté par le directeur général, Youssef R. Omais, qui a tout de suite fait ressortir les valeurs cardinales de sa société : « Ce que vous ferez ici, vous ne le verrez pas ailleurs. Ici c’est la transparence, l’honnêteté et ma réputation ». Un tour au magasin a permis aux contrôleurs de prélever des échantillons de fer à béton et des tôles pour statuer sur la conformité.

L’analyse du ciment et des matériaux de construction se feront dans des laboratoires partenaires. A quand les résultats ? « A priori, il est difficile de donner un délai parce qu’il nous arrive d’avoir recours à des laboratoires hors du pays pour certaines analyses compte tenu du fait que nous n’avons pas de plateau technique au Burkina Faso. Mais souvent, ils peuvent prendre 1 mois ou 45 jours pour les résultats », a expliqué M. Ouarmé. Ainsi, l’industrie qui ne répondra pas aux normes s’expose aux sanctions. Dans le pire des cas, elle verra le retrait pur et simple de ses produits sur le marché.

Poursuivant, le chargé du suivi des entreprises en matière de qualité a dénoncé la lourdeur du contrôle dans certaines entreprises. « Les protocoles d’accès dans les différentes usines rendent souvent notre tâche difficile et longue », a-t-il indiqué.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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