Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Suite aux affrontements sanglants entre étudiants au premier jour de la grève de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), le 6 décembre dernier, la coalition des délégués élus de promotion de l’Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo a animé une conférence de presse, ce vendredi 15 décembre 2017. Selon les conférenciers, cette rencontre avec la presse se veut une mise en lumière de la vérité suite à la campagne médiatique « diffamatoire » de l’ANEB en leur encontre.
Forte d’une vingtaine de délégués de promotion, selon, Adjeliébou Atiari Achille, étudiant en Sociologie L3, la coalition est née suite au premier mot d’ordre de grève de 48h décrété par l’ANEB pour exiger de l’administration la levée de la sanction infligée à l’un de ses camarades, Bahan Yénilo, qui a eu une altercation avec un délégué de promotion, Karim Zango. N’ayant pas eu gain de cause, l’ANEB a reconduit son mouvement pour 24h de grève avant de revenir à la charge avec un mot d’ordre de 72h. La goutte qui a fait déborder le vase, selon certains étudiants qui n’ont pas suivi le mouvement. S’en sont suivis des affrontements, puis des sorties médiatiques où chacun a essayé de se défendre comme un beau diable.
« Nous n’agissons sous aucune tutelle administrative ou politique »
- Une vue de journalistes et d’étudiants présents à la conférence de presse
Au cours de sa conférence de presse, l’ANEB avait dénoncé l’instrumentalisation de certains étudiants par l’administration, notamment le Vice-président chargé des innovations pédagogiques, Mamadou Sawadogo. « C’est ridicule », s’est indigné Moussa Ouattara, délégué adjoint de la promotion Anglais 3e année. « L’ANEB dans un refus d’assumer ses actes, avance l’argument de l’auto-défense pour se victimiser afin de bénéficier du soutien de la masse », a-t-il soutenu. Et de poursuivre plus loin « Si l’ANEB ne se sent pas capable d’agir sans aucune influence extérieure, nous délégués élus de la promotion de Ouaga 1 et 2 réunis au sein de notre coalition, n’agissons sous aucune tutelle administrative ou politique ».
Tout de même, les conférenciers ont tenu à adresser leurs remerciements au Vice-président de l’université Ouaga 1 qui était, selon eux, la personne la mieux indiquée à qui elle pouvait s’adresser pour demander la prise de mesures sécuritaires pour permettre aux étudiants qui voulaient suivre les cours de le faire en toute quiétude pendant la grève de l’ANEB.
« Nous ne sommes pas contre l’ANEB »
- 3 Adjeliébou Atiari Achille, étudiant en Sociologie L3
Après les affrontements, des voix s’étaient élevées pour demander la dissolution de l’ANEB. Les délégués élus de promotion ne sont pas du même avis « Nous ne sommes pas contre l’ANEB, nous ne sommes pas pour sa dissolution. Mais tant qu’une grève aura une cause ignoble, nous allons la dénoncer », a précisé Moussa Ouattara. Et son camarade, Adjeliébou Atiari Achille, d’ajouter que « si l’ANEB doit exister sur le campus, elle doit suivre les textes du campus plutôt que de créer les siens ».
« Si Bahan Yénilo reconnait son tort, c’est déjà un acte de bravoure. Ce n’est pas de la lâcheté. Et si toutefois nous avons cette possibilité de demander à l’administration de lever la sanction parce que notre camarade regrette d’avoir posé l’acte, nous allons le faire », parole de Adjeliébou Atiari Achille.
Pour une éducation des militants
- Moussa Ouattara, délégué adjoint licence 3 Anglais
En attendant, les conférenciers ont invité l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), à travers la section de l’ANEB/Ouaga, à « éduquer davantage ses militants afin qu’ils se conforment aux valeurs universitaires et républicaines, gage d’une cohésion sociale dans notre pays ». Quant aux autorités gouvernementales, il leur a été demandé de prendre les mesures sécuritaires et disciplinaires « afin d’assurer le respect de l’intégrité physique et morale de l’ensemble des étudiants tout en reconnaissant à chacun la liberté d’aller en grève ou de s’abstenir ».
Lire aussi :
- Crise universitaire : L’ANEB menace d’aller en grève si rien n’est fait jusqu’au 20 décembre
- Grève de l’ANEB : Quand l’université de Ouagadougou devient le théâtre d’une battue
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 15 décembre 2017 à 16:53, par Bamctiandi En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Cela saute au yeux de tous qu’il y a de la manipulation en l’air, sinon dites-moi :
1- le jour de la grève l’administration de l’UO-JKZ se promène avec la presse, s’il n’ y avait un coup com. préparé ?
2- où avez-vous trouver les fonds pour organiser une conférence de presse vue que vous n’êtes une organisation estudiantine en tant que telle vous êtes le lien entre l’administration et les étudiants ?
Il faut reconnaître que le vice-président fait un peu trop le zèle.
Faut pas qu’il oublie qu’il a aussi des enfants. Et tout se paie ici bas.
Le 15 décembre 2017 à 17:37, par RAWA En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Les gars, laissez tomber la politique et les contestations pour étudier sérieusement au lieu de ces actes de banditisme qui ne sont pas dignes d’étudiants.
Le 15 décembre 2017 à 18:12, par kpgilles En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Tu as raison l’Aurent BADO a dit « qu’un voleur croit que tout le monde est voleur. » vous parler que les délégués sont politique et d’ailleurs même vous croyez pouvoir lutter contre la justice ? N’y croyez même pas. Normallement c’était 5ans, il a eu la chance.
« Il ne faut jamais lutter pour le faut » le campus n’est pas un terrain de lutte !
Le 16 décembre 2017 à 06:01, par guiguemde En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Mon ami. D’abord parler français avant de sortir tes inepties. "vous parler que ...." j’espère seulement que t’es pas sur la CAMPUS
Le 17 décembre 2017 à 01:10, par Notorious En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Toi tu parles français comme ça ? M. Guigemde a vous je m’adresse. Tu viens d’où meme ?
Le 15 décembre 2017 à 18:24, par Mitibkiéta En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Pour votre gouverne, les journalistes ne demandent pas d’argent pour couvrir une conférence de presse.
Et sachez aussi que beaucoup d’étudiants travaillent ailleurs tout en suivant les cours à l’Université.
Bonne lecture !
Le 16 décembre 2017 à 08:54, par NORIN En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Chercher à vous cultiver davantage CHER Bamctiandi.
Plaidons plus à l’apaisement.
2. Le 15 décembre 2017 à 16:58, par la concience En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Voila ce qui est responsable. Suivez vos cours pour votre avenir l’ANEB est la cause de tous les retards dans les Université publiques du Burkina. Elle est manipulée par des partis rouges qui n’auront jamais le pouvoir au Burkina Faso.
3. Le 15 décembre 2017 à 17:10, par avis En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Dans la vidéo (vers la fin), vous nous prouvez que vous êtes à solde de l’administration pour liquider l’ANEB (Nous collaborons avec l’administration pour voir la sanction appropriée ...). Mais avez déjà échoué avant de commencer. Au suivant !
4. Le 15 décembre 2017 à 17:21, par Kaceto En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicule » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Felicitation a vous.Toute lutte qui quitte votre cadre scolaire departissez vous.Vous avez raison quand vous affirmez que L ANEB prend des intructions avant d agir.Le jour ou l aneb aussi aura raison on serra avec elle.
5. Le 15 décembre 2017 à 18:02, par kpgilles En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Moi personnellement je trouve aussi que l’aneb est la principale cause du retard dans les universités public . Sinon comment se fait-il que pour un oui ou pour un non les campus sont vidés, franchement si l’étudiant avait raison là on pouvait le soutenir et même cela l’ANR n’a pas le droit de suspendre les cours, nous somme dans une université internationnale les et je pense qu’il y’a des defis plus nobles à relever au lieu de montrer une foi de plus en quelques semaines au yeux du monde entiers que les étudiants du Bf ne sont plus à la hauteur !
6. Le 15 décembre 2017 à 18:17, par Bigbalè En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Enfin la Section ANEB du CDP et de la NAFA est entrain de montrer au grand jour son vrai visage ! Si la vraie ANEB est toujours la même que nous avons connue, alors nous invitons ses responsables à éloigner de leurs rangs des étudiants de la race des BAHAN Yénilo, le tristement célèbre étudiant, tricheur, malhonnête et traînard qui confond le campus avec la cours de son père où tout lui est certainement permis même agresser ses camarades ! Si les étudiants sont dignes de leurs pères burkinabè, ils doivent avoir le courage de défendre la dignité de leurs parents qui leurs ont inculqué une éducation faite de politesse et de respect envers les camarades et envers la société tout entière. On a marre des enfants qui cherchent le raccourci pour avoir leurs diplômes et utiliser leur casquette de dirigeants estudiantins pour obtenir de l’argent sale et du travail facilement. Nos dirigeants politiques et administratifs ne feront pas de miracles en matière d’éducation, c’est les apprenants( étudiants) qui doivent montrer qu’ils ont envie de prouver à la face du monde qu’ils sont capables comme tous les jeunes des autres pays !
7. Le 15 décembre 2017 à 18:44, par Le Duc du Yatenga Nouveau En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Vous ne pouvez pas être contre l’ANEB ; Ne vous mettez jamais ça en tête car l’ANEB a une histoire qui a traversé toutes sorte de régimes, dictatoriaux, sanguinaires, bêtes et idiots comme actuellement ; Aucun, malgré toutes les manoeuvres, intimidations tortures et assassinats. Méfiez-vous de l’ANEB car les méthodes de contrer des individus à la traîne vont se durcir et prendre la couleur du temps post insurrectionnel ; Qui de l’UNEF et autres structures fantoches ont eu beaucoup plus de chance. Présentement, l’orientation négative et prostituante de la liberté ne sera plus tolérée ; je suis Duc et je sais de quoi je parle.
8. Le 15 décembre 2017 à 20:02, par Adama En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Vous allez contribuer a faire renvoyer un de vos camarades étudiant.
Peux etre que dans 2 ou 3 ans celui ci deviendra voleur ou bandit de grand chemin.
Parce que
1- Il a fait une bagarre à l’université.
2- Les responsables de l’université ont voulu en faire un exemple.
3- Les autres étudiants refusent de se battre pour l’un des leur.
Du courage les mecs. beaucoup de courage
9. Le 16 décembre 2017 à 06:52, par Gangobloh En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Au lieu de vous concentrer sur vos études , vous vous laissez manipuler des égoïstes qui n’ont plus rien à perdre, des étudiants de carrière et des politiciens qui ont leurs enfants les universités privées ou à l’etranger. Continuez à vous auto-détruire, vous serez toujours à la traine . Les enfants des grands occuperont toujours les meilleurs postes de commandement. Les filles et les fils de paysans et autres doivent de se départir des enfants de riches fonctionnaires et planteurs qui sont nés dans les manipulations .
10. Le 16 décembre 2017 à 07:38, par Bougoumbarga En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Voici une sagesse à la hauteur du niveau civique attendu de notre Temple du Savoir. La responsabilité reste bien et cela de loin, ce qu’on attend de nos étudiants qui ne sont là que pour apprendre pour être un/des acteurs positifs et compétents pour le pays. Contrairement aux actes qui laissent entrevoir ce que tout le monde voit, les étudiants se doivent être d’une "Responsabilité sans reproche" car demain, le demain du pays, leur demain ne tiendra que de çà pour que leurs devanciers, chargés de leur transmette leurs "Savoirs acquis", puissent le faire et ce dans leur intérêt. C’est bien difficile et choquant que de constater que de nos enfants, y envoyés pour acquérir des connaissances se retrouvent comme les éléments de l’ANEB sous la manipulation de qui que ce soit le font paraître, interdits, bastonnés et blessés simplement parce qu’ils refusent de ne pas "apprendre". Honte à ces politiques de quelques bords que ce soient qui magouillent en bàs pour parvenir à cette situation. Idiots et inconscients seront ces "étudiants" qui s’y laissent prendre.
11. Le 16 décembre 2017 à 11:30, par l’inconnu En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Vraiment j’ai eu honte de vous écouter sur BF1, sur vos visages On sentait la pression d’un "dieu" qui, après avoir vous incuber, vous guide vers l’incertitude. Dans vos paroles, on sentait la peur, le doute et on lisait le mensonge mal préparé par votre "dieu" et exposé aux yeux des citoyens averti et ayant le bon sens !! vous même vous savez consciemment que vous êtes quelques grain de sable dans l’océan. C’est mieux d’étudier si non vous n’aurai pas le paradis que les autorités universitaires vous promets pour agir contre L’ANEB.
Je propose à la télé BURKINA info de faire passer ces délégues et l’Aneb pour un débat afin que chacun puisse être mieux informés sur cette question.
merci
12. Le 16 décembre 2017 à 18:09, par S. Diallo En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Il faut privatiser l’université publique. C’est parce que les étudiants ne paient rien pour être sur le campus qu’ils ont le temps de grever de redoubler. Si leurs parents payaient le coût réel de l’enseignement universitaire ou s’ils était obligés de s’endetter pour s’inscrire on verrait moins de perturbations. L’université publique n’existe pas dans beaucoup de pays et ça marche. De toute façon on est plus en 1960 ou il y avait peu de cadres formés. En privatisant l’université les infrastructures scolaires seraient améliorées, les enseignants seront mieux rénumerés et fini la guethoisation de l’enseignement supérieure. Maintenant si on veut fermer les yeux et continuer dans la médiocrité alors continuons sans changement. De toute façon les parents qui ont de l’ambition pour leur progéniture et qui ont les moyens n’envoient pas leur progéniture dans l’université publique qui est une usine à gaz.
13. Le 16 décembre 2017 à 19:53, par MAXWELL En réponse à : Grève à l’université : La coalition des délégués trouve « ridicules » les accusations d’instrumentalisation lancées par l’ANEB
Quand on regarde les responsables de l’Aneb, il n’y a pas un enfant dedans. Les différentes contributions des internautes visaient à les amener à mettre un peu d’eau dans leur vin car ces grèves intempestives ne feront qu’aggraver le retard à l’UO. Mais nous ne sommes que des contributeurs, ils sont assez grands et font ce qu’ils veulent des sages conseils qu’on s’est efforcé des jours durant à leur prodiguer en temps qu’aînés.