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Commémoration du 19ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo dans les Hauts-Bassins : Le Collectif et CCVC réclament justice et vérité sur ce crime

Publié le mercredi 13 décembre 2017 à 23h57min

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Commémoration du 19ème anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo dans les Hauts-Bassins : Le Collectif et CCVC réclament justice et vérité sur ce crime

Le mercredi 13 décembre 2017, la ville de Bobo-Dioulasso à l’instar d’autres localités du Burkina Faso, n’a pas été en marge de la commémoration du 19ème anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. A cet effet, la coordination régionale de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) et le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) ont tenu une marche meeting pour réclamer justice et vérité pour ce crime.

13 décembre 1998-13 décembre 2017. Cela fait déjà 19 ans que le journaliste d’investigation Norbert Zongo et ses trois compagnons d’infortune ont été « assassinés » à Sapouy, localité située à environs 100 kilomètres de Ouagadougou. Afin de rendre un hommage à ces derniers, la coordination régionale de la CCVC et du CODMPP des Hauts-Bassins ont tenu une marche meeting dans la ville de Bobo-Dioulasso. Une occasion pour eux de réclamer vérité et justice sur ce crime. Ainsi, de la bourse du travail, les manifestants se sont rendus au gouvernorat en passant par l’avenue Charles de Gaulle, afin de livrer leur déclaration au premier responsable de la région.
Reçus par le gouverneur de la région Antoine Atiou, ces derniers n’ont pas manqué d’afficher une fois de plus devant lui, toute leur colère, leur volonté à rester debout, leur détermination à se battre pour la justice et contre l’impunité au Burkina Faso. Par ailleurs, ils affirment rester mobilisés au sein des différents regroupements pour que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Norbert Zongo et de ses trois compagnons ainsi que sur les autres crimes restés impunis.

Le gouverneur pour sa part a salué l’initiative de cette marche pacifique. Toutefois, il les invite à poursuivre toujours dans la même démarche pacifique et à rester patients car selon lui, « l’horloge de la justice tarde souvent, mais elle finira par sonner ».
Il les a aussi rassurés que leur message sera transmis au gouvernement et que justice sera rendue à Norbert Zongo et à toutes les personnes qui ont lutté et qui luttent pour la liberté et la paix dans notre pays.

Le CODMPP et la CCVC à travers cette déclaration veulent ainsi interpeller le premier responsable de ce pays sur « la longue liste des crimes de sang » et demander justice et vérité pour le peuple burkinabè.
Du gouvernorat, les marcheurs ont rallié la bourse du travail pour une assemblée générale.

Au cours de cette assemblée générale, la coordination a voulu mettre à profit ce 19ème anniversaire pour faire l’historique de la lutte depuis l’assassinat de Norbert Zongo. Une manière selon eux de mettre les jeunes qui ont pris le train de la lutte en cours, en phase avec l’histoire.

Le coordonnateur de la CCVC/HBS, Bakary Millogo, d’affirmer que c’est le crime de Norbert Zongo qui est venu allonger la longue liste d’autres crimes de sang au Burkina Faso. « C’est pourquoi, des milliers de Burkinabè regroupés au sein du collectif de lutte contre l’impunité exigent non seulement la vérité et la justice pour Norbert Zongo et ses compagnons, mais également pour Guillaume Sessouma, Dabo Boukari, Oumarou Clément Ouédraogo, Thomas Sankara et pour toutes les victimes de crimes de sang », a laissé entendre ce dernier.

« En choisissant l’assassinat, le pouvoir de la 4ème république a voulu non seulement taire un journaliste engagé pour la défense des droits humains et l’émancipation des peuples mais aussi faire peur aux travailleurs, aux jeunes, aux femmes de notre pays, les terroriser, les démoraliser et les amener à accepter sans plaintes ni murmures le règne à vie du capitaine Blaise Compaoré et de son parti-Etat le CDP », a dévoilé Bakary Millogo.
Comme pour alerter les gouvernants actuels, ce dernier a indiqué que c’est la lutte contre l’impunité qui a fragilisé le pouvoir de la 4ème république et conduit à sa chute car dit-il, « depuis l’assassinat de Norbert Zongo, le peuple burkinabé est resté constamment mobilisé ».
Selon lui, « Humaniste, Norbert Zongo a fait de la défense des droits humains et de la démocratie une des raisons de sa vie ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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