Lancé en décembre 2016, le projet « Promotion du leadership féminin dans la prévention des conflits intercommunautaires » a concerné les communes de Ouahigouya, Thiou, Tangaye, Oula, Tangaye, Zogoré, Namissiguima de la province du Yatenga. Pendant l’année de mise en œuvre du projet dans les communes ciblées des « Observatoires endogènes » de résolution des conflits ont été initiés afin d’atteindre les objectifs visés. En tandem avec les différentes couches sociales des communes les membres des observatoires endogènes ont identifié les conflits récurrents et ont à travers une démarche pleine de sagesse contribué à leur résolution.

Promouvoir la cohésion sociale en pérennisant les observatoires endogènes

Dans la commune de Zogoré par exemple, l’observatoire a pu mettre les protagonistes de la crise politique autour de la même table, et comme retombée la commune est arrivée à sortir de son statut de délégation spéciale après des élections apaisées à en croire les membres de l’observatoire et d’autres personnes de ressources comme le chef du canton de Zogoré. Les conflits conjugaux, politiques, familiaux, fonciers les crises entre agriculteurs et éleveurs, ont trouvé des résolutions à la grande satisfaction des communautés du point de vue des acteurs.

C’est pour toutes ces raisons, au cours de la cérémonie qui a fait office de présentation du bilan, les différents intervenants ont salué l’initiative de l’association Koom qui a mis les femmes au centre de la gestion des conflits à travers les observatoires endogènes. A propos, Madeleine. N Ouédraogo, coordonnatrice nationale de l’AKA FEM/BF a indiqué que des séances d’information et de sensibilisation sur la paix dans les marchés, dans les lieux de cultes et aux niveaux des débits de boisson, dans les familles ont été les principales activités menées conforment au plan d’action qui du reste a été réalisé à 100% dans les communes de la zone d’intervention du projet. Au regard du constat sur le terrain et de résultats engrangés, Mme Ouédraogo a naturellement avec conviction souhaité la pérennisation des observatoires endogènes qui regroupent en son sein plusieurs personnes de ressources.

Hassane Sawadogo gouverneur de la région du Nord qui a été témoin au lancement du projet a indiqué qu’il se réjouit de partager les résultats positifs de cette activité de sensibilisation sur la participation de la femme à la promotion de la paix après une année de mise en œuvre. M. Sawadogo a salué surtout la représentativité des femmes (35%) dans les observatoires et qui ont été déterminantes dans le processus de résolutions des multiples conflits enregistrés. Le gouverneur a saisi l’occasion de la fin de ce projet pour remercier le Fonds Commun Genre, Diakonia, les principaux partenaires techniques et financiers du projet avant d’inviter l’association Koom à étendre ses activités dans toutes les provinces de la région du Nord.

Un partage d’expériences réussies

Dans le cadre des activités du projet, l’association Koom a effectué un voyage d’échanges inter-Pays sur les expériences réussies de participation des femmes leaders à la dynamique de paix. Parlant de cet voyage, la coordonnatrice nationale de (AKA. FEM/BF) fera savoir aux participants de l’atelier que c’est au Niger que la délégation de l’association s’y est rendu. Elle a en effet rencontré des autorités Nigériennes, à savoir le Ministère de la Promotion de la Femme, la Haute autorité de la Consolidation de la paix, Caire ONG, Wanep, le réseau des femmes pour la paix au Niger et bien d’autres structures et personnalités. Pour Madeleine N. Ouédraogo la mission qu’elle a conduite a été bénéfique et a permis de s’enquérir des expériences respectives en matière de préservation de la paix, de promotion du leadership féminin et de partager les stratégies pour améliorer et réussir l’expérience des observatoires endogènes au Burkina Faso.

Yann NIKIEMA
Lefaso.net