Suite à l’article intitulé « Gestion scandaleuse à la Croix-Rouge burkinabè » publié dans le journal l’Indépendant n° 614 du mardi 14 juin 2005, la Croix-Rouge burkinabè a donné à son siège une conférence de presse le vendredi 24 juin dernier. La rencontre a été animée par la présidente de ladite institution, Mme Bana Ouandaogo. Au cours de cette rencontre, Mme Bana Ouandaogo a donné des éclaircissements sur la gestion des projets pilotés par la Croix-Rouge et les procédures de recrutement du personnel.

Pour elle, il doit y avoir un accord de partenariat entre la Croix-Rouge et toutes les structures désireuses de travailler avec elle. Cet accord permet de clarifier le rôle de chaque acteur et de mettre en place un système de gestion plus claire des ressources.

Ainsi, le malentendu entre la présidente de la Croix-Rouge et le directeur du centre « Une vie meilleure », structure qui accueille les personnes handicapées, les personnes âgées vulnérables ainsi que ceux qui souffrent du mal « bec de lièvre’’, de noma et de toutes autres malformations. Aussi, la présidente de l’institution, a donné les raisons de la vente en 2003 aux enchères des véhicules en vue de rembourser les fonds destinés au Programme d’éducation environnementale (PEE). En 2001, la Croix-Rouge burkinabè a dépensé 81 007 267 F CFA dans le cadre du Programme d’éducation environnementale alors qu’elle ne devrait utiliser que 16 millions.

Etant dans l’obligation de rembourser à la Croix-Rouge danoise, bailleur de fonds de ce programme, le déficit, elle a décidé de vendre les véhicules à 24 millions de francs CFA. Pour ce qui est du renvoi du directeur et de l’éducateur du Centre « Une vie meilleure », la présidente dit que cette décision fait suite aux plaintes des bénéficiaires des prestations des services du Centre. Mme Ouandaogo estime que le directeur ne lui fournit pas les rapports nécessaires sur la gestion des fonds.

Pire, il refuse l’élaboration d’un accord de partenariat qui serait un véritable moyen de contrôle des dépenses. Elle trouve que ce refus n’est pas sécurisant pour elle, dans la mesure où les textes stipulent que seule la présidente répond devant les instances de juridiction. Elle apporte un démenti sur le fait que L’indépendant affirme que le directeur national Wéléti Maïga, a été le seul candidat lors du test de recrutement d’un directeur national. A cet effet, elle a présenté aux journalistes le procès-verbal du test de recrutement. Ainsi, 12 candidats ont postulé, 7 ont été présélectionnés et c’est à l’issue de cette présélection que Weleti Maïga a été retenu.

Régine ZERBO
Sidwaya