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4e Journée nationale du Système d’information géographique : Promouvoir la gestion des ressources en eau par la géomatique

Publié le dimanche 26 novembre 2017 à 13h27min

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4e Journée nationale du Système d’information géographique : Promouvoir la gestion des ressources en eau par la géomatique

« Contribution de la géomatique dans la gestion des ressources en eau », c’est autour de cette problématique que l’Association des professionnels de la Géo-information du Burkina Faso a commémoré la 4e édition de la Journée nationale du Système d’information géographique dénommée « Teng magbo » en langue mooré. Le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo était le patron de la cérémonie.

Le 18 novembre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale des systèmes d’informations géographiques (SIG). L’Association des professionnels de la Géo-information du Burkina Faso (Apro-GI/BF) n’est pas restée en marge de cet évènement d’envergure mondiale. A la suite des pas de ses devanciers, elle s’est donnée pour tradition de célébrer la géomatique chaque année, d’où l’organisation de la 4e édition, le samedi 25 novembre 2017, à Ouagadougou. Selon le secrétaire exécutif, Martin Kaboré, l’utilisation de la géomatique comme outil d’aide à la décision est indispensable si l’on veut disposer d’informations fiables pour orienter la prise de décision. Cependant, il a déploré le fait qu’elle bénéficie de très peu de promotion dans les pays en voie de développement en général et au Burkina Faso en particulier.

C’est fort de ce constat que l’Apro-GI/BF, à travers la journée SIG, envisage donner une visibilité à la discipline et encourager les décideurs à s’en servir comme une boussole d’aide à la prise de décision. Les travaux, axés sur la « contribution de la géomatique dans la gestion des ressources en eau », permettront aussi d’ausculter les thématiques sur la « disponibilité et l’accès aux données d’imagerie satellitaires », du « monitoring des zones agricoles irriguées du bassin de la Haute Comoé par les techniques issues de la géomatique », entre autres.

Puis le patron de la cérémonie, Moustapha Congo, a pris la parole pour définir le concept de la géomatique : « Elle regroupe de façon cohérente l’ensemble des connaissances et technologies nécessaires à la production, au traitement et la diffusion des données numérique décrivant le territoire, ses ressources ou tout autre objet ou phénomène ayant une position géographique ». Plus qu’une science, elle est pour le décideur ce qu’est la canne pour l’aveugle, poursuit-il. Et pour témoigner de l’importance de la géomatique, M. Congo a déclaré qu’elle a déjà fait ses preuves dans les pays ayant longue tradition de la gestion intégrée des ressources en eau. Les structures burkinabè ne sont pas en reste.

En effet, explique-t-il, « toutes celles qui ont eu recours pour encadrer leurs prises de décision n’ont jamais regretté ». Ainsi, tout en saluant l’initiative de l’Apro-GI/BF, le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau a saisi l’occasion de la cérémonie pour leur prodiguer des conseils. « Il faut continuer la promotion et la médiatisation des atouts de la géomatique partout où cela est nécessaire à travers la formation des utilisateurs, le développement d’outils de sensibilisation des décideurs, ONG et collectivités locales, la création de données spatiales, notamment le parcellaire agricole etc. », a-t-il lancé.

La représentante des parrains, Seïmata Oubian, s’inscrit dans cette dynamique et soutient que les spécialistes de l’information spatiale qu’ils sont doivent s’investir dans la création d’un ordre de la géomatique. Toute chose qui permettra de professionnaliser et de défendre les intérêts de leur profession, selon elle. La production de bases de données spatiales numériques, d’informations attendues par le développement, la synthèse des différentes recommandations des éditions SIG passées et la mise en place d’u comité de suivi, figurent également au nombre des recommandations émises par la directrice régionale de l’eau et de l’assainissement du Centre. Par ailleurs, elle s’est adressée aux décideurs politiques en ses termes : « Les maux de développement sont dus en partie à la maitrise limitée de l’espace et de son évolution. Par conséquent soutenez cette initiative et confiez-vous à ces compétences pour des décisions plus appropriées dans le secteur de la géomatique ; soutenez la promotion et la visibilité de l’Apro-GI/BF ». Quant aux acteurs opérationnels, Mme Oubian leur a été demandé, entre autres, d’exploiter les informations créées par ces filleuls.

Reconnue le 15 février 2012, l’Apro-GI/BF est une association à caractère scientifique, professionnel, apolitique, non confessionnel et à but non lucratif. La vie de l’association est rythmée par des rencontres périodiques d’échanges et de formation.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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