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14e édition de la FILO : Le livre, un moyen pour combler le vide et apprendre à connaitre le monde, selon Carine D’Inca, panéliste

Publié le vendredi 24 novembre 2017 à 23h25min

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14e édition de la FILO : Le livre, un moyen pour combler le vide et apprendre à connaitre le monde, selon Carine D’Inca, panéliste

Dans la poursuite des activités de la 14e édition de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), un panel a été organisé ce vendredi 24 novembre 2017 à Ouagadougou sur le thème cette année « Livre et lecture dans le cadre familial ». A l’occasion de ce panel, cinq sous-thèmes ont développés.

La communication autour du thème général de la FILO 2017 s’est basée sur cinq sous-thèmes décortiqués par cinq panélistes. Et pour ce faire, le premier sous-thème de ce panel a porté sur « Le mode de vie dans les familles africaines : les aspects socioculturel, éducatif et de communication ». C’est un thème dont le développement a été assuré par Mme Henriette Nikièma, coordonnatrice de la FILO.

Dans son interlocution, Mme Nikièma a fait un parallèle entre l’éducation traditionnelle et celle moderne. Et pour Mme Henriette, l’éducation traditionnelle est basée sur la parole et implique toute la communauté tandis que celle moderne repose sur un élément nouveau notamment le livre. Cet élément nouveau quant à elle peut engendrer de nouvelles attitudes dans les familles. Après avoir fait le parallèle entre les types d’éducation, la coordonnatrice a conclu que le livre est un instrument sur lequel les parents doivent s’appuyer pour l’éducation des enfants dans le cadre familial.

Les participants du panel public de la FILO

Quant au deuxième sous-thème « Le livre en famille : l’influence du livre et de la lecture dans les relations parents-enfants et dans le développement du goût de la lecture chez l’enfant », il a été animé par le psychologue du développement et de l’éducation à l’école maternelle ANDAL, M. Yahaya Diallo. Selon lui, l’analyse de ce sous-thème revient à se poser la question de savoir, en quoi consiste le livre dans l’éducation de l’enfant ?

Pour répondre à la question, M. Diallo a signifié que le livre est un objet magique et un jouet possédant des caractéristiques particulières. « Ce qui ouvre davantage de possibilités à l’enfant car une séance de lecture avec l’enfant représente une étape de complicité, d’échange et de proximité avec lui, il n’y a donc pas d’inconvénient à inculquer le livre à la maison », a-t-il expliqué.

Mme Carine D’Inca, directrice du printemps du livre de Grenoble et panéliste à la FILO

Concernant le troisième sous-thème, « Inciter le désir de lire des jeunes et toucher un large public : comment mettre les livres en valeur dans un cadre collectif », il a été traité par la directrice du printemps du livre de Grenoble, Mme Carine D’Inca. Dans sa communication, elle a mis l’accent sur des expériences partagées au cours de sa carrière. Et à cet effet, celle-ci a donné plusieurs exemples pour inciter à la lecture dans le cadre familial. Ce sont entre autres, « commencer la journée avec dix minutes de lecture », ce qui pourrait être appliqué dans les écoles, les familles et au travail afin d’inciter la lecture. Au-delà de cet exemple, elle a parlé aussi de la facilitation de l’accès aux bibliothèques et de l’implication des parents, etc.

Pour ce qui est du quatrième sous-thème, « La pratique de la lecture par les jeunes à l’ère du numérique », il a été analysé par Mme Denise Nebié, enseignante en philosophie des lycées et collèges, responsable de la division culturelle à la commission de l’UNESCO. « La numérisation des documents est très récente dans notre pays et elle a déjà envahi notre environnement à cause des nouveaux supports numériques », a-t-elle expliqué. Et au regard de cela, elle a invité « les acteurs de la chaine du livre et de la lecture à tenir compte de tous ses paramètres pour effectuer une nécessaire mutation afin de s’adapter au changement et une nécessaire actualisation des lois et des textes règlementaires à ce nouveau champ ».

Mme Henriette Nikiema, coordonnatrice de la FILO

Et enfin pour le cinquième sous-thème, « L’état des lieux de l’édition des livres pour enfants au Burkina Faso : enjeux et perspectives », c’est celui de M. Jean-Baptiste Sedego, directeur des éditions des livres pour enfants. Il a souligné la faiblesse et l’insuffisance des livres pour enfant ainsi que de l’inadéquation du contenu de ses livres. Quant aux enjeux, M. Sedego s’est appuyé sur le fait qu’il faut développer l’édition du livre pour enfant afin de booster la filière et de créer de l’emploi, etc. Et pour terminer avec les perspectives, il a cité l’adoption d’une loi sur le livre pour enfant et sa professionnalisation à travers l’accompagnement d’une politique nationale de l’édition du livre pour enfants.

Yvette Zongo (Stagiaire)
Lefaso.Net

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Vos commentaires

  • Le 25 novembre 2017 à 00:55, par Jerkilo En réponse à : 14e édition de la FILO : Le livre, un moyen pour combler le vide et apprendre à connaitre le monde, selon Carine D’inca, panéliste

    Quand les parents eux-mêmes ne lisent pas et n’accordent pas de l’importance au livre, comment voulez-vous inciter l’intérêt des enfants à la lecture ? Quel parent achète un livre en guise de cadeau pour féliciter ou encourager son enfant ? Les parents préfèrent acheter des appareils à jeux vidéo ou des téléphones portables sophistiqués à leurs enfants.
    Regardez la situation des bibliothèques universitaires : c’est désolant. N’en parlons des autres bibliothèques et centres de lectures : tous les clacs des chefs-lieux de province sont fermés. On se demande si le gouvernement a encore une politique du livre ou de la lecture.
    Les TIC et l’internet ont chassé le goût du livre et de la lecture à la minorité qui s’y accrochait. Il sera difficile d’inverser la tendance avec la recherche de la facilité ou le goût du moindre effort qui est en vigueur actuellement.

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