LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Burkina Faso : L’Office national d’identification renforce sa capacité opérationnelle

Publié le mercredi 22 novembre 2017 à 00h07min

PARTAGER :                          
Burkina Faso : L’Office national d’identification renforce sa capacité opérationnelle

Aux fins de se donner les moyens de sa politique au profit des populations, l’Office national d’identification (ONI) renforce ses capacités de mobilité. C’est à cette vision que répond la remise, ce mardi, 21 novembre 2017, de 150 motos aux agents collecteurs photographes (ACP), commis au travail de proximité de collecte de données sur le terrain. La cérémonie a eu lieu au siège de l’ONI sis à Ouaga 2000 et a été présidée par le ministre de tutelle, Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de la Sécurité.

Ce sont 150 motos qui ont été acquises par l’ONI pour ses agents (policiers) sur le terrain. Ceux-ci sont chargés de la collecte de données auprès des demandeurs de la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) au niveau décentralisé (commune et arrondissement).

« Comme il y a des endroits où il n’y a ni brigade de gendarmerie ni commissariat de police, il faut des agents pour y aller s’adresser aux populations, recueillir leurs besoins en matière d’établissement de CNIB et ramener les éléments dans les centres de production. Et pour cela, il fallait que l’on songe à la possibilité de doter ces agents de moyens de locomotion pour qu’ils puissent se déplacer. C’est ce qui a amené l’ONI à acquérir 150 motos », a expliqué le ministre de tutelle, Simon Compaoré, qui a présidé la cérémonie de remise des motos.

Catherine Oualbéogo, région du Centre-Est, recevant symboliquement une moto des mains du ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré.

M. Compaoré se dit convaincu qu’avec ces moyens, l’ONI va augmenter sa capacité de collecte de données, permettant d’établir plus de CNIB pour ceux qui n’en ont pas encore. Ce coup de pouce est donc un élan salvateur de plus dans un contexte national caractérisé par une permanence de contrôles d’identité (en ville comme en campagne).

« Notre vœu le plus cher, c’est de faire en sorte que tous les Burkinabè aient une CNIB (du moins, ceux qui sont en âge de l’avoir). Donc, il y a encore des efforts à faire », a dévoilé Simon Compaoré, jaugeant la capacité de production actuelle qui est de cinq mille CNIB par jour. Selon le ministre, l’année 2018 va connaître le début d’établissement des passeports biométriques à puce et de la carte d’identité biométrique de la CEDEAO.

« Tout cela passe par vous et on ne peut que s’en féliciter. Félicitations à tous les agents de l’ONI. Continuez à être performants. Merci au directeur général, il est jeune (et même très jeune) et comme le dit l’autre, aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. C’est assurément votre cas. Et si je devais vous noter, je n’allais pas hésiter à vous donner le maximum. Non seulement vous défendez bien vos dossiers, mais également avec conviction … », a-t-il manifesté sa fierté à ses hôtes, convaincu qu’avec cette équipe, l’ONI va encore faire des merveilles et mieux, inspirer des structures similaires d’autres pays. Tout en exhortant les bénéficiaires à en faire un usage plein dans le cadre des missions pour lesquelles ces engins ont été affectés, Simon Compaoré a aussi exigé le port du casque par les agents. « Donnez l’exemple », a-t-il invité.

Le premier responsable de l’ONI, Parbignalé Arsène Yoda, a saisi l’opportunité de ce cadre pour témoigner la reconnaissance de son personnel au ministre pour l’ensemble de ses efforts en faveur de l’établissement. A l’en croire, le ministre a pris à bras-le-corps, et dans un bref délai, les préoccupations de l’ONI et en défendant également les dossiers majeurs auprès du gouvernement. Cette appropriation diligente des dossiers a permis à l’institution d’amorcer un autre élan avec le passage, très bientôt, au passeport à puce et à la carte d’identité biométrique CEDEAO.

« Les ACP sont les relais de l’ONI sur l’ensemble du territoire national. Ils sont 370, à l’image des communes et arrondissements du Burkina », a précisé le directeur général de l’ONI, Parbignalé Arsène Yoda, ajoutant qu’en plus de la collecte des données, des instructions ont été données pour prendre des initiatives sur le terrain dans l’optique de faciliter la tâche aux populations. « Aider par exemple nos frères et sœurs qui sont dans les lycées et qui doivent passer leur examen en fin d’année », a-t-il cité dans ce sens.

Toutes les dispositions, en terme de logistique, sont prises dans ce sens (appareil photo numérique, groupe électrogène, ordinateur portable ; etc.) pour chaque agent sur le terrain. « Nous sommes-là pour les populations, donc allez-y vers elles pour la production des documents d’identification », a partagé le directeur général aux agents avant d’indiquer qu’à la proportion des moyens, tout sera mis en œuvre pour que les agents soient dans de meilleures conditions pour répondre efficacement aux besoins des populations dans le domaine.

M. Yoda a, en outre, lancé un appel aux demandeurs de CNIB. « N’appelez pas quelqu’un, ne passer pas par des intermédiaires. Allez directement au niveau des centres de collecte des données, ça ne coûtera que 2500 francs (coût de la CNIB, ndlr) et vous aurez votre CNIB. Certes, ça peut prendre du temps, selon les localités, mais vous aurez votre CNIB », a galvanisé le premier responsable de l’ONI.

OLO
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique