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Congrès du CDP : On ne change pas un candidat qui gagne

Publié le samedi 25 juin 2005 à 10h09min

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Le président sortant, Blaise Compaoré, investi par le parti majoritaire lors de son récent congrès. Comme annoncé, le deuxième congrès extraordinaire du parti majoritaire (CDP) a été sans surprise. Un congrès qui alimentait les conversations. Qui sera le candidat du CDP ? Ceux qui attendaient sont bien servis. Blaise Compaoré a été investi comme candidat du CDP à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005.

L’objectif ultime d’un parti politique est d’aller à la conquête du pouvoir d’Etat. Il ne peut atteindre cet objectif qu’à la condition d’être bien organisé et d’avoir le maximum possible de militants. Deux conditions à remplir pour prétendre convaincre le peuple. Le CDP a réussi là où les autres ont échoué. Il a su créer un climat favorable et ouvert qui a permis de renforcer les bases de son unité. Il n’y a pas de doute que le CDP est un grand parti dans le landerneau politique du Burkina.

Ce qui nécessite une organisation efficiente. Cette grande capacité d’organisation et la cohésion en son sein ont permis aux premiers responsables du parti de disposer d’un esprit clair et lucide pour faire face à leur responsabilité d’où les résultats satisfaisants du présent septennat. C’est au regard du bilan satisfaisant du septennat de Blaise Compaoré et après avoir identifié les vraies préoccupations des Burkinabè pour les cinq prochaines années que le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) a décidé d’investir le président sortant, décision prise à l’issue du congrès extraordinaire des 17 et 18 juin 2005 à la Maison du peuple de Ouagadougou. C’est après avoir fait une rétrospective sans complaisance qui a mis en exergue les succès auxquels Blaise Compaoré a conduit le Burkina à travers respectivement, le programme de large rassemblement et le programme pour un développement solidaire que les participants à ce congrès ont jugé qu’il est bon de soutenir celui grâce à qui le pays se porte de mieux en mieux.

Un bilan satisfaisant

Dans le rapport de synthèse des travaux de ce congrès extraordinaire, l’examen du bilan du septennat de Blaise Compaoré structuré en deux grandes parties à savoir d’une part le bilan politique et, d’autre part le bilan économique et social, est dressé un tableau synthétique clair des acquis majeurs engrangés tout au long du septennat 1998-2005. Dans le volet politique, le bilan a été centré sur trois axes majeurs. La consolidation de l’Etat de droit ; l’approfondissement de la démocratie ; la bonne gouvernance.

Grâce aux structures et aux mécanismes politiques et institutionnels mis en place, Blaise Compaoré, tout en faisant de la réconciliation nationale la clé de voûte de la cohésion et de la concorde du peuple burkinabè, a consolidé l’Etat de droit. Sous son impulsion, de nombreuses initiatives de réformes législatives ont été engagées. La révision de la Constitution et celle du code électoral, l’adoption du bulletin unique et du statut de l’opposition sont notamment les acquis répertoriés dans la multitude des actions de transformation de la société burkinabè. La consolidation de l’Etat de droit a été accompagnée tout au long du septennat par l’approfondissement de la démocratie. Les évolutions dans ce domaine sont tout aussi nombreuses et positives que celles enregistrées au niveau de l’Etat de droit.

Il convient à cet égard, de noter la richesse du débat démocratique et de l’animation de la vie politique par de nombreux partis politiques créés librement, dont les activités sont garanties par la loi et financées par les deniers publics. L’organisation régulière des élections est un des signes fort d’une démocratie vivante et un moyen sûr pour le peuple à chaque échéance électorale, de choisir dans la transparence et la liberté ses différents représentants.

L’adoption du code général des collectivités locales qui consacre l’enracinement et l’appropriation citoyenne de la décentralisation est à mettre à l’actif de ce bilan auquel il faut ajouter la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, produit de la paix sociale retrouvée dans le respect des institutions républicaines. Blaise Compaoré, en rassemblant toutes les forces vives de la nation, notamment celles de la société civile et en organisant de grands forums, a su donner, sur toutes les questions essentielles intéressant la vie de la nation, la parole au peuple afin qu’il éclaire de manière responsable et participative, les justes décisions qu’il prend. Tout au long du septennat, le président Compaoré a toujours été à la pointe du combat pour un monde où les règles du multilatéralisme, fondées sur l’égalité entre les Etats, la solidarité et la justice feront de notre société mondialisée un havre de paix et de prospérité partagées.

Bilan économique et social

Les congressistes ont apprécié de façon positive les actions entreprises par Blaise Compaoré afin d’améliorer le niveau de vie des populations et assurer la satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Malgré une conjoncture internationale défavorable marquée principalement par la chute du cours du coton et la flambée des prix du pétrole, l’économie burkinabè est restée sur le sentier de la croissance et ce depuis la décennie écoulée.

Avec un taux de croissance moyen de l’ordre de 6 % l’an, le Burkina Faso enregistre des performances supérieures à la moyenne des pays membres de l’UEMOA. Les politiques sectorielles mises en œuvre tout au long du septennat ont eu pour ambition d’assurer à l’économie burkinabè une croissance soutenue ayant permis de réduire sensiblement l’incidence de la pauvreté en milieu urbain et rural. C’est ainsi que l’agriculture et l’élevage ont contribué à l’amélioration de la situation alimentaire à la croissance économique. Les réformes entreprises dans les secteurs des transports et des télécommunications ont augmenté l’offre de service entraînant des coûts concurrentiels.

L’adoption d’un nouveau code minier attractif et la restructuration du secteur industriel ont contribué à l’amélioration des performances des industries extractives. La politique sanitaire a permis d’une part de renforcer la couverture sanitaire, la qualité des soins, la lutte contre le VIH/Sida et les principales maladies endémiques et d’autre part, d’améliorer l’accessibilité géographique et financière des populations aux services de santé, La mise en œuvre du Plan décennal de développement de l’éducation de base (PDDEB) a contribué à améliorer les indications de l’enseignement de base.

Dans le même ordre d’idée, les enseignements secondaire et supérieur ont bénéficié de mesures importantes de renforcement des capacités d’accueil et d’encadrement. L’adoption de la loi d’orientation sur l’eau, dans le cadre de la maîtrise de l’eau et de l’aménagement du secteur s’est traduit par la mise en place d’un programme intégré de gestion des ressources en eau et d’un important programme d’investissement en faveur des populations. L’évolution de la politique environnementale, durant le septennat, a été marquée par la conduite de programmes spécifiques qui sont de nature à accélérer la protection et la gestion rationnelle des ressources naturelles.

L’adoption d’un ambitieux programme dans le domaine des routes a considérablement amélioré les infrastructures routières en tant que facteurs de développement du pays. Au total, dans les domaines de l’emploi, de l’habitat et de l’urbanisme du sport, de la culture et du tourisme, de la sécurité ainsi que de la réforme de l’Etat, Blaise Compaoré a impulsé des politiques vigoureuses dont le Burkina peut s’enorgueillir. Mais des insuffisances demeurent. Comme toute œuvre humaine n’est jamais parfaite, le bilan du septennat reste à parfaire. C’est au regard de cet état de fait que le parti de Roch Marc Christian Kaboré a opté pour la continuité afin de permettre à Blaise Compaoré d’achever son programme ambitieux pour le Burkina.
Une vue des militants CDP venus très nombreux au congrès. On reconnaît ici Mme Chantal Compaoré au premier plan, à droite.

Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le CDP a emprunté le chemin du programme solidaire de Blaise Compaoré, qui a une claire vision des intérêts de notre peuple. Par le succès de ce présent septennat, Blaise Compaoré a su convaincre le CDP, il reste à convaincre tout le peuple burkinabè pour un nouveau contrat de confiance.

Kibsa Karim


Résolution sur l’investiture du candidat du parti à l’élection présidentielle du 13 novembre 2005

Considérant les dispositions de la Constitution du Burkina Faso ;

Considérant que le mandat septennal du Président Blaise Compaoré qu’il exerce de 1998 à 2005 arrive à terme conformément aux dispositions de la Constitution ;

Considérant que c’est autour du Programme pour un Développement Solidaire que le Président Blaise Compaoré a conduit ce mandat, avec pour objectifs généraux :

1. L’établissement d’un contrat pour la modernisation de notre économie ;

2. La construction d’une société encore plus solidaire fondée sur le leadership national, l’amélioration de la qualité de la vie et le partage plus équitable des fruits de la croissance ;

3. La promotion du développement institutionnel et de la culture démocratique ;

4. La recherche des voies et moyens pour l’insertion de notre pays dans le processus de mondialisation et d’intégration régionale ainsi que d’un plus grand rayonnement international.

Notant avec satisfaction que la mise en œuvre de ce programme a abouti aux résultats escomptés :

* Au plan politique, par la consolidation de l’Etat de droit, l’approfondissement de la démocratie et de la bonne gouvernance, et le rayonnement international du Burkina Faso ;

* Au plan socio-économique par la mise en œuvre de projets et programmes prenant en compte les revendications et les préoccupations du peuple notamment en ses couches les plus vulnérables que sont les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et les producteurs ruraux ;

Interprétant les appels à la candidature de Blaise Compoaré, appels multiformes lancés par les associations de jeunes, de femmes et d’anciens, par plusieurs partis et formations politiques et par des personnes de toutes les conditions et de tous les horizons, comme l’expression de leur satisfaction des bilans politique, économique et social, tels que positivement appréciés par le présent Congrès extraordinaire ;

Interprétant ces appels et ces prises de position comme une invite responsable à Blaise Compaoré à poursuivre, à consolider et à approfondir les acquis du Programme pour un Développement solidaire ;

Nous, participants au 2e congrès extraordinaire du CDP tenu à Ouagadougou les 17 et 18juin 2005 :

1. Investissons Blaise Compaoré comme candidat du Congrès pour la Démocratie et le Progrès ;

2. Engageons les structures du parti à mobiliser les militantes et les militants pour la mise en œuvre réussie de la stratégie de campagne électorale du parti ;

3. Invitons nos militantes et militants, les partis et les formations politiques de l’Alliance pour la Mouvance Présidentielle et tous les patriotes et démocrates de ce pays à s’engager autour de la candidature de Blaise Compaoré pour bâtir une société de Progrès et de Justice et à renforcer la vigilance contre les fraudes pour garantir des élections transparentes, ouvertes et démocratiques le 13 novembre 2005 ;

4. Invitons les sympathisantes et sympathisants du Parti ainsi que les associations, notamment celles des jeunes, des femmes et des anciens, à apporter leur contribution au succès éclatant de la campagne électorale ;

5. Appelons les électrices et électeurs du Burkina Faso à porter massivement leur choix le moment venu sur le candidat Blaise Compaoré.

DEMOCRATIE- PROGRES-JUSTICE
OUAGADOUGOU, LE 18 JUIN 2005
Le Congrès

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