LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Zimbabwe : Doit-on s’attendre à un accord à l’issue de la négociation ?

Publié le samedi 18 novembre 2017 à 00h25min

PARTAGER :                          
Zimbabwe : Doit-on s’attendre à un accord à l’issue de la négociation ?

Dans l’optique d’une sortie de crise au Zimbabwe, deux émissaires et un médiateur dépêchés par le président sud-africain, Jacob Zuma, prennent part, depuis hier 16 novembre 2017, à des pourparlers avec le président Robert Mugabe et les frondeurs. L’Union africaine a confié le dossier à l’Organisation sous-régionale d’Afrique australe, qui annonce la tenue d’un « sommet extraordinaire urgent » à une date à préciser.

Le président Robert Mugabe qui a rencontré, jeudi après-midi, le chef de l’armée ainsi que les deux envoyés spéciaux de l’Afrique du Sud et un médiateur, n’a rien cédé aux putschistes. « Ils se sont rencontrés aujourd’hui. Il a refusé de démissionner, je pense qu’il essaie de gagner du temps », poursuit une source sous le couvert de l’anonymat. Les négociations se poursuivent toujours. Aussi, le désir tant chanté de voir le plus vieux chef d’Etat en exercice dans le monde, 93 ans, quitter le pouvoir et passer la main se complique davantage avec la division de l’opposition au Zimbabwe.

Mais qu’à cela ne tienne « les militaires, eux, à l’image de leur chef, ne demandent pas la peau du vieux héros de l’indépendance. Ils refusent juste de voir son épouse Grace Mugabe lui succéder ». Pourtant, la première dame est plus que motivée à succéder son époux président. « Je dis à M. Mugabe : vous devriez (...) me laisser prendre votre place », avait-elle lancé devant des milliers de personnes dans un stade de Harare, le dimanche dernier. « Il lui sera difficile de remonter la pente. Tout son pouvoir lui vient de son mari et s’il devient une marionnette aux mains des militaires, elle est finie », a expliqué à France 24 Daniel Compagnon, professeur à Sciences-Po Bordeaux.

Présent aux négociations, le confident de Robert Mugabe a confié au site internet du quotidien gouvernemental The Herald, qu’ils ont mis la main sur plusieurs des criminels, tandis que d’autres sont toujours en fuite. Au nombre des personnes arrêtées, figurent le directeur adjoint des renseignements, les ministres de l’Education et de l’administration territoriale, et des Finances, Ignatius Chombo. Selon la presse zimbabwéenne, 10 millions de dollars auraient été saisis chez M. Chombo. Des proches de l’épouse du chef de l’Etat auraient également été arrêtés.

Face à la guerre pour la succession de Robert Mugabe, le Zimbabwe a fait l’objet d’une réunion extraordinaire de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADEC), au Botswana le jeudi 16 novembre 2017. Il s’agit d’une réunion de la Troïka avec les ministres des Affaires étrangères de l’Angola, de la Tanzanie, de la Zambie ainsi que de l’Afrique du Sud, dont le chef de l’Etat est le président en exercice de la SADEC. L’organisation régionale a également annoncé la tenue d’un « sommet extraordinaire urgent », mais sans préciser la date.

Et ce jour, 17 novembre 2017, « Comrade Bob » a fait sa première apparition publique depuis le coup de force de l’armée, lors d’une cérémonie de remise de diplômes universitaires à Harare. « Vous voyez le chef de l’Etat est libre, nous n’avons pas suspendu la Constitution. Nous sommes en discussion, en négociation ». L’ancien vice-président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa est de retour au Zimbabwe, a-t-on appris. « Oui, il est de retour », a ainsi confirmé sous couvert de l’anonymat une source proche des putschistes.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Sources : RFI, Jeune Afrique

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 18 novembre 2017 à 15:54, par Maadenka En réponse à : Zimbabwe : Doit-on s’attendre à un accord à l’issue de la négociation ?

    En propos liminaires, je voudrais avertir solennellement que des pauvres d’esprit ne s’avisent pas qu’il faut s’amuser avec le et partant avec le patriarche "Bob " (Robert Gabriel Mugabe) ; pour avertissement, il est d’une trempe rarement égalée et d’égal à lui il n’ en n’y a pas justement de vivant (sauf Koudou Gbagbo et Blé Goudé même si ceux-ci ne peuvent en aucun cas l’égaler) que nos héros morts assassinés tous par les impérialistes (Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Sylvanius Olympio, Kuameh Nkruma, Mouamar Kadafi ; Samora Machel et j’en passe tant la liste est si longue incluant toutes les victimes de la lutte contre l’apartheid).
    Le combat actuel au est celui de toute l’Afrique, de tous les africains dignes ; car si un africain ne se reconnais paas dans cette lutte de liberation veritable, il n’est qu’un VALET LOCAL de cet imperialisme comme les sont les très illustres alassane dramane ouattara, maky sall et j’en passe ; je ne vais pas hésiter un seul instant à leur adjoindre alpha condé pour le théatre qu’il nous a joué et continue de nous jouer à la tête (présidence de l’UA).
    Mais qu’il se le tienne pour dit , sa comédie a assez duré et le moment vient ; et il est si proche de le lui rappeler.
    Que l’imperialisme s’amuse à son cynique et habituel jeu en croyant à ddes négociations ; la liberté d’un peuple, celle du PEUPLE AFRICAIN ne se négocie point. Mugabe en est l’illustre exemple vivant ; c’est à la pointe du combat qu’elle s’arrache.

  • Le 18 novembre 2017 à 19:12, par Wennonga Tounsba En réponse à : Zimbabwe : Doit-on s’attendre à un accord à l’issue de la négociation ?

    Avec tout le respect que nous devons à ce vieux leader, disons-le net : ce vieillard n’est plus apte pour mener des conciliabules politiques.

  • Le 18 novembre 2017 à 20:10, par T .L En réponse à : Zimbabwe : Doit-on s’attendre à un accord à l’issue de la négociation ?

    Peuple du Zimbabwe faites attention !
    Ne commettez pas les mêmes erreurs que les lybiens sinon...

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique