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Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso : Un séminaire pour mettre fin au chevauchement des années académiques

Publié le mercredi 15 novembre 2017 à 09h30min

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Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso : Un séminaire pour mettre fin au chevauchement des années académiques

L’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (INSSA) a abrité du 09 au 10 novembre 2017, un séminaire de rentrée académique de l’Université Nazi Boni de Bobo-Dioulasso sous le thème : « Quelle gouvernance académique à l’Université Nazi Boni dans un contexte de chevauchement des années académiques ». Cette rencontre était placée sous le patronage du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maiga.

L’Université Nazi Boni a été créée en 1995 comme Centre Universitaire Polytechnique de Bobo-Dioulasso relevant de l’Université de Ouagadougou. Elle est devenue université de plein droit en 1997 et a pris le nom Université Nazi Boni en mai 2017.
Aujourd’hui, le phénomène du chevauchement des années académiques est une réalité au sein de ladite université. En effet, il constitue l’une des principales « gangrènes » de l’enseignement supérieur burkinabè dont les conséquences sont dommageables pour l’image et la crédibilité du système universitaire du pays.

Les participants au séminaire

C’est pour donc palier ce phénomène que les premiers responsables de l’Université Nazi Boni ont initié ce séminaire de rentrée académique autour du thème, « Quelle gouvernance académique à l’Université Nazi Boni dans un contexte de chevauchements des années académiques ». Ainsi, l’idée, c’est de réunir l’ensemble des acteurs de cette université et d’autres, dans le but de leur permettre de réfléchir pour harmoniser leurs points de vue et proposer des pistes à mêmes de venir à bout du phénomène de chevauchement.

« Ce séminaire, loin d’être un cadre de concertation concurrent dans le paysage des initiatives en quête de solutions idoines, est plutôt une démarche locale complémentaire, dédiée à la réflexion, à l’échange d’expériences, mais également à la traduction en actes par les acteurs impliqués dans la gouvernance académique de notre université, de résolutions et d’engagements forts afin de ramener progressivement cette gouvernance dans les standards normaux. C’est-à-dire une année universitaire dont on sait quand elle commence et surtout quand elle va finir avec toutes les activités prévues réalisées » a indiqué le président de l’Université Nazi Boni, Pr Georges Anicet Ouédraogo.

Le ministre de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maiga

Présent à la cérémonie d’ouverture du séminaire, Alkassoum Maïga, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a salué cette initiative qui selon lui, rentre en droite ligne des engagements de son département qui entend finir avec cette situation de chevauchement. « Nous créons souvent les conditions qui favorisent le chevauchement des années » a-t-il signifié avant d’exhorter chaque acteur à jouer pleinement son rôle. « Ce n’est pas à l’apprenant de dicter sa règle à celui qui lui donne la connaissance. S’il y a des gens aussi qui veulent devenir directeur académique dans le privé, qu’ils prennent leur disponibilité parce qu’on ne va plus aussi accepter que notre université s’écroule parce que les gens pensent qu’ils sont mieux traités ailleurs. Il va falloir que chacun prenne conscience de ses responsabilités », a-t-il martelé.

Deux jours durant, les participants au nombre de 300 environ, ont réfléchi en commissions sur des thèmes comme « Quel type de programmation des enseignements permettant une meilleure implication des enseignants et un meilleur rendu pédagogique au profit des apprenants » ; « Quelles modalités d’organisation des évaluations mettre en œuvre pour une formation de qualité ».

A travers ces thèmes, l’objectif recherché est de créer les conditions d’une synergie d’action au sein des acteurs de gouvernance académique. Après 48 heures de réflexion, les participants sont parvenus à des propositions susceptibles de réduire le phénomène. Ce sont essentiellement la semestrialisation des programmations pour éviter la lourdeur dans ce domaine et la responsabilisation des enseignants sur leurs obligations et leur disponibilité à être présents au sein de l’université pour assurer leurs enseignements. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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