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FILEP 2017 : Motions et recommandations pour la liberté d’expression et de la presse en Afrique

Publié le samedi 11 novembre 2017 à 15h18min

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FILEP 2017 :   Motions et recommandations pour la liberté d’expression et de la presse en Afrique

Si la 6e édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP) s’est achevée en queue de poisson en raison du putsch manqué de 2015, la présente édition aura tenu toutes ses promesses. Le vendredi 10 novembre 2017, les rideaux sont tombés sur la 7e édition du FILEP, placée sous le thème : « Défis sécuritaires en Afrique : rôle et responsabilité des médias ».

Présidée par le chef du parlement burkinabè, Alassane Bala Sakandé, la cérémonie de clôture de ce grand rendez-vous des défenseurs de la liberté de la presse et d’expression a été ponctuée par des recommandations et des motions. Mais avant, le président du comité d’organisation, Boureima Ouédraogo, a tenu à signifier que le FILEP 2017 a tenu ses promesses. Et en attendant la tenue de la soirée gala consacrée à l’excellence à travers le prix Norbert Zongo du journaliste d’investigation, celui de la meilleure journaliste Burkinabè et la sortie de recueillement sur le lieu d’assassinat de Norbert Zongo, toutes les activités annoncées ont été réalisées.

Des réflexions menées autour du thème central, entre professionnels des médias et spécialités des questions sécuritaires, les participants à la 7e du FILEP ont émis des recommandations sur la sécurité des journalistes, l’accès aux sources d’information, la formation et la spécialisation des hommes de média sur la couverture médiatique du terrorisme et des conflits. Il s’agit notamment de la protection des journalistes qui couvrent les attaques terroristes et les zones de conflit, le libre accès aux sources d’information sur les défis sécuritaires et la formation des journalistes. Deux motions viennent rallonger la liste des suggestions des panelistes de Ouagadougou. La première, à l’endroit des autorités politique et judiciaire burkinabè et françaises, est relative à l’extradition de François Compaoré dans le cadre du procès Nobert Zongo.

Aussi, à travers une motion de soutien adressée aux journalistes emprisonnés et contraints d’exil suite aux couvertures des attaques terroristes et des conflits armés, les participants ont convié leurs pays respectifs à garantir leur sécurité. A cet effet, Boureima Ouédraogo a indiqué : « Nous avons décidé de faire en sorte que les conclusions soient éditées. Nous avons mis en place un comité scientifique pour gérer les résultats de ce colloque et avant le prochain FILEP, nous aurons un ouvrage édité et qui rend compte des principaux actes du colloque de la 7ème édition ».

Saluant la pertinence du thème, le président de l’Assemblée nationale, a noté que la synthèse des travaux laisse entrevoir des conclusions à la hauteur des enjeux du thème. Pour de poursuivre : « Nous devons prendre garde que les impératifs de sécurité n’empiètent pas sur la liberté d’expression et de la presse. Cette précaution s’avère d’autant plus nécessaire que la liberté d’opinion et de la presse reste le moyen le plus sûr pour tester le niveau d’ancrage de la démocratie dans un pays donné » a-t-il conclu .

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 11 novembre 2017 à 20:32, par cheickh En réponse à : FILEP 2017 : Motions et recommandations pour la liberté d’expression et de la presse

    Ah vraiment hein ! C’est vous qui ne voulez pas que les impératifs de sécurité empiètent sur la liberté d’expression et de presse, et c’est vous qui voulez aussi qu’on vous protège dans la couverture des attaques et des zones de conflits ? Inconciliable les gars ! Vous ne pouvez pas être sous les pattes des gens qui sont non seulement chargés de protéger les masses, de se soucier de leur propre survie, et exiger qu’ils vous chaperonnent aussi. Allez sur le terrain si vous voulez, mais allez quand-même en soldats, avec tous les risques et périls que cela suppose !

  • Le 12 novembre 2017 à 08:05, par Le kolgweogho En réponse à : FILEP 2017 : Motions et recommandations pour la liberté d’expression et de la presse en Afrique

    Pourquoi le Ministre de la Communication n’est pas présent à la clôture d’un événement international aussi important de son Ministère ? Lui qui était, il pas longtemps, un des acteurs principaux de l’événement ? A-t-il eu honte ou est-ce par peur ?

    • Le 12 novembre 2017 à 20:07, par Jean Gabriel Yaméogo En réponse à : FILEP 2017 : Motions et recommandations pour la liberté d’expression et de la presse en Afrique

      Très belle question cher "Le Kolgwéogho",

      Je pencherai pour votre première supposition à savoir, la honte. Il sait pertinemment que l’acte qu’il a posé est répréhensible. Je me suis laissé dire que même RMCK lui aurait remonté les bretelles pour son initiative malheureuse d’annuler l’émission "sur la brèche" qui devait recevoir l’ex-ministre Tahirou Barry le 5 novembre 2017. Aussi, redoutait-il lui même d’être hué, sifflé et persiflé par les panélistes de la FILEP.

      Ce sont de telles initiatives gauches, malheureuses et bêtes qui ont entraîné l’assassinat barbare, innommable et moyenâgeux du célébrissime, talentueux et patriote journaliste, Norbert Zongo et ses compagnons d’infortune, que nous ne pleurerons jamais assez, avec les conséquences redoutables que l’on sait, sur BC et surtout FC.

      Il y a des laudateurs zélés d’un régime qui, pour préserver leur strapontin, n’hésitent pas à s’immiscer de tout et de rien ; entraînant des conséquences désastreuses pour leurs patrons à qui ils pensaient naïvement faire plaisir par leurs actes et décisions inconsidérés.

      C’est pourquoi De Maurice Druon a écrit ceci : "Les tragédies de l’Histoire révèlent les grands hommes ; mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies.”

      Si RMCK veut encore avoir une once de chance de rempiler en 2020 pour un deuxième mandat, c’est maintenant qu’il doit se départir des thuriféraires de son gouvernement dont les sieurs : Rémi Fulgence Dandjinou et surtout l’inénarrable, l’incomparable, le roi de la gaffe, Simon Compaoré alias le shérif "tranquilos" de Simonville et j’en passe.

      A bon entendeur, salut !

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