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Coopération : Le Japon finance l’aménagement de pistes rurales à Sidéradougou

Publié le samedi 4 novembre 2017 à 00h17min

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Coopération : Le Japon finance l’aménagement de pistes rurales à Sidéradougou

Le Japon finance l’aménagement des pistes rurales dans la commune de Sidéradougou, région des Cascades. Ce jeudi 2 novembre 2017, l’ambassadeur nippon au Burkina, Tamotsu Ikezaki, a paraphé un contrat de don de plus de 94 millions de francs CFA pour l’aménagement de pistes rurales dans les villages de Mê, Gnafongo et Dissiné.

Le pays du Soleil-Levant est engagé pour le bien-être des populations au Burkina Faso. Pour cela, le Japon investit dans plusieurs domaines : l’agriculture, l’éducation, la formation… Le dernier domaine dans lequel, le pays nippon a décidé de s’engager est bien l’aménagement des pistes rurales dans les localités reculées du Burkina Faso.

Aménager les routes pour développer les villages

« Au Burkina comme dans la plupart des pays en développement, les routes rurales représentent la grande partie du réseau routier. Ces pistes jouent un rôle très important sur les plans économique et social du pays dans la mesure où elles permettent aux populations rurales d’écouler leurs produits agricoles, d’avoir un accès facile aux structures sociales comme les centres de santé, les écoles, les hôpitaux, etc. », a indiqué d’entrée Tamotsu Ikezaki, ambassadeur du Japon au Burkina Faso.
Pour apporter sa contribution, le Japon a décidé de financer le « Projet d’aménagement de routes rurales avec des sacs remplis de terre (Do-Noh) ».

D’un coût global de 94 millions 600 mille francs CFA, le projet comporte deux volets. Il vise d’abord à aménager des pistes rurales dans les villages de Mê, Gnafongo et Dissiné. Il s’agit ensuite de faciliter le transfert de technologies au profit des populations des villages couverts par le projet. « Notre objectif est le transfert de la technique Do-Noh au Burkina Faso et permettre une autonomisation des communautés qui n’attendront plus de l’aide pour améliorer leurs conditions de vie », a expliqué Yuko Morishigue, représentante de l’ONG Muchibushinbito qui est partie prenante dans la mise en œuvre du projet.

La technique Do-Noh

Do-Noh est un terme japonais signifiant sac de terre. La technique consiste alors à aménager les pistes avec des sacs remplis de terre. Le Burkina est à sa troisième année d’expérience. Mais avant notre pays, la technique avait permis de construire 130 km de routes dans 25 pays principalement en Afrique et en Asie.
Le village d’Ouratenga est le premier à vivre l’expérience de Do-Noh. Initié en 2014, le projet a permis de nos jours la réalisation de plus de 6 kilomètres de pistes avec des résultats très perceptibles. « Les populations de la zone de Sidéradougou peuvent raccourcir leur trajet de 85 kilomètres pour rejoindre Bobo sans passer par Banfora », a relevé Mme Morishigue.

Le projet est à sa troisième phase. La première avait coûté 97 millions de francs CFA et a permis la réalisation de 2 kilomètres de renforcement de surface et de revêtement simple des routes et 200 mètres de remblai à niveau avec les caniveaux. La seconde phase, estimée à 137 millions de francs CFA a couvert 8 villages dans les communes de Sidéradougou et de Péni. Plus de quatre kilomètres de pistes avaient été réalisées.
Avec cette troisième phase, le Japon compte apporter le développement participatif à la base dans les villages.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

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