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Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

Publié le mardi 31 octobre 2017 à 17h35min

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Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

A la soirée de Gala d’une société de trading spécialisée dans le marché du Forex, le 21 octobre dernier, l’ancien ministre et banquier, Pierre Claver Damiba, a livré son analyse sur la situation des banques en Afrique de l’Ouest et de la nécessité pour les Etats africains de former de plus en plus d’ingénieurs financiers. Retour sur les points clés de son exposé.

Qui est Pierre Claver Damiba ? Banquier de formation et de métier, il fut ministre du Plan sous Sangoulé Lamizana à l’âge de 28 ans, avant de rejoindre la direction de la Caisse nationale des dépôts et des investissements qui sera rachetée plus tard par la Société Générale. Pendant qu’il dirigeait cette structure, Pierre Claver Damiba est nommé premier président de la Banque Ouest africaine de développement (BOAD), à Lomé. Il y a passé cinq ans avant de rejoindre Washington où il a été fait conseiller du Vice-président de la Société financière internationale (SFI).

Là, l’administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) le repère et décide de lui confier la gestion du PNUD pour 43 pays africains. Pierre Claver Damiba y passera une dizaine d’années avant de faire un léger virage en politique. Mais il est de nouveau sollicité au Zimbabwe en tant que directeur général de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF). Il y fera une dizaine d’années avant de rentrer définitivement au bercail en novembre 1999.

« Il n’existe pas de banque en Afrique francophone »

Nous l’avons aperçu un week-end à la soirée de Gala de Globumi, une société de trading. Face aux étudiants, banquiers et financiers, Pierre Claver Damiba a fait un petit cours sur ce qu’il connait de mieux, la Banque, la Finance. « Où en sommes-nous au Burkina Faso et dans les pays francophones avec les banques ? », telle est l’interrogation posée par le Banquier à la retraite qui dit avoir toujours une critique de fond sur le sujet. A l’en croire, il n’existe pas de banques en Afrique francophone mais des comptoirs financiers. Pourquoi avance-t-il cela ? « Lorsque vous allez avec votre projet auprès d’une banque, le professionnel qui vous accueille ne vous demande pas quelle est la rentabilité de votre projet, de votre entreprise. La première question qu’on vous demande, c’est quelles sont vos garanties, vos suretés réelles ? Et si vous n’en avez pas, le professionnel vous dit simplement qu’il ne peut pas vous accompagner. Et vous repartez avec votre projet dans le cœur sans pouvoir le réaliser », a-t-il expliqué.

Des institutions « simples »

Autre constat fait par Pierre Claver Damiba, c’est que les banques prétendent accompagner les PME/PMI or cet accompagnement ne sous-tend pas toujours la mise en place d’un certain nombre d’institutions d’accompagnement de ces PME/PMI comme c’est le cas en Tunisie, au Maroc, en Algérie, en Europe et dans tous les pays développés.

La première institution « simple » à mettre en place, opine le Banquier, c’est un incubateur, c’est-à-dire un espace d’expertise où des jeunes qui ont une idée de projet bénéficient de l’accompagnement d’experts dans la finalisation de l’étude de faisabilité du projet. Ces experts leur indiquent également les modalités de financement possibles du projet et l’incubateur peut aller jusqu’à élaborer les produits que la future entreprise compte mettre sur le marché. « Nous n’avons pas à ma connaissance plus de deux ou trois incubateurs au Burkina Faso alors qu’ils devraient courir les rues. Chaque université, chaque école qui forme des techniciens devrait se doter d’un incubateur », a soutenu M. Damiba.

Deuxième solution à mettre en place, poursuit le communicateur, ce sont des fonds de bonification d’intérêt qui permettront à l’Etat ou une entreprise de prendre en charge les intérêts sur les crédits qu’un promoteur ira prendre dans une banque. « La banque vous dit que son taux d’intérêt moyen est de 8%, 10% ou 12% et vous, en tant que promoteur, vous négociez 12%. Alors, ce fonds consiste à dire au promoteur, ‘’je paie 6%’’. Le promoteur n’aura donc qu’à payer la moitié des taux d’intérêt. En ma connaissance, il n’existe pas un seul fonds de bonification en Afrique de l’Ouest », a de nouveau déploré Pierre Claver Damiba.

Un fonds de capital-risque et des hôtels d’entreprises, ce sont les dernières institutions qui manquent à l’appel dans les pays d’Afrique francophone, selon le communicateur. A l’en croire, le fonds de capital-risque permettra de prendre le risque avec tout jeune qui a un projet mais qui n’a pas assez de fonds propre. Trois cas de figure se présenteront dans ce cas. Soit :

-  « Le projet échoue et nous échouons ensemble ;
-  Le promoteur peut racheter au bout de deux, trois, quatre ans la part du capital-risqueur avec un bénéficie pour celui-ci ;
-  Le promoteur peut dire qu’il n’a pas les moyens pour racheter la part du capital risqueur, alors le banquier ou le fonds de capital-risque peut aller sur les marchés financiers pour trouver un tiers à même de racheter sa part ».

Quant aux hôtels d’entreprises, Pierre Claver Damiba explique qu’il s’agit d’un espace réservé aux petites et moyennes entreprises et industries qui peuvent échanger et faire des commandes ensemble et avoir des services communs. Et de souligner que cela rentabilise les initiatives et réduit les coûts d’approche.

Faire affaire avec les multinationales

Poursuivant son exposé, l’ancien cadre de la Société financière internationale a abordé la question du marché financier international à travers une simple opération « Aujourd’hui, lorsque vous additionnez la richesse de tous les pays du monde d’un côté et celle des multinationales de l’autre côté, vous verrez que les multinationales sont les plus riches. Mais les pays francophones ont-ils des relations avec les multinationales ? », s’est-il demandé.

Prenant l’exemple de Singapour, Pierre Claver Damiba confie que le développement de ce géant d’Asie est dû à la liaison organique et performante avec les multinationales. « Je ne dis pas qu’il faut que nous fassions comme Singapour mais nous pouvons négocier avec une ou deux multinationales. Par exemple si nous confions le Sourou à une multinationale spécialiste du maïs, du riz, du niébé, nous n’aurons plus beaucoup de soucis à nous faire parce que la multinationale a l’expertise, l’expérience et contrôle mieux le marché de ses produits et il n’a pas besoin de négocier de l’argent puisque les multinationales sont les acteurs du marché financier international ».

Prendre le risque

Pour Pierre Claver Damiba, les pays d’Afrique francophone devraient former plus d’ingénieurs financiers et mettre en place des banques d’affaires qui vont employer ces ingénieurs financiers comme en Angleterre, en Afrique du Sud, au Maroc ou en Tunisie. « Ces banques d’affaires donnent des conseils aux Etats, négocient de la ressource pas chère sur les marchés financiers pour les Etats. Elles font la même chose pour les grandes entreprises qui ont besoin de ressources, et gèrent l’épargne des Etats, des entreprises, des milliardaires, des ménages, des pauvres. Et ce n’est pas à 5%, 6% par an mais c’est entre 10 et 15% par mois », a précisé le Banquier à la retraite. Il ne fait donc aucun doute avec Pierre Claver Damiba que « s’ouvrir au marché financier international ouvre de nouveaux horizons et que si nous [les pays d’Afrique francophone] restons enfermés avec des dépôts à terme de 5% par an, nous n’allons pas avancer. Il faut donc prendre le risque des marchés financiers internationaux ».

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2017 à 20:51, par Touabga En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Le gendarme des banques (BCEAO) gouvernée par la France. Il ne permettra jamais cela car les risques pour lui (France) sont énormes. La banque qui essayera cela sera vite rappelée à l’ordre. Le système est verrouillé.

  • Le 31 octobre 2017 à 21:06, par Noogo En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Pour avoir des banques il faut d’abord avoir une banque centrale alors qu’en Afriqie dite francophone, il n’y a pas de banque centrale. Ce sont des comptoirs d’opérations sous supervision du trésor français. Les Baqnues ne font que suivre les restrictions mis3s en place par le système FCFA. Le système CFA empêche tout développement de l’Afrique. Et nos dirigeants sont complices.

  • Le 31 octobre 2017 à 21:21, par Sakande En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Merci pour l’intellection et la clairvoyance de M. DAMIBA. Nos États francophones ont besoin des francophones qui ont une expérience anglo-saxonne.
    L’Etat burkinabé gagnerait à exploiter l’expertise, la richesse intellectuelle de ce monsieur. Les universités, les écoles et les banques doivent s’approcher de lui pour bénéficier de de sa vision et son capital de pénétration.

  • Le 31 octobre 2017 à 23:59, par cheickh En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Ben c’est très simple ! Y’ a qu’à mettre ce monsieur à contribution quelque part dans notre gouvernance, si toutefois il est vraiment de bonne foi. Quel mal y’a-t-il d’associer tous ceux qui peuvent nous aider par leur vision, d’atteindre la nôtre ?

  • Le 1er novembre 2017 à 07:14, par Anonim En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Vraiment pertinent. Le seul problème est que nos aînés ne veulent pas que la jeunesse émerge. Les banques ne pensent qu’à l’argent qu’ elle peuvent se faire sur le dos des petites gens. Hélas

    • Le 1er novembre 2017 à 16:15, par Hussein En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

      "Le seul problème est que nos aînés ne veulent pas que la jeunesse émerge." Mais vous avez omis de souligner ceci : "Et les jeunes refusent de se dégourdir et de prendre leur responsabilité." On l’a vu à l’issue du dénouement favorable de l’insurrection populaire qui a mis à terre Blaise Compaoré et sa clique, quand la jeunesse, au lieu de saisir l’occasion par ses cornes et de prendre son destin en main, s’est mise à pleurnicher pour demander à l’armée elle de prendre ses responsabilités. On voit où on est maintenant : tant pis pour une jeunesse gros bébé dans la couche-culotte qui préfère plutôt le vol sous les ailes des aînés, que de battre ses propres ailes pour voler en toute liberté !

  • Le 1er novembre 2017 à 08:58, par Hussein En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Les pays francophones d’Afrique ne maitrisent pas leurs économies, parce qu’ils n’ont pas la souveraineté monnetaire. Les causent de tous les maux dans ces pays se trouvent dans monnaie coloniale, càd le franc CFA, qui est une propriété privée de la Republique Francaise, lui permettant de dépouiller selon son humeur ces pays par des accords signés par des inconscients. Ces accords continuent d’être entretenus par tous les gouvernements africains utilisant le CFA, parce qu’ils sont livrés à la France et n’ont pas d’autre possibilité que de se soumettre, au grand malheur de leurs peuples. Oh quelle impuissance ! Pourtant la France n’y peut pour rien si aux Africains il manque le courage de prendre leur propre destin en main. En suite vient le système éducatif qui surtout sert à cultiver la mentalité d’impuissance et du besoin d’assistance. Ce système qui produit des débouchés absurdes (aggrégation en grammaire francaise, docteur de la langue francaise, ...), qui ne peuvent pas contribuer à générer de la richesse pour les populations africaines.

    • Le 2 novembre 2017 à 09:10, par Malam En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

      Merci Monsieur Hussein. Vous dites vrai. Aussi je pense que des gens éclairés comme vous doivent davantage se mettre dans l’action
      pour faire évoluer les mentalités notamment de nos responsables politiques qui sont à vrai dire d’un certain âge adulte et qui sont ceux qui au fond tentent pour préserver leurs intérêts égoïstes de maintenir le reste de leur compatriote dans la dépendance française (autant pour moi si vous agissez déjà de quelque manière).

      Le problème ce n’est pas la jeunesse, c’est les vieux et adultes qui sont au pouvoir, parce que ces gens-là ont grandi avec la révérence absolue de la France, et on le voit surtout dans les dirigeants de nos pays voisins, pour ne pas citer de nom. Le problème, c’est ces gens-là, ce n’est pas la jeunesse. A preuve, qui sont ceux qui sont morts au Burkina pour chasser Blaise ?, c’est pas ces adultes et vieux-là, c’est la jeunesse. Encore, qui mènent la lutte contre le CFA, c’est pas ces vieux-là, qui au contraire se plient devant la France. C’est la jeunesse qui est au-devant de la lutte. Donc je ne suis pas d’accord avec dans l’autre post lors que vous semblez dire que le problème de l’asservissement de nos peuples à la France serait dû à une inaction de la jeunesse.

      • Le 2 novembre 2017 à 14:17, par Hussein En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

        Merci de me lire Monsieur Malam. Nous ne devons pas faire de la polémique sur la jeunesse burkinabé. Ses actions jusqu’à la démission de Blaise Compaoré sont uniques et exemplaires pour toute la jeunesse africaine. Seulement je lui reproche de ne pas avoir été conséquente et critique en fin octobre 2014 quand elle a demandé à l’armée (cette même armée de réputation putschiste) de prendre ses responsabilités pour la direction du pays. La suite, nous l’avons tous vu. Les problèmes liés à la gouvernance actuelle du pays auraient été épargnés au burkinabè, si on avait bien pris la précaution de faire table rase avec tous ceux qui étaient impliqués dans la direction du pays depuis l’assassinat de Thom Sank l1 15 Octobre 1987 jusqu’au jour de l’insurrection, afin de repartir sur des nouvelles bases dans l’organisation et la gestion du pays. Mais je crois qu’un jour viendra où cela deviendra impératif. Une chose est certaine Monsieur, nous devons tirer enseignement sur les assassinats des leaders panafricanistes et agir en conséquence si nous voulons aboutir, car les ennemis des peuples africains sont encore très puissants. Travaillons donc avec plus d’intelligence et d’engagement pour libérer et faire prospérer tout le continent africain avant de rejoindre la lumière des ténèbres. Merci à vous Monsieur.

  • Le 1er novembre 2017 à 20:38, par OUEDRAOGO En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Trop de deal pour bénéficier d’un crédit dentreprise Il faut obligatoirement corrompre les gestionnaires de crédits. La corruption n’est pas seulement dans la fonction publique .

  • Le 2 novembre 2017 à 07:17, par bitcoin En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Bonjour,

    Je cherche un ingénieur financier pour mettre en place une plateforme de paiement via cryptomonnaie . Me contacter. M. Damiba. La relève ne dort pas. On se bats. Merci et bonne continuation à vous.

  • Le 2 novembre 2017 à 11:31, par Zangoté En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Revoyez le CV de ce monsieur et vous comprendrez pourquoi l’Afrique noire est vraiment mal partie. Avec un back ground aussi solide et complet, il y aurait pu donner l’exemple en créant la vraie banque dont il parle. Et même si nous sommes sous tutelle française, lui au moins a eu la chance de sortir de ce giron et donc il aurait pu investir ailleurs pour ensuite travailler à lever les contraintes en zone BCEAO. Malheureusement, il a préféré abandonné la proie pour l’ombre et mettre son expertise au service de gens peu citoyens ! Peut-être que les jours à venir lui permettront de faire son mea culpa puisqu’en tant que devancier, il a sa part de responsabilité.
    Par ailleurs, j’espère que les gens ne le suivront pas quand il conseille de confier notre destin aux multinationales. Le faire serait une erreur mortifère pour nos économies embryonnaires. Je voudrais qu’il cite une seule multinationale qui se souci du développement de la population. Bien au contraire il faut fuir les multinationales comme la peste. leur seul souci c’est de créer une dépendance entre multinationale et consommateur de telle sorte à établir processus d’accaparement des richesses à l’infini. Les multinationales ne savent faire du profit pour les actionnaires. Elles sont non seulement irrespectueuses des lois des pays dans lesquels elles s’installent mais pire, elles vous dictent leurs lois en s’ingérant dans la gestion de l’Etat et en vous imposant les dirigeants à même de garantir leurs intérêts. Je n’invente rien et même le brave cotonculteur de Zoungou ne me dira pas le contraire.

  • Le 2 novembre 2017 à 13:52, par Amkoullel En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Mr DAMIBA, ce n’est pas dans ta retraite dorée que tu te rends compte de cette situation. Tu as été du coté de ceux qui ont pensé, organisé, maintenu ce système. Si au moment critique d’une vie, ta décision a été de leur coté, des oppresseurs, alors c’est bien beau de venir parler maintenant se donnant des airs d’intellos ! Ca me rappelle Abdou DIOUF au téléphone avec Michel CAMDESSUS du FMI sur la dévaluation de FCFA. Abdou DIOUF a choisi son camps à l’époque, celui des oppresseurs et quelque soit sa repentance, le peuple Africain ne se remettra point de sa décision. Notre génération n’en a cure de vos discussions interminables et stériles. Nous sommes dans le dur, le slogan, l’action de masses. Ce que les "élites n’ont pas fait pour le peuple, le peuple le fera pour lui-même" KEMI SEBA. Il faut que la jeunesse africaine, sache que son premier obstacle à franchir, ce n’est point coupé le cordon ombilical avec l’oligarchie financière mondiale, mais c’est d’imaginer elle-même, son propre destin, son propre chemin en se passant de l’élite intello-politico imbue locale.

  • Le 2 novembre 2017 à 17:27, par Lucide En réponse à : Banques en Afrique francophone : La critique de fond d’un ancien ministre burkinabè

    Je vois que y en a comme Zangote et Amkoulel sont au courant.
    Tout le monde et mieux la France sait que le CFA est déjà dépassé et qu’on va en sortir
    Alors c’est autre chose qui se prepare pour nous garder toujours sous toute forme de domination.
    Pour cela ils ont transformé la plupart des penseurs de l’acabit de M Damiba en cheval de Troie. Et apparemment les chevaux de Troie sont à l oeuvre et obtiennent des résultats.

    Ces monstres la sont partout et font de la communication stratégique.

    Méfions nous

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