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Changements climatiques : Le Burkina prépare sa Troisième communication nationale

Publié le mercredi 25 octobre 2017 à 16h30min

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Changements climatiques : Le Burkina prépare sa Troisième communication nationale

Le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable, a organisé un atelier de lancement du projet Troisième communication nationale (TCN) du Burkina Faso à la conférence des parties à la convention-cadre des nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). C’était ce mardi 17 octobre 2017 à Ouagadougou.

Chaque pays Partie, selon la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), doit communiquer à la Conférence des parties, les informations pertinentes relatives à ses émissions anthropiques par sources et les absorptions par puits, de tous les gaz à effet de serre (GES) non règlementés par le protocole de Montréal. Le respect de cette spécification est subordonné à la présentation d’une communication nationale qui doit inclure les actions qui visent à atténuer ou à faciliter une adaptation appropriée à ce changement climatique. Donc l’objectif global de cet atelier de lancement est de permettre une appropriation du projet de « Troisième communication nationale sur les changements climatiques » par toutes les parties prenantes.

Leopauld Somé, Coordonnateur de la Troisième communication nationale (TCN) sur les changements climatiques

Selon Leopauld Somé, Coordonnateur de la Troisième communication nationale (TCN) sur les changements climatiques, c’est une obligation contractuelle de tous les Etats de tenir informée la communauté internationale sur cette situation. Deux groupes de pays forment la convention. Il s’agit du groupe annexe 1 (pays les plus développés) qui font la communication chaque année et les pays non annexe 1 (pays pauvres) qui sont ceux qui polluent le moins et qui doivent le faire régulièrement (chaque quatre ans). Mais, cette régularité pose souvent problème. Le Burkina Faso a fait sa communication initiale en 2001 pour la période couverte de 1990 à 1997. La deuxième communication a été élaborée en 2010 pour la période de 2007 à 2010 et n’a été soumise qu’en 2014.

Entre deux communications, il est institué le rapport biennal de mise à jour. « La communication est comme une photographie qu’on fait sur le changement climatique », a-t-il indiqué. Ce qui permet de formuler des recommandations sur lesquelles les politiques publiques peuvent s’appuyer. Par exemple, les recommandations des deux dernières communications ont permis l’adoption du Programme national d’adaptation aux changements climatiques.

Asseoir des bases solides

Les officiels.

La mise en œuvre des recommandations selon le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, Dr Sibdou Sina, devrait aider le Burkina à renforcer une comptabilité environnementale. Afin de fournir des données quantitatives pouvant faciliter la prise en compte des questions environnementales dans les plans et stratégies de développement économique. Ainsi que développer une stratégie de communication adaptée aux différents groupes d’acteurs économiques et ajuster la législation et la règlementation nationales. Toute chose qui va créer des conditions de confiance adéquates pour les investisseurs potentiels.

Une vue des participants

A l’en croire, c’est la prise en compte des recommandations qui a guidé l’adhésion du pays des Hommes intègres à l’accord de Paris le 12 décembre 2015 (COP 21). Lequel accord est entré en vigueur le 4 novembre 2016 à la surprise générale du monde. « La troisième communication nationale sur les changements climatiques, doit s’inscrire dans la dynamique nationale de renforcement des capacités face aux changements climatiques », a-t-il laissé entendre. Il a donc invité les participants à contribuer activement afin d’asseoir sur des fondements solides la prochaine communication qui devra être disponible dans environ 36 mois.

Le processus dans lequel le Burkina est engagé, est financé par l’ONU environnement en partenariat avec le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). A cet effet, environ 380 000 Dollars US soit plus de 150 millions de nos francs ont été mobilisés pour que le pays puisse respecter ses engagements internationaux.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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