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Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

Publié le mardi 24 octobre 2017 à 23h50min

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Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

Pardon et réconciliation nationale, voilà deux expressions plus que jamais en vogue au Burkina Faso. Partout on en parle presque chroniquement. Cependant, peu d’attitudes accompagnent les dires. De toute vraisemblance, tout le monde en parle, mais ne s’accorde pas sur les voies et les moyens pour y arriver. Et à ce niveau, est suscité un autre débat qui dénie la sincérité des gens et leur capacité à se libérer des pièges du fait partisan et de l’égoïsme pour tendre collégialement vers suivant les étapes du pardon et de la réconciliation nationale.

Les questions du pardon et de la réconciliation nationale font des émules au pays des Hommes intègres. Ce n’est guère exagéré de dire que depuis les Etats d’exception, ces deux sujets ont toujours fait gloser les Burkinabè. Mais avec l’avènement de la sédition des 30 et 31 octobre 2014 et celui du putsch de septembre 2015, les débats sur ces questions ont pris de l’entrain.

En effet, des associations en ont fait désormais leurs marques déposées. Pour d’autres, le pardon et la réconciliation nationale sont devenus des thèmes de prédilection pour se donner de la visibilité et survivre à une actualité tohu-bohu faite de controverses politiques, économiques et sécuritaires. En tous les cas, comme déjà souligné, il se pose sérieusement la sincérité des uns et des autres dans leurs professions de foi en faveur du pardon et de la réconciliation nationale au Burkina Faso.

Arrêter le jeu hideux du révisionnisme et accepter que des torts ont été faits
Les soubresauts sociopolitiques majeurs que le Burkina Faso a connus depuis environs trois décennies, avec leurs corolaires de morts, de blessés et de victimes d’autres genres, demeurent des situations difficiles qui ont marqué à jamais la vie des gens. Le rappel des évènements comme celui du putsch et de l’insurrection, pour ne citer que ceux-là, suscite naturellement désolation et soupir chez bon nombre de Burkinabè. Ceux-ci ont été victimes directs ou indirects. Bien évidemment pour les personnes dont les proches ont passé l’arme à gauche à l’occasion de ces évènements, la douleur est plus vive. Et déjà à ce stade, pourrait-on dire à ces personnes de ne pas chercher à comprendre ce qui s’est passé réellement ?

Mais bien avant la question des victimes, il y a lieu de reconnaître que ces évènements doivent être interprétés comme des signes historiques qui manifestent une somme d’aspirations du peuple à des valeurs données. C’est dans cette perspective qu’il faut lire les évènements et les analyser. Par exemple, l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 a procédé d’un ras-le-bol d’une population face à une tentative de mise en coupe réglée de sa vie politique et économique par Blaise Compaoré et ses inconditionnels du Congrès pour la démocratie et le progrès(CDP). De même le sursaut patriotique qui a mis en échec la félonie de Gilbert Diendéré en septembre 2015 marque la volonté d’un peuple ayant décidé de tracer lui-même les sillons de son avenir politique par le refus d’une dictature clanique. Ces deux évènements qui sont cités avec respect dans le monde ne doivent pas être remis en cause.

C’est pourquoi le révisionnisme ayant prévalu lors de la tentative de tripatouillage de la Constitution en 2014 et du putsch de septembre 2015 ne devrait plus être de mise. La partie qui s’est hasardée à ces jeux politiques dangereux et qui a perdu doit avoir l’humilité et la décence de reconnaitre que c’est parce que ses projets ramaient à contre-courant des intérêts du peuple qu’ils n’ont pas abouti. C’est la pression populaire qui a obligé Blaise Compaoré à reculer, c’est volonté du peuple burkinabè dans sa majorité qui a mis fin au putschisme du Gilbert Diendéré et sa horde militaire du Régiment de sécurité présidentielle(RSP) en septembre 2015.

Théoriser pour relativiser le sens profond de ses évènements et trouver des circonstances atténuantes aux responsables de la répression violente qui s’est abattue sur les Burkinabè, c’est faire preuve foncièrement d’un révisionnisme qui ne peut aider à marcher vers le pardon et la réconciliation nationale, c’est conspirer contre la dignité et le patriotisme des personnes qui ont eu le courage historique de s’opposer à la prise en otage de l’avenir du pays. La volonté populaire doit être respectée.

Les voies d’or de la vérité et de la justice

Il est courant d’entendre de nos ces phrases : « Au nom de la réconciliation, il faut pardonner… ». Il y a des gens qui poussent l’outrecuidance jusqu’à l’extrême en demandant tout simplement d’oublier au nom de la réconciliation nationale. Comment peut-on du jour au lendemain oublier des actes criminels dont on ne connait pas les tenants et les aboutissants et dont on souffre injustement des conséquences ? Comment peut-on pardonner à une personne qui n’assume pas sa responsabilité face une faute qu’elle a commise et qui n’a pas non plus le courage de demander pardon ? Comment se réconcilier à avec une personne qui n’a pas cette humanité minimale de reconnaître sa faute ?

Le passé est d’ailleurs éloquent sur ce genre de pardon et de réconciliation que l’on voudrait procéder de rien. L’on a en souvenance la fameuse journée du pardon de Blaise Compaoré, le 30 mars. En son temps, l’ancien homme fort avait galvaudé les valeurs du pardon et de la réconciliation. Rappelons que le 30-Mars avait été institué comme une journée de souvenir, de pardon et de réconciliation pour tous ceux qui avaient été victimes de la violence politique. Naturellement, les victimes, on les connaissait. Par contre les commanditaires et les bourreaux étaient hypocritement et soigneusement gardés dans le secret. Comment une victime peut-elle accorder le pardon à son bourreau sans le connaître ? Conséquence cette journée du 30-Mars n’a pas trouvé l’assentiment des citoyens qui étaient restés apathiques.

Le pardon et la réconciliation sont l’aboutissement d’un processus de vérité et de justice

Le pardon et la réconciliation sont l’aboutissement d’un processus de vérité et de justice. Ce qui implique que les personnes dont les responsabilités sont engagées dans la perpétration des crimes ou des exactions contre les gens doivent s’assumer pleinement. La nécessité de reconnaître ses torts devant les victimes et les juridictions compétentes s’impose de facto. C’est une étape cruciale que l’on ne peut pas survoler. La vérité et la justice viennent toujours en amont du pardon et de la réconciliation.

Or à voir ce qui se passe, une certaine opinion voudrait que l’on y arrive de façon injonctive. L’on assiste à la formation de groupes de pression qui ne sont pas pour aider la justice. Ce qui est plus juste, c’est prêcher auprès de ceux qui sont impliqués dans des affaires judiciaires à collaborer convenablement avec les juridictions afin que la vérité soit connue des victimes, ces personnes-là qui lorsqu’elles ne souffrent pas dans leur chair, elles le sont dans leurs cœurs.

Dans l’affaire judiciaire concernant Djibrill Bassolet, l’on a vu des gens qui ont même souhaité l’abandon de la charge et la relaxation pure et simple de l’intéressé au nom de la même prétendue réconciliation nationale. En même temps, l’on use de procédures dilatoires comme ces recours répétitifs pour retarder sans cesse le jugement. Mais ce qui est vraiment malsain, c’est le fait que les bourreaux manifestent cette propension à se prendre pour des victimes de leurs victimes en réalité. Et avec cette posture, d’une manière générale, les partisans des uns et des autres en sont arrivés à politiser les affaires judiciaires nées de l’insurrection et du putsch manqué. Ce qui amène certaines personnes à parler de règlements de compte politiques dans les détentions et le traitement des dossiers à ce propos. Mais n’y a-t-il une certaine fuite de responsabilité bien entendu préjudiciable à la manifestation de la vérité afin que la justice et le droit aient droit de cité ?

Passer par l’étape de la catharsis pour se pardonner et se réconcilier

Le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale(HCRUN) après la crise qu’il a vécu tente dans ces derniers de donner de la visibilité à son travail qui pour l’instant semble stagner dans la production de résultats. Plus d’un an après avoir succédé à la Commission de réconciliation nationale et des réformes(CRNR) mise pendant la transition, le HCRUN n’a même pas encore fini d’examiner les dossiers dont il a hérité du premier. Les conseillers se sont d’ailleurs retirer tout récemment à Bobo-Dioulasso pour valider les travaux de cinq sous-commissions qui se sont penchées sur les victimes de l’insurrection et du putsch. Les choses n’avancent pas vraiment. Et l’on a du mal à remarquer les signes d’une politique active pour que la réconciliation nationale ne soit pas un vœu pieux.

Ce n’est pas dans les institutions que la réconciliation va se faire. C’est dans la vérité et dans les cœurs que le pardon et la réconciliation nationale auront tous leurs sens. Mais c’est vrai que les institutions de la République commises à l’œuvre réconciliatrice doivent mouiller vraiment le maillot pour baliser le terrain dans ce sens. C’est pourquoi il va falloir qu’elles jouent pleinement le rôle qui leur est assigné afin que d’autres groupes aux desseins obscurs ne s’engouffrent pernicieusement dans le débat.

Au demeurant, il faut encore le redire avec force que le pardon et la réconciliation nationale ne peuvent procéder que l’humilité, la vérité et la justice. Battre en brèche ces étapes, c’est rééditer l’expérience du régime de la compaorose, celle d’un pardon juste institutionnel, un pardon de façade. Vouloir faire abstraction de la responsabilité dans les actes, de la vérité et de la justice, c’est travailler à la consécration de l’impunité, c’est cristalliser davantage les frustrations, c’est fermenter les rancœurs et courir le risque d’une explosion sociale.

La promotion d’un dialogue franc de tout le monde avec tout le monde est impérative pour poser les jalons d’une réconciliation authentique au Burkina Faso. Dans cette perspective, une catharsis est une étape éminemment importante. L’humilité, la vérité et la justice sont des voies par lesquelles tout le monde devrait y coopérer. Cela afin que l’on puisse rompre avec une certaine fourberie pour tendre vers une volonté véritable de se demander pardon pour les iniquités et les méchancetés que les uns ont faites aux autres. Vouloir faire autrement, c’est incontestablement consacrer la loi du Talion et celle de la jungle dans notre pays.

Anselme Marcel KAMMANL
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 24 octobre 2017 à 19:11, par poisson En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Un rêve qui ne se réalisera pas sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Bonsoir Monsieur Marcel Anselme K. Humblement je crois aussi en la miséricorde racontée dans l’épisode de l’enfant prodigue. Si vous êtes chrétien méditez ce passage avec un guide spirituel. Excusez moi je m’adresse strictement aux chrétiens, SVP.

  • Le 25 octobre 2017 à 03:45, par sidwaya sorgho gomis En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Un commentaire à l’attention de l’internaute n°1 (Poisson) : juste deux remarques à l’allusion que vous faites (l’enfant prodigue) :

    1-tous les burkinabès ne sont pas chrétien et ceux qui ne le sont pas ont bien le droit de ne pas l’être. On ne devrait donc pas exiger des burkinabè d’accepter mécaniquement que le traitement des affaires publiques soit inspiré d’un quelconque passage biblique dont seuls les chrétiens comprendraient la portée. A mon humble avis il appartient aux acteurs chrétiens de s’inspirer de leur bible pour trouver des solutions acceptables par tous (chrétiens comme non chrétiens).

    2- ensuite il faut reconnaître à mon humble avis que votre exemple n’est pas bien choisi : si je ne m’abuse, au confessionnal on avoue d’abord ses fautes, ensuite on prend la ferme résolution de ne plus recommencer, avant de demander l’absolution.

    Ici, personne de ceux qui demandent la réconciliation nationale ne souhaite vraiment avouer ses fautes encore moins prendre la ferme résolution ne plus recommencer. Ceux qui se battent pour aller à la réconciliation nationale sans la justice sont en réalité des personnes prêtes à recommencer si jamais elles en obtenaient de nouveau la possibilité un jour. La journée de pardon du 30 mars 2001 est riche d’enseignement dans ce sens.

    • Le 25 octobre 2017 à 07:16, par bangrenoma En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

      Je demande aussi humblement a l’interaute 1 de ne pas nous mener en bateau. L’eglise Catholique n’a jamais dit autre chose que ce que Mr Kammanl a dit. Une faute avouée est a moitie pardonnée. Tant que les bourreaux n’accepteront pas leur forfait, je ne vois pas comment les victimes pourront les pardonner. C’est clair et net, arrêter de nous embrouiller car les larmes ne sont pas encore sèches. Au lieu de faire son auto critique sincère nos tueurs trouvent des astuces pour faire oublier le passé récent et les pardonner. Courage au peuple !

    • Le 25 octobre 2017 à 11:45, par DAO En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

      Cher ami Gomis : en pregnant l’exemple du confessional chez les chrétiens tu reconnais implicitement que certains enseignements chretiens peuvent bien être utiles dans la resolution du problème posé !
      nous burkinabè nous devons reconnaitre en toute humilité que nous avons presque échoué dans cette histoire de Reconciliation ! tout le monde en parle mais de manière biaisée en faisant en sorte que la justice soit prononcée uniquement contre les adversaires et ou enemis politiques !
      Pour me resumer : Personne n’est sincere !!
      Accepter donc que certaines personnes depitées par tout ce brouhaha se tournent vers les enseignements de leur religion respective en nmatière de reconciliation ; et comme nous sommes toujours au stade de la reflexion et des propositions cela ne me derange pas personnellement
      les burkinabè sont majoritairement croyants et dans toutes nos religions il y a le Pardon et la Reconciliation avec leurs modalités d’application !
      Tous les jours que Dieu fait, les burkinabè règlent leurs differents en dehors des tribunaux et ça marche plus souvent qu’on ne croit !

  • Le 25 octobre 2017 à 08:15, par KOUMA KAN En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Gomis, Plus rien à redire : que DIEU te bénisse !

    "Chapeau-bas" a Anselme Marcel KAMMANL

  • Le 25 octobre 2017 à 10:07, par poisson En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Bonjour M. Go mis

    Quand les chrétiens parlent au monde ils parlent à leur coreligionnaires mais aussi aux "hommes de bonne volonté". J’ai l’impression que vous n’êtes pas chrétien mais vous vous autorisez a intervenir sur des sujets que vous ne maîtrisez pas. Oui il y a le confessionnal pour les chrétiens. Mais l’épisode auquel je fais allusion n’est pas celui-la. En tant que chrétien j’ai le droit de ne pas suivre une voie sans issue tout en reconnaissant le droit aux autres de l’emprunter. Parlant de réconciliation, presque tous les hommes de bonne foi reconnaissent que la voie suivie jusqu’à présent n’est pas le bon. Il peut être aussi sage d’écouter (je dis bien écouter) un autre son de cloche. C’est simplement cela. En matière de réconciliation, il n’y a rien à imposer à l’autre. Et beaucoup de chrétiens le savent et le vivent. J’aimerais ajouter ceci. L’Eglise avant l’avantage de la hiérarchie. Mais son grand avantage est que les voies minoritaires ont le droit de s’exprimer jusqu’à la décision finale. Avez vous entendu parler de l’année de la miséricorde ? Cette année n’a concerné que les chrétiens et étant chrétien je sais que cette année de la miséricorde a apporté beaucoup de paix dans les familles. Bien sur il y a des gens qui sont qui malheureux quand les autres sont heureux. Et ils veulent embarquer tout le monde dans leur amertume. La sagesse commence par l’acceptation de la différence et permettre a ceux qui veulent vivre heureux de l’être. Nul ne détient le monopole de la vérité. Il nous faut arrêter le terrorisme de la pensée. Dieu (pour ceux qui croient en lui) bénisse le Faso.

    • Le 25 octobre 2017 à 15:12, par Burkindbila En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

      Mr Poisson, vous n’avez jamais été chrétien, vous ne l’êtes pas et vous ne le serez jamais car un chrétien reconnait d’abord la douleur de la victime et demandera au supposé (comme vous voulez l’insinuer) de reconnaitre son tort et demander pardon.
      Ne mentez pas sur le tout puissant car dieu n’a jamais dit de faire du mal
      Le fait de demander directement la réconciliation est un crime aussi bien morale, physique que spirituel
      Toute personne qui demandera la réconciliation directe est un ennemi de la paix, de la réconciliation et contre dieu car tous les hommes sont les créatures du tout puissant et seul "Homme de dieu" aura la bénédiction du seigneur quelque soit ta religion.
      Aucune religion n’est mauvaise ou bonne que les autres mais c’est "l’Homme" qui est bon ou mauvais et répondra devant le tout puissant
      Avec tout le respect que je vous dois, souffrez que je vous dérange
      Que dieu veuille sur le Faso et ses habitants

      • Le 25 octobre 2017 à 20:43, par poisson En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

        M. Burkinbila. Voyez comment vous avez une attitude terrosisante, totalitaire. Vous ne me connaissez pas, puisque Poisson est un pseudo. Et vous affirmez, sans pince rire, que je n’ai jamais été, que je ne suis pas et vous ajoutez que je ne serai jamais chrétien. Voyez vous même vos affirmations. N’est ce pas excessif ? Je n’ai jamais dit que pour se réconcilier il faut faire ci et ça. Je constate que le. Chemin que nous avions suivi jusque la ne nous a pas conduit a la réconciliation. Et je suggère que l’on peut essayer autre chose. Voilà mon constat et cela me semble relever du bon sens. Simplement. Continuez de porter votre haine en bandoulière. La haine consume d’abord celui qui la porte avant de nuire a l’adversaire. Bon vent.

  • Le 25 octobre 2017 à 13:13, par otages En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Arretez de tenir le pays en otage. Quel est le nombre des victimes ? quel est le nombre des bourreau ? Maintenant comparer ce nombre a la population du Burkina ?
    Il ne faut pas que des gens tiennent le pays en otage.
    Il faudra simplement une justice honnete qui dise la vérité et qui sanctionne sans haine toute faute commise. Arretez de faire des uns des martyrs et les autres des diables.
    laisser le pays avancer.

  • Le 25 octobre 2017 à 14:50, par Bernard Luther King ou le Prophete Impie En réponse à : Pardon et réconciliation nationale au Burkina Faso : Impossibles sans l’humilité, la vérité, la justice et la catharsis

    Pour en savoir davantage sur ce que dit l’auteur, veuillez consulter mes interventions sur le Faso.Net durant toute la Transition de M’Ba Michel et surtout autour de la periode que j’ai appelé la controverse "Siaka" sur la CRNR. Force gens parlent de la reconcilation nationale sans en savoir ce que c’est et ce que c’est pas. Par exemple, pardonner ne veut point dire oublier, chers croyants en Dieu Tout-Puissant (Tchhh, mauvaises predications !). Et on peut bien pardonner sans se reconcilier, sans pour autant rester ennemis ! Relisez mes ecrits tirés d’un document de la Commission des Nations sur les Droits de l’Homme au sujet des conditions d’une bonne reconciliation nationale. On aura du mal à se reconcilier si les 18 millions de Burkinabè ont chacun sa version d’une reconciliation nationale.
    A bas Dieu mon Salaud et Vive la securité routière.

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