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Modèles de gestion du service d’eau potable : Le colloque de Ouagadougou recommande davantage de partenariats

Publié le vendredi 20 octobre 2017 à 23h06min

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Modèles de gestion du service d’eau potable : Le colloque de Ouagadougou recommande davantage de partenariats

Entamé le 18 octobre 2017, le colloque national sur les modèles de gestion efficace du service d’eau potable, co-organisé par le ministère de l’eau et de l’assainissement, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’ONG IRC, a pris fin ce jeudi 19 octobre 2017 à Ouagadougou.

Le colloque de deux jours a été soldé par un certain nombre de recommandations appelant l’Etat à injecter une part conséquente dans le secteur de l’eau et de l’assainissement comme c‘est le cas dans le domaine de l’électricité et de l’agriculture. Au niveau de l’étude tarifaire, les participants ont demandé que des ressources soient mobilisées au niveau local pour faire avancer le secteur de l’eau au Burkina Faso. La troisième recommandation se rattache à l’utilisation des technologies innovantes pour permettre aux populations dans les zones les plus reculées et marginalisées du pays, d’avoir accès à l’eau. En outre, les spécialistes, professionnels, praticiens, chercheurs et décideurs du secteur de l’eau ont marqué un grand intérêt pour le renforcement du partenariat avec le secteur privé, qui, selon eux,a non seulement la technicité mais aussi l’argent.

Enfin, ils ont émis le souhait que le secteur de l’eau puisse se rapprocher de celui de la santé. Et que l’eau devienne une prescription médicale. « En faisant ça, on force un peu les populations à aller là où leur besoin va se sentir. Du coup, en consommant l’eau potable, cela réduit beaucoup de maladies et aussi la malnutrition des enfants », a déclaré le conseiller en eau, assainissement et hygiène de l’UNICEF, Evariste Kouassi Komlan, qui au passage n’a pas manqué de louer le partenariat entre la commune et les associations des usagers de l’eau. « Aux temps anciens, les usagers de l’eau avaient la gestion des points d’eau. Aujourd’hui avec le nouveau modèle, cette gestion est confiée au secteur privé. Ce résultat, nous le devons aux maires qui ont mené un travail excellent », a-t-il souligné.

Le colloque a été aussi l’occasion de présenter et discuter les leçons apprises des expériences en matière de gestion et de fourniture du service public d’eau potable en milieu rural et semi-rural. « On a toujours évolué avec des hypothèses de 20 litres/personne depuis des années. Mais on s’est rendu compte, après 18 mois de recherches, que ces hypothèses ne sont plus valables. Il faut considérer la consommation de plus de 6 litres/personne et par habitant. Si on considère cette consommation on veut résoudre rapidement du fait que la rentabilité des programmes au niveau du secteur privé n’est pas là ». Puis de poursuivre : « Ce qu’on a appris de cette expérience aussi, c’est l’engagement de la population à voir les choses différemment. Souvent quand il y a les pannes, les populations cotisent pour pouvoir réparer les services ».

Le colloque de capitalisation des expériences était organisé autour de quatre thèmes parmi lesquels « le développement, le maintien et l’amélioration du service public », « le recouvrement des coûts et l’accessibilité financière du service public », « les responsabilités mutuelles des parties prenantes, autorités publiques, exploitants et usagers ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
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