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Valorisation des productions maraîchères : Les femmes de Gombélédougou et Pohin bénéficient de l’appui de l’Ambassade de France

Publié le vendredi 20 octobre 2017 à 23h06min

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Valorisation des productions maraîchères : Les femmes de Gombélédougou et Pohin bénéficient de l’appui de l’Ambassade de France

Le mercredi 18 octobre 2017, a eu lieu dans la commune rurale de Koumbia, le lancement officiel du « projet d’appui à la production et à la valorisation des productions maraîchères des femmes dans deux villages affectés par l’orpaillage dans la commune rurale de Koumbia ». La cérémonie qui était placée sous la présidence du Haut Commissaire du Tuy, madame Aissata Sy Barry/Traoré, représentée par son secrétaire général, Tasséré Nacoulma a servi de cadre pour présenter le projet, ses objectifs et ses activités.

Les activités d’orpaillage, pratiquées depuis plusieurs années au Burkina Faso et particulièrement dans la province du Tuy, occupent une partie de sa population surtout dans les localités abritant une mine d’or. A en croire le SG de province, monsieur Tasséré Nacoulma, « l’orpaillage occupe les jeunes au détriment de l’activité agricole et détruit les terres et l’environnement ».

Selon lui, l’orpaillage renchérit la vie des populations vivant dans les milieux concernés. C’est également une activité qui génère des conflits de toute sorte et surtout entre agriculteurs et orpailleurs.

Certes, elles se mènent en général durant la saison sèche, mais c’est toujours au détriment d’autres activités économiques qui, pourtant peuvent procurer des revenus substantiels aux femmes et aux jeunes.

C’est pourquoi, l’Association pour la Promotion de l’Agroforesterie et de la Foresterie au Burkina (APAF Burkina), à la demande des femmes de Gombélédougou et de Pohin, a initié le projet d’appui à la production et à la valorisation des productions maraichères des femmes dans ces villages affectés par l’orpaillage dans la commune rurale de Koumbia.

D’un coût total de 34 607 070 F CFA, le projet vise ainsi à former les femmes sur la production de compost, d’insecticides/répulsifs biologiques et sur les techniques de production maraîchère. « Au total huit sessions de formations d’une durée de deux jours chacune seront organisées à raison de 40 participantes par session soit un total de 320 formées. Ces sessions seront réparties entre les deux villages à raison de cinq sessions à Gombélédougou et trois sessions à Pohin », a confié le directeur exécutif de l’APAF Burkina, Souleymane Traoré.

L’une des particularités des deux villages bénéficiaires du projet est qu’ils ne sont pas situés au bord d’un cours d’eau pouvant permettre de faire des productions agricoles de contre saison, d’où la nécessité de réaliser des puits maraîchers. Cependant, le directeur exécutif de l’APAF a signifié que trois (3) puits à grands diamètres seront réalisés dont deux à Gombélédougou et un à Pohin. Chacun des puits sera accompagné de deux bassins de rétention d’eau que les femmes utiliseront pour stocker de l’eau et arroser leurs parcelles.

Ce projet est financé par plusieurs partenaires dont l’ambassade de France au Burkina Faso.

Pour l’attaché de coopération à l’ambassade de France, Paul Antoine DECRAENE, en cherchant à renforcer les capacités des femmes dans la conduite des cultures maraichères et leur valorisation, ce projet contribuera à coup sûr à l’amélioration durable de leurs revenus ainsi que de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des villages bénéficiaires. « En finançant ce projet nous voulons que les femmes soient plus indépendantes puisque généralement ce sont elles qui payent la scolarité des enfants, prennent en charge la nourriture des enfants », a laissé entendre ce dernier.

Appuyer la production maraîchère dans les jardins des femmes et la commercialisation des produits maraîchers

Par ailleurs, le projet va favoriser la production et l’utilisation de compost enrichi en tas et d’insecticides/répulsifs biologiques dans les jardins potagers des femmes. Il s’agit aussi d’acheter des semences maraîchères, des ingrédients pour la production de compost et d’insecticides/répulsifs biologiques ainsi que des matériels nécessaires aux activités agricoles. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

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