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Société civile : RECIF/ONG salue la nomination d’une femme au poste de Médiateur du Faso

Publié le jeudi 23 juin 2005 à 07h23min

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Le Réseau de communication d’information et de formation des femmes dans les ONG au Burkina Faso (RECIF/ONG-BF) à travers une déclaration parvenue à Sidwaya, salue la nomination par le Président du Faso d’une femme, Mme Amina Mousso Ouédraogo au poste de Médiateur du Faso. Pour le réseau, c’est la preuve que les femmes peuvent, au même titre que les hommes diriger de prestigieuses institutions.

Le Réseau de communication d’information et de formation des femmes dans les ONG au Burkina Faso (RECIF/ONG-BF) s’est assigné la mission d’amener les femmes à se constituer en une force sociale organisée pour la défense de leurs intérêts stratégiques.

Aussi, se propose-t-il de contribuer au renforcement de la position et du pouvoir de décision des femmes dans les ONG et associations membres en particulier, et dans la société en général.

La position de la femme dans les sphères de décision du Burkina n’est pas des plus reluisantes. En effet, les statistiques montrent que :

- Sur un total de 30 ministres, 3 sont des femmes en plus d’une Secrétaire générale de gouvernement et du conseil des ministres ;

- Sur 111 députés élus en 2002, 13 sont des femmes ;

- Sur 90 conseillers du CES, 21 sont des femmes ;

- Sur 45 hauts-commissaires de provinces 3 sont des femmes ;

- Sur 55 maires de communes et d’arrondissement, 3 sont des femmes ;

- Sur 25 ambassadeurs, 5 sont des femmes.

- Sur les 13 gouverneurs de régions nouvellement nommés, 3 sont des femmes.

En conséquence, nous membres de RECIF/ONG-BF, au regard de notre mission, saisissons l’occasion pour saluer la nomination par son Excellence Monsieur le président du Faso d’une femme au poste de médiateur du Faso.

Cela est une preuve que les femmes peuvent au même titre que les hommes diriger de prestigieuses institutions comme celle du médiateur du Faso. D’autres femmes ne l’ont-elles pas démontré ? (Juliette Bonkoungou au CES, Hardiata Dakouré actuellement au Conseil d’Etat...)

Au delà de Mme Amina Mousso Ouédraogo, c’est la femme burkinabè qui se sent honorée à travers cette nomination.

C’est pourquoi les femmes du Burkina doivent redoubler d’efforts dans leurs secteurs d’activités et dans un élan de solidarité afin que le combat engrangé pour l’amélioration de leur statut soit une réalité.

S’il est vrai que l’équité genre est un principe du développement durable, il n’en demeure pas moins que de nombreuses inégalités subsistent dans notre pays.

Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. De nombreuses questions liées à la position de la femme restent en suspens.

Nous lançons donc un appel à tous les acteurs de développement pour un plus grand effort dans le sens de la promotion de la femme afin que cela ne soit pas de vains mots mais une réalité vivante dans notre pays.

Aussi, nous, membres de RECIF/ONG-BF restons vigilants quant au suivi et la défense des intérêts stratégiques de la femme à tous les niveaux.

Réseau de communication d’information
et de formation des femmes
dans les ONG au Burkina Faso

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