Après trois jours d’intenses travaux, de visites de terrains, la conférence internationale sur la technologie du biodigesteur referme ses portes.

Une déclaration dite de Ouagadougou a été adoptée par l’ensemble des participants. Une déclaration qui lance un appel aux Etats pour :

• Renforcer et mettre à l’échelle les résultats des programmes nationaux de biodigesteurs en cours d’exécution ;

• élaborer et mettre en œuvre des programmes nationaux de biodigesteurs d’ici à la fin 2019 dans une approche basée sur la création d’un marché viable ;

• créer un environnement favorable à l’utilisation à grande échelle de la technologie du biodigesteur

Dans la déclaration, invite est faite par ailleurs aux Etats à s’engager au respect de la feuille de route pour la mise en œuvre des programmes nationaux de biodigesteurs et à institutionnaliser la conférence dur la technologie du biodigesteur.

Le Burkina Faso est ainsi désigné pour assurer le processus de mise en place de l’organe régional de coordination des programmes nationaux de biodigesteurs dans les différents Etats ayant pris part à la conférence, au regard de son expérience dans la dissémination de la technologie et de son engagement dans l’organisation de la conférence.

Les participants ont aussi exhorter le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à « user de tout son leadership et de son engagement pour faire le plaidoyer auprès de ses pairs et des partenaires techniques et financiers en vue de la mise en œuvre effective des programmes nationaux de promotion de la technologie du biodigesteur et de leur structure de coordination. »

Sur ce point, le Président du Faso s’est voulu rassurant. « Je voudrais rassurer les délégations des différents pays de ma détermination et de mon engagement à œuvrer de concert avec mes pairs à la promotion de la technologie du biodigesteur dans nos pays. »

Il a à son tour lancer un appel aux organisations sous régionales que sont la CEDEAO, l’UEMOA et le CILSS, ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers à « systématiser la prise en compte de la technologie du biodigesteur dans le montage de tout projet de développement rural. »

Le Président du Faso a par ailleurs réaffirmé l’engagement du gouvernement burkinabè à maintenir la subvention à la construction de biodigesteur pour en faciliter l’accès, mais aussi à construire 40 000 biodigesteurs d’ici à 2020.

La cérémonie de clôture a aussi été l’occasion pour les organisateurs de la conférence de décerner des attestations au meilleur client de biodigesteur, à la meilleure entreprise de construction de biodigesteur et un trophée au Président du Faso pour son engagement à la promotion de la technologie.

Mme Kafando Assétou qui a reçu l’attestation de meilleure cliente du biodigesteur dit ne plus pouvoir se passer de cette technologie qu’elle a adopté en 2010 et qui fonctionne toujours. Elle est en effet la première bénéficiaire de biodigesteur au Burkina Faso. Et aujourd’hui, elle fait de la sensibilisation auprès des familles de la Boucle du Mouhoun pour qu’ils comprennent l’importance de cette technologie et qu’ils l’adoptent à leur tour.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net