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Centre d’information, de formation et d’études sur le budget : La 10e journée a débouché sur des orientations claires

Publié le samedi 14 octobre 2017 à 00h48min

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Centre d’information, de formation et d’études sur le budget : La 10e journée a débouché sur des orientations claires

Les 12 et 13 octobre 2017, le Centre d’information, de formation et d’études sur le budget a célébré sa 10e journée sur le budget. Au terme de la célébration, la quarantaine d’experts ont formulé des recommandations dans un mémorandum qu’ils ont remis au représentant du ministre en charge de l’économie, Abel Somé pour le gouvernement.

L’objectif de cette 10e Journée du Centre d’information, de formation et d’études sur le budget était d’avoir une situation de référence sur la gouvernance financière au Burkina Faso de 1960 à nos jours, à travers les quatre sous thèmes que sont la mobilisation des ressources, les marchés publics, la transparence budgétaire et les services public. Ceci, en vue de définir des orientations claires et des mesures à entreprendre par les différents acteurs.

A l’issu donc des travaux, la 40e d’experts ont consigné leurs recommandations dans un mémorandum qu’ils ont remis au secrétaire général du ministre de l’économie, des finances et du développement, Abel Somé, ce vendredi 13 octobre 2017, à Ouagadougou.

« Le mémorandum est bien reçu. La première responsable en prendra connaissance et il sera destiné à tous les services technique du ministère qui dans leurs différents domaines d’interventions les prendront en compte tant que possible pour améliorer un peu ce qui a été appelé de façon globale la gouvernance financière au Burkina Faso », a déclaré le secrétaire général du MEFD.

Par ailleurs, il a salué l’action des experts et indiqué qu’il est toujours nécessaire d’avoir des « yeux extérieures » par rapport à ceux qui sont dans le feu de l’action au quotidien. « Les actions sont menées bien sûre de bonne foi. Et de façon générale avec les moyens qui sont mis à la disposition des structures. Mais dans le cadre de la mise en œuvre de nos politiques, il peut se trouver qu’il ait des petites difficultés. Ce type de recommandations permet de procéder à ses corrections », a-t-il soutenu.

Des mesures à entreprendre

Le président du conseil d’administration du CIFOEB, Dr Sayouba Ouédraogo, quant à lui, est revenu sur la quintessence des recommandations formulée par les participants. « Au titre de la mobilisation des ressources, nous avons invité le ministre en charge de l’économie à revoir la fiscalité au niveau du secteur informel, la structuration même en ce qui concerne l’imposition à ce niveau. Et aussi de travailler de manière à renforcer le civisme fiscal au niveau de la population d’intensifier les campagnes de sensibilisation à l’endroit des contribuables, la bancarisation de l’activité économique ou l’usage accru de l’électronique dans les opérations d’échanges », a-t-il relevé.
Au nombre des recommandations figurent également la mise en œuvre des télé-procédures, le renforcement des capacités des agents de l’administration en matière d’expertise de montage des contrats partenariat-public-privé (PPP), la révision de la loi portant régime juridique des PPP.

En ce qui concerne le système de gestion des marchés publics, les experts ont suggéré la création d’un cadre de concertation réunissant tous les acteurs des marchés publics, la décentralisation de l’ARCOP au niveau régional. Ils ont également proposé à l’autorité de recourir à des sanctions coercitives plutôt que des sanctions résolutoires pour les infractions, de publier les plans de passation et les rendre accessibles au public.

S’agissant de la transparence et la redevabilité budgétaire, les recommandations portent sur les points suivants : améliorer la connexion internet par une large couverture sur toute l’étendue du territoire, l’accessibilité du public aux informations budgétaires à travers l’établissement de partenariats, permettre aux organisations de la société civile de présenter des analyses approfondies du budget lors des débats budgétaires à l’Assemblée nationale avant le vote (…).

Quant à la qualité des services publics, elles se résument à la définition d’une stratégie d’approche globale, la simplification des démarches et des procédures, l’instauration d’un audit social à la clôture de chaque exercice budgétaire, entre autres.
« Nous allons faire le suivi pour voir effectivement si le gouvernement prend en compte ces recommandations », a lancé Dr Sayouba Ouédraogo.

Le budget de l’Etat ne doit pas être un secret

Renforcer Le budget En marge de la remise du mémorandum, le CIFOEB a organisé un panel sur le sous thème « services publics et gouvernance ». Il a été animé par des experts dont Maturin Koné. Dans son intervention, l’expert en finances publiques a d’abord défini le budget avant de s’attarder sur les facteurs qui font que les dépenses publiques n’est pas de bonne qualité au Burkina Faso.

A l’en croire, le premier facteur est lié à la faible qualité de la dépense publique. La corruption dans le domaine de la gestion des finances publique est aussi une raison qu’il a évoquée. A cela s’ajoute le manque de transparence dans la gestion budgétaire. « Lorsqu’on mène des activités et que personne ne regarde qu’est-ce qui se passe ou qui est fait, la personne a tout le temps de camoufler ce qu’elle veut », a-t-il avancé. Pour pallier un tant soit peu ces problèmes, M Koné a insisté, entre autres, sur l’accessibilité des usagers au document budgétaire. « C’est auprès des citoyens qu’on recouvre les recettes pour mener des dépenses. Si le contribuable comprend parfaitement comment la dépense est réalisée, cela va davantage les motiver à donner plus d’argents pour construire des routes et des écoles », a-t-il indiqué.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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