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Restauration de terres : Le Niger et l’Ethiopie, bons élèves en Afrique

Publié le samedi 14 octobre 2017 à 00h49min

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Restauration de terres : Le Niger et l’Ethiopie, bons élèves en Afrique

Après Addis-Abeba en 2016, Niamey, la capitale du Niger, a accueilli, du 25 au 28 septembre, la IIème réunion annuelle du partenariat de l’initiative pour la restauration des paysages forestiers en Afrique (AFR100). A cette occasion le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique) et ses partenaires ont réaffirmé leur volonté commune d’accélérer la mise en œuvre du projet pour faire de la restauration de 100 millions d’hectares de forêts d’ici à 2030, une réalité.

« Terrain d’entente pour l’action : de l’engagement à la mise en œuvre ». C’est sous ce thème que s’est tenue la deuxième réunion annuelle du partenariat de l’initiative pour la restauration des paysages forestiers en Afrique (AFR 100). L’ambition majeure de ce conclave, qui a regroupé les partenaires de l’AFR100 venus du monde entier, était d’identifier les activités prioritaires afin d’accélérer la mise en œuvre de cet ambitieux projet africain. C’est une urgente nécessité pour la survie du continent quand on sait que l’Afrique perd chaque année plus de trois millions d’hectares de forêts à cause de la désertification et les changements climatiques.

Une perspective inquiétante pour le continent et qui vient confirmer l’importance et la pertinence de l’AFR100. C’est pourquoi, dans son mot introductif, le représentant du NEPAD, Mamadou Diakhité a insisté sur l’importance de passer rapidement à l’action pour permettre aux populations africaines de bénéficier des retombées positives de la restauration. « Nous devons accélérer la restauration afin d’améliorer la sécurité alimentaire, accroître la résilience et l’atténuation des changements climatiques et combattre la pauvreté. Tout est en train d’être mis en œuvre pour la mobilisation des ressources » a-t-il confié.

Le NEPAD et ses partenaires réaffirment leur engagement et appellent à l’action !

Le choix du Niger pour abriter cette rencontre de haut niveau n’est pas fortuit. Avec un engagement ferme de trois millions d’hectares, ce pays de 20 millions d’habitants situé en Afrique de l’Ouest constitue avec l’Ethiopie (15 millions d’ha d’engagement) les bons élèves de la restauration en Afrique. Grace à la RNA (régénération naturelle assistée) les populations de Maradi et Zinder (au sud de Niamey) ont de 1980 à 2016, restauré plus de 5 millions d’hectares et planté plus de 200.000 arbres.

Une prouesse qui a permis d’accroitre la production agricole de 500 000 tonnes et à certains paysans de doubler voire tripler leur productivité. Tout en se félicitant de ces acquis, le ministre Al Moustapha Garba a invité les différents acteurs à s’engager pour l’atteinte de l’objectif global de 100 millions d’hectares en 2030. Une ambition élevée, mais réalisable qui, selon le ministre, se présente comme une solution aux fléaux qui étreignent le continent à savoir la pauvreté, la migration, le terrorisme, le chômage des jeunes et des femmes.

L’un des actes majeurs a été l’appel à l’action porté par le gouvernement du Niger et le NEPAD.

En rappel, l’AFR100 est une initiative panafricaine lancée en décembre 2015, en marge de la conférence sur le climat (COP21) à Paris. Elle s’inscrit dans le cadre global de la déclaration de Bonn, un engagement mondial pour restaurer 150 millions d’hectares de terres dans le monde d’ici 2020 et la Déclaration de New-York sur les forêts qui vise à restaurer 350 millions d’hectares en 2030.

Idrissa Konditamdé
Lefaso.net

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