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Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

Publié le jeudi 12 octobre 2017 à 23h00min

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Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

Le Comité de suivi du mandatement des sortants de l’Ecole normale supérieure universitaire de Koudougou et l’Institut des sciences (ENS/IDS) a animé, jeudi 12 octobre 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle il a exigé du ministre en charge de l’éducation nationale, le mandatement sans délai de ses membres. Ceci, en vue de leur permettre de rejoindre leurs postes et à reprendre les activités pédagogiques. Le comité de suivi a également invité le ministre Jean-Martin Coulibaly à établir un programme de formation initiale appropriée pour « les collègues » recrutés sur mesures nouvelles en 2016 et une formation continue pour l’ensemble du personnel.

Selon le porte-parole du Comité de suivi, Romuald Somé, qui a animé la conférence, plusieurs démarches ont été entreprises dans l’espoir de débloquer la situation avant la rentrée qui vient de démarrer. « Des rencontres ont été initiées avec la directrice des ressources humaines du ministère en charge de l’éducation nationale, la direction générale de la formation initiale et continue, le secrétaire général du ministère et ses collaborateurs. D’autres formes d’actions ont été menées en l’occurrence des assemblées générales, des sit-in », a-t-il rappelé, soutenant que malgré ces démarches, le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly n’a pas proposé de solutions concrètes à leurs préoccupations.

« A la fin de ce mois d’octobre, cela fera exactement trois mois pour les sortants de l’ENS/IDS (juillet 2017) et neuf mois pour les mesures nouvelles que les travailleurs que nous sommes n’avons pas reçu de salaire pour nous permettre de réaliser les tâches qui nous sont confiées », a expliqué M. Somé.

Cette conférence de presse a été initiée pour porter « à la connaissance du gouvernement et de l’opinion, leur impossibilité à rejoindre leurs postes de travail et à accomplir les activités pédagogiques sans mandatement ».

Séance tenante, le porte-parole a invité l’ensemble des travailleurs non mandatés à rester mobilisés pour exiger de leur ministère de tutelle, le mandatement sans délai des personnels et l’établissement d’un programme de formation initiale pour les recrutés sur mesures nouvelles et l’ensemble du personnel.

Tout mouvement d’humeur a des dégâts collatéraux. C’est pourquoi, le comité de suivi s’est excusé auprès des élèves et leurs parents. Selon les explications de M. Somé, les actions qu’ils mènent participent de l’amélioration de la qualité de la formation et partant du système éducatif. « Il est évident qu’un enseignant qui est dans une détresse physique et morale ne pourra pas transmettre convenablement des connaissances aux apprenants », a-t-il laissé entendre.

Les actions du comité de suivi sont conduites avec l’appui des syndicats de l’éducation et en particulier la Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche (F-Synter). Des échanges sont en cours avec les autorités pour une sortie de crise. « Nous attendons de voir jusqu’où ces échanges vont aboutir. Si c’est nécessaire que le syndicat intervienne directement dans le dossier auprès des autorités, nous le ferons », a, pour sa part, déclaré le secrétaire général adjoint de la F-Synter, Souleymane Badiel. Poursuivant, il a donné son point de vue sur la question : « Les mesures qui doivent être prises sur le court, moyen et le long terme pour résoudre définitivement le problème appartiennent aux autorités. C’est des questions de salaires et c’est l’employeur qui doit prendre des dispositions pour régler à temps le salaire de ses employés ».

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2017 à 22:26, par Amadoum En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    Quand les dirigeants, en l’occurence les ministres, affichent un silence a l’egard des revendications legitimes des travailleurs, qu’attendent-ils ?
    Je suspecte que cette attente n’est rien d’autre qu’une tentative masquee d’opposer les enseignants au peuple. Quel parent comprendrait qu’un enseignant, a la reprise scolaire, decide de s’abstenter de la classe, quelles que soient les raisons (hormis la maladie) ? Surtout si les autorites sont arrivees a empoisonner les esprits de ces parents et faire paraitre les enseignants comme les vilains.

    Un conseil au ministre Coulibaly et a son equipe, allez a la table de negociation et ecouter les doleances des enseignants, meme si c’est la centieme fois. Car, si les problemes presents ne sont pas resolus, dans les mains de votre successeur, ils seront plus lourds et plus difficles a resoudre avec le temps.

    Quand les magistrats, dont les conditions de vie etaient relativement deja douces sous notre soleil, ont revendique des sommes tres importantes, on a vite fait de trouver des sous. Maintenant que les enseignats, dont tout le monde connait les conditions de vie, demandent une amelioration reelle de leur lot quotidien, un silence meprisant.

    Pour paraphraser M. Some, si les enseignants sont dans de mauvaises conditions de travail, ne soyons pas surpris que l’education de nos enfants prenne un coup !

  • Le 12 octobre 2017 à 23:49, par LE PAYS VA MAL En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    Soutien total aux enseignants ; ça suffit le mépris !! les enseignants souffrent depuis trop longtemps !
    Qu’est ce qu’un député apporte au développement d’un pays par rapport à un enseignant ?
    Regardez l’écart de salaire entre ceux qui dorment à l’assemblée et ceux qui assure l’avenir de notre pays : c’est indécent et inconscient !

  • Le 13 octobre 2017 à 07:42, par burkinabè En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    Bonne démarche de la part des enseignants, j’espère que le peuple comprendra cette pratique inhumaine du MENA face aux enseignants. Pas de propros qui puisse vraiment qualifié ce gouvernement de je sait pas quoi.

  • Le 13 octobre 2017 à 08:10, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    ’’....malgré ces démarches, le ministre en charge de l’éducation nationale, Jean-Martin Coulibaly n’a pas proposé de solutions concrètes à leurs préoccupations’’.

    - Il ne proposera rien puisqu’il n’a pas d’idée, sinon pirater celles des autres. Ce brouhahaman a eu la chance car c’est sont SG compétent qui le sauve de plusieurs situations difficiles. Il a embrouillé et hablé les gens avec ses bavardages et il a eu le poste de MENA.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 octobre 2017 à 08:41, par changeons En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    Courage à vous et tenez bon. Le malheur est que le gouvernement ne communique pas sur cette situation. Rock commence à faire comme Blaise : se taire et laisser pourrir les situations. Cela risque de l’emporter avant la fin de son mandat.

  • Le 13 octobre 2017 à 16:01, par devictor ouedraogo En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    travailleurs que nous sommes n’avons pas reçu de salaire pour nous permettre de réaliser les tâches qui nous sont confiées », a expliqué M. Somé.

  • Le 2 décembre 2017 à 20:49, par COMPAORE En réponse à : Education nationale : Des enseignants réclament leurs arriérés de salaire

    Malheur a nos dirigant si les professeurs refugent de terminer l’annee scolaire .

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