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Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

Publié le jeudi 12 octobre 2017 à 23h02min

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Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

Les péripéties du meeting avorté du Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ), membre du CED de Monsieur Pascal ZAIDA et les développements qui ont suivi m’exhortent à donner mon point de vue sur l’environnement de la manifestation sur la voie publique en relation avec les textes qui régissent la liberté d’association, la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique et la répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique.

Le présent point de vue ne tient pas compte de la réunion privée qui est celle qui se tient dans un endroit privé et qui est strictement réservée à des personnes invitées ou conviées. La tenue de la réunion privée est entièrement libre. Mon écrit concerne la tenue de la réunion publique. L’article 3 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique dispose en ses alinéas 2 et 3 que :

« - Est considérée comme réunion publique, celle à laquelle tout citoyen a librement accès, que cette réunion ait lieu dans un endroit privé clos ou non, ou dans un lieu public, même si elle ne concerne qu’une catégorie de citoyens ;

- Est considéré comme lieu public tout endroit ouvert habituellement et notoirement à l’usage de l’ensemble des citoyens, conformément aux usages locaux, que cet endroit soit clos ou non. »

Le meeting que le MPJ prévoyait de tenir le 7 octobre 2017 à la Place de la Nation était une réunion publique. Suivant lettre en date du 3 octobre 2017, le Secrétaire général de la Commune de Ouagadougou a, par délégation, mis fin au processus d’organisation dudit meeting. Cette lettre comporte plusieurs ordres d’insuffisances et aurait pu comporter des développements en défaveur de l’administration communale si les organisateurs avaient opté d’en donner une suite contentieuse.

Les insuffisances techniques de la lettre de la Commune

L’objet de la lettre porte sur l’annulation de la manifestation, ce qui n’est pas exact. En effet, l’annulation suppose qu’une autorisation devrait être préalablement accordée aux organisateurs pour tenir la manifestation, ce qui n’est pas le cas. La Constitution du 11 Juin 1991 dispose en son article 7 que : « La liberté de croyance, de non-croyante, de conscience, d’opinion religieuse, philosophique, d’exercice de culte, la liberté de réunion, la pratique libre de la coutume ainsi que la liberté de cortège et de manifestation sont garanties par la présente Constitution, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public, des bonnes mœurs et de la personne humaine. »

L’article 8 ajoute que : « Les libertés d’opinion, de presse et le droit à l’information sont garantis. Toute personne a le droit d’exprimer et de diffuser ses opinions dans le cadre des lois et règlements en vigueur. »

L’exercice de ces libertés, déjà garanti par la Constitution, ne fait plus l’objet d’une demande d’exercer lorsque le citoyen veut mener une activité non interdite par la loi. Il doit seulement en faire une déclaration préalable auprès de l’autorité administrative compétente.

C’est ce que dit l’article 7 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique en ces termes : « Les réunions publiques sont soumises à déclaration préalable, lorsque ces réunions ont pour objet une conférence ou un exposé, sur quelque sujet que ce soit, suivis ou non d’un débat ; elles sont soumises aux conditions prévues aux articles 8 et 9 ci-dessous La déclaration préalable doit être écrite et adressée à l’autorité administrative compétente. Celle-ci peut, pour des raisons d’ordre public, interdire la réunion.

La déclaration doit être faite au moins soixante-douze (72) heures ouvrables avant la date prévue par les organisateurs de la réunion…. »

La loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique est une loi centrale, parce qu’elle régit l’exercice de la liberté d’association et de la liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique. Elle fonde également la répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique, objet de la loi n°026-2008/AN du 08 mai 2008.
L’article 10 dernier paragraphe de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose que « l’autorité qui reçoit la déclaration peut faire connaître ses observations par un accusé de réception adressé aux organisateurs de la manifestation vingt-quatre (24) heures au moins avant la date prévue pour la manifestation. Elle peut si les circonstances l’exigent, déclarer la manifestation interdite. »

Dès lors que la manifestation ne fait pas l’objet d’une demande d’autorisation, l’objet de la lettre de la Commune ne pouvait pas être l’annulation, mais plutôt l’interdiction de la manifestation dans le sens de l’article 10 ci-dessus. Ce sont les organisateurs du meeting qui pouvaient annuler leur manifestation pour cause de son interdiction par l’administration ou pour toute autre raison.

C’est pour cela que du point de vue administratif, la lettre du Secrétaire général n’a pas de sens lorsqu’elle a pour objet « ANNULATION DE MANIFESTATION ». Nous sommes en matière administrative et chaque mot a son importance. L’objet de la lettre devrait être « INTERDICTION DE MANIFESTATION »

Fort heureusement pour le chef de l’administration communale, l’insuffisance est quelque peu rattrapée dans le troisième paragraphe de la lettre disposant que « Par conséquent, votre manifestation prévue aux dates et lieu ci-dessus indiqués est interdite ». Ouf !!

Il est à signaler que dans l’exercice de la liberté de réunion, les organisateurs d’une manifestation ont quand même l’obligation de faire deux demandes : l’une pour l’occupation des lieux et l’autre pour obtenir la présence des forces de l’ordre nécessaire à la sécurité de l’activité. C’est l’objet de l’article 10, paragraphe 4 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique qui dispose que : « La déclaration ne préjuge pas des éventuelles demandes d’occuper les lieux ou de bénéficier de la protection de la manifestation par les autorités chargées de la sécurité. »

Pour l’occupation de la Place de la Nation, le Mouvement Populaire des Jeunes (MPJ) a d’abord eu l’accord de principe de l’Etat-major de l’Armée, gestionnaire des lieux. Lorsque le secrétaire exécutif du MPJ a été invité le jeudi 4 octobre à récupérer l’autorisation écrite, il n’a pas donné de suite parce qu’il avait déjà reçu la lettre d’empêchement de la Commune.

Les insuffisances de fond de la lettre de la Commune

La décision administrative est une manifestation de volonté de l’administration qui se traduit par l’édiction d’une norme destinée à modifier l’ordonnancement juridique des intéressés. Elle est également appelée acte administratif.

Dans le principe, dès lors qu’un acte administratif fait grief (modifie l’ordonnancement ou la situation juridique d’une personne sans son consentement), il est susceptible de recours en annulation ou pour excès de pouvoir devant le juge administratif. C’est pour cela que les personnes physiques et ou morales ont le droit d’être informées des motifs des décisions administratives individuelles défavorables qui les concernent pour décider de la suite à y donner.

La lettre de la Commune adressée au MPJ est une décision administrative. C’est même pour cela que l’article 12 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose in fine que la décision de l’administration de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les juridictions compétentes. L’article 12 de ladite loi dispose en effet que : « L’autorité administrative peut, à tout moment, et nonobstant l’absence d’interdiction initiale, mettre fin à toute réunion, tout cortège, défilé, rassemblement sur la voie publique et dans les lieux publics, si le maintien de l’ordre l’exige. La décision de mettre fin à la manifestation est susceptible de recours devant les juridictions compétentes. »

La lettre de la Commune pose un problème de cohérence et conséquemment, crée le doute sur la neutralité de l’administration. Et quand on parle de neutralité du service public, il s’agit bien sûr de celui des servants du service.

L’administration a invoqué comme raisons de l’interdiction de l’activité du MPJ l’insécurité et le risque d’affrontement en ces termes : « Au regard de la situation sécuritaire actuelle au niveau de notre pays d’une part, et des informations à ma possession faisant cas des risques d’affrontements et de débordements lors dudit meeting d’autre part, je suis au regret d’annuler par la présente cette autorisation. »
Des doutes subsistent sur ces motifs au regard de la suite qui a été réservée à des dossiers similaires.

Sur le premier motif d’empêchement lié à la situation sécuritaire de notre pays
Quelques jours plus tôt, une manifestation similaire, organisée par des organisations de la société civile, a eu lieu à la maison du peuple de Ouagadougou sans aucune observation particulière de la Commune à leur endroit. En outre, plusieurs manifestations d’un parti politique ont été autorisées et se sont tenues durant cette période, dont l’une au Palais des Sports.

Enfin, durant la période d’interdiction du meeting du MPJ, la Place de la Nation a accueilli des manifestations publiques.
Concernant le lieu de tenue du meeting, l’Etat-major qui gère la Place de la Nation n’avait connaissance d’aucun risque sécuritaire, puisqu’il a invité le MPJ à récupérer son autorisation d’occupation de de ladite place le 4 octobre. Faut-il en déduire que la Commune et l’Etat-major ne disposaient pas des mêmes informations ? En tout état de cause, le motif d’empêchement du meeting du MPJ lié à la situation sécuritaire n’est pas convaincant et ne tient pas.

On a même vu le Ministre de la Sécurité menacer Pascal ZAIDA au cours de la rentrée politique de son parti, oubliant certainement que si le motif sécuritaire était réel, il n’aurait pas pu tenir son activité politique. A moins que s’il s’était adjugé une sécurité particulière pour cela.

Sur le second motif d’empêchement relatif à des informations faisant cas de risques d’affrontements et de débordements

La liberté de réunion est un droit garanti par la Constitution et dont l’administration doit assurer la jouissance par tous les moyens légaux. Il revenait à la Commune, dès lors qu’elle a eu connaissance des velléités d’entraves à la tenue du meeting, de faire prendre les dispositions afin d’en empêcher les auteurs.

A ce propos, l’article 17 de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 dispose que : « Toute personne qui s’introduit dans une réunion ou une manifestation avec le dessein d’y commettre ou de faire commettre par les autres participants des violences, voies de fait, destructions ou dégradations, est passible d’un emprisonnement d’un (1) an à trois (3) ans et d’une amende de cent mille (100.000) à un million (1.000.000) de francs CFA. »

En outre, la loi n°026-2008/AN du 08 mai 2008 portant répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique va dans le même sens.

Le point 4 de l’article 2 de ladite loi précise qu’elle s’applique « 4) aux personnes qui s’introduisent dans une manifestation même licite, avec le dessein dry commettre ou de faire commettre par les autres participants des actes de vandalisme. »
L’administration avait donc largement les moyens d’empêcher tout fauteur de trouble de perturber la manifestation du MPJ. Au lieu d’appliquer la loi à l’encontre des éventuels contrevenants, la Commune a plutôt empêché l’exercice d’un droit constitutionnel. Le motif lié au risque d’affrontement ne tient pas non plus.

Dans un Etat de droit, le principe est l’égalité des citoyens devant la loi. Mais au regard des faits, la cohérence de la décision administrative se pose et l’égalité semble foulée du pied. On peut dire sans se tromper que le dossier du MPJ n’a pas bénéficié du même traitement que ceux d’autres organisations qui ont pu tenir leurs manifestations durant la même période.

Sil s’est agi d’interdire la manifestation du MPJ pour permettre à des organisations adulées par le pouvoir de tenir les leurs sur le même site, il y a non seulement un problème d’atteinte à l’exercice de droits et libertés constitutionnels, mais également un problème de rupture d’égalité devant le service public et de rupture de neutralité des servants de l’administration. De quoi saisir le juge administratif valablement avec résultat positif assuré.

Conclusion

Mon écrit étale certes les insuffisances de l’administration communale et peut paraitre acerbe aux yeux de certains. Mais il est surtout une invite à l’excellence des décisionnaires, s’il est vrai qu’ils se prévalent de l’État de droit. Lorsqu’on utilise l’appareil administratif et la puissance publique pour entraver l’administré de jouir de ses droits constitutionnels, il peut être tenté d’obtenir satisfaction en violation de la loi. En d’autres termes, si le citoyen ne peut pas manifester dans le respect de la loi, il le fera quand même, au besoin en violation de la loi. La conséquence est une autre histoire.

L’interdiction injustifiée du meeting du MPJ a eu pour effet d’élever la côte de Monsieur Pascal ZAÏDA. Ainsi naissent les martyrs, les leaders et les héros.

Amadou TRAORE
Juriste

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2017 à 19:34, par Kpièrou En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Merci pour cette formation et cette sensibilisation. C’est ainsi qu’on éduque une population. Bravo à vous.

  • Le 12 octobre 2017 à 20:37, par fgh En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Vous connaissiez donc la côte de popularité de Zaida avant cette affaire pour affirmer qu’elle s’est accrue ? Ce n’est pas moins tendancieux n’est ce pas ?

  • Le 12 octobre 2017 à 21:50, par sidbala En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    PAS DE COMMENTAIRES, C’EST UN MESSAGE POUR LES INTELLECTUELS HONNETES.

  • Le 12 octobre 2017 à 23:11, par en verité je vous le dis En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Voila que tu viens d’en ajouter la cote de Zaida.C’est vous autres qui veulent enflammer le pays avec vos papiers longeurs laissez les gens tranquille .Si votre but c’est pour qu’on assassine les enfants des autres envoyer vos enfants manifestés parce qu’ils ont le droit .Si on avait laissé et que les jeunes drogués aillent les agresser c’est vous encore qui allez crier partout de l’incompétence de l’administration.Plus de goutte de sang de plus pour nos frères et sœurs.Pourquoi Zaida n’a pas outrepassé l’interdiction il pouvait le faire s’il ne l’ a pas fait c’est qu’il sait c’est réel la menace car il y en a qui ont manifesté sans autorisation mais n’ont pas été inquiété malgré l’illegalité

  • Le 13 octobre 2017 à 01:06, par GRUEDEINKO En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Mr le juriste il ya eu beaucoup de choses qui concerne la juridiction que vous n’avait rien dit pourquoi c’est celui de Zaida que vous sorté de votre silence, on ce connais il ne fait pas nuit. Pascal ne va plus avoir l’autorisation jus’qua au 14 decembre la date mahleure de retour de sanguinaire blaise compaore kouakou.

  • Le 13 octobre 2017 à 07:12, par taali soumaré laa maane sougri En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Tous ceux qui ont un comportement injuste et non équitable aux yeux des citoyens ne peuvent pas me convaincre qu’il est possible de dire ou rendre une vraie justice au Faso. Si insécurité il y a on doit interdire toute manifestation publique mais pas simplement accorder aux uns et le refuser aux autres. Une nation ne peut pas se construire de cette manière sinon vous le construisez sur du sable, alors que vous avez une grande opportunité de la construire sur du ROCH et votre président est un Roch. Dieu nous regarde, nous suit, nous soutient, nous protège mais peut nous lâcher si nous sommes injustes, surtout méchants et machiavels envers notre prochain. Messieurs les dirigeants ! ouvrez l’oeil, sinon ce qui est arrivé à Pierre peut arriver à Paul.

  • Le 13 octobre 2017 à 07:35, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    - TRAORÉ, toi tu racontes ta vie et tu cherches le nom ! Pourquoi ne pas aller voir le SG et discuter avec lui au lieu de venir nous pomper l’air ici avec des théories brumeuses ! J’ai pensé que tu allais critiquer le fait d’interdire le meeting, mais tu passes le temps à critiquer la lettre ! Ce sont des choses de bureau !

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 octobre 2017 à 09:40, par zounogosoba En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    quand tu etais au cdp au temps fort on t ’a jamais vu donné des points de vue quand bien meme on a interdit des marches et des meetings. Pourtant tu es un juriste bien confirmé ; quand les transporteurs ont bloqué les voies on t’a pas entendu ;c’est parce que c’est Zaida tu developpe tous ces arguments ; c’est normal car Zaida travaille pour vous donc c’est normal que tu le soutienne. Seulement en tant que juriste et militant senior du cdp il y a beaucoup d’autres sujets dans la societé actuellement que tu aurais pu apporter des eclaircissements dans le sens instructif car dans le domaine du droit il ya beaucoup de choses que les citoyens ne maitrisent pas.

  • Le 13 octobre 2017 à 11:21, par DAO En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    ceratins passages m’ont rappelé mes cours de droit administratif à l’Université des Sciences Sociales Paul Sabatier (Toulouse)
    je revois les grands professeurs Bouissou ! Theron ! Mazere etc...
    Ah les bonnes années !!!!

    Merci juste pour cela mon cher Professeur !

    • Le 13 octobre 2017 à 14:42, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

      -  DAO, mon ami IPSA de Toulouse tu connais ? Eh bien le Kôrô Yamyélé a enseigné dans cette École d’ingénieurs aéronautique et spatiale comme Enseignant vacataire tout en travaillant à Airbus Commercial Aircraft, connu sous le nom Airbus qui est un constructeur aéronautique européen dont le siège social se trouve à Blagnac dans la banlieue de Toulouse justement. J’enseignais en 3ème année du cycle ingénieur, les cours suivantes :

      1/- Le Calcul numérique en mécanique des structures (FEM)
      2/- Le Calcul numérique en aérodynamique (CFD)
      3/- Les Systèmes intelligents distribués
      4/- La Commande des systèmes non linéaires

      Les heures n’étaient pas trop surchargées, et ici ce n’est pas pour les cancres ! Seuls les meilleurs étudiants sont filtrés jusqu’à ce niveau si bien qu’en tant qu’Enseignant tu n’as pas des problèmes pour faire comprendre aux étudiants. Ils sont si intelligents que tu ne souffres pas du tout en les enseignant ! Foi de votre bien-aimé Kôrô Yamyélé.

      Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 octobre 2017 à 14:20, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    - DAO, alors tu as étudié à Toulouse ? Moi j’y ai séjourné un bon moment. Holalalaaaa…mon ami, j’espère que tu as pu visiter :

    1/- le Capitole de Toulouse qui est un bâtiment incroyablement gigantesque, d’une architecture précise et hébergeant l’édifice de l’Hôtel de Ville ainsi que le Théâtre National du Capitole. L’élément le plus ancien du Capitole en est le donjon, construit au 16ème siècle et qui abritait la salle du consistoire des Capitouls. Je rappelle que c’est en 1190 que les Capitouls décidèrent de l’implantation de la maison commune qui a depuis pris leur nom et est devenu le Capitole, et qui est aujourd’hui au cœur de la ville de Toulouse. Depuis le Capitole a connu des modifications (Entre 1602 et 1607, une partie des bâtiments furent abattus et Pierre Souffron construisit les deux galeries entourant la cour Henri IV),

    2/- Le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse qui a rouvert ses portes en 2008, ce après 10 ans de travaux. Il abrite particulièrement des pièces d’ornithologie, de préhistoire et d’ethnographie, et sa collection compte environ 2,5 millions de pièces,

    3/- La Basilique Saint-Sernin qui est est le plus vaste édifice d’art roman en France. Effectivement avec 115 mètres de longueur, la nef avec les collatéraux mesurent 32 mètres et la voûte plein cintre de la nef s’élève à 21,10 très exactement vous donnent l’idée de l’ampleur de ce bâtiment, etc.

    Woooaaaaaarrrrr……DAO, tu as goûté aux spécialités de Toulouse ? Je me rappelle encore de :

    - Le cassoulet toulousain originaire de la ville de Castelnaudary. C’est d’un plat à base d’haricots blancs tarbais (originaires de Tarbes, ville située à 150 km de Toulouse) et de charcuterie (les fameuses saucisses de Toulouse, et le confit de canard). C’est un plat traditionnel de Toulouse dont l’élaboration remonte à l’époque de la guerre de cent ans.
    - La croustade aux pommes qui est une tarte ronde ou ovale à base de pommes arrosées d’armagnac. C’est un dessert gourmand et son originalité est que la pâte est badigeonnée de beurre qui le recouvre.

    Hee Allah DAO ! Woui Woui Woui Woui……mon frère, j’espère que tu as goûté aussi aux vins rouges de Toulouse ? Les excellents millésimes viennent des communes de Castanet, Castelnau-de-Lévis, Castelnau-de-Montmiral, Cestayrols, etc.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 13 octobre 2017 à 18:59, par cheickh En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Long long long et trop long, pour la communication d’un tel message. Et surtout lorsqu’il n’est destiné qu’à des administrateurs, qui n’ont besoin dans un tel contexte, que de se faire comprendre par tous les moyens, par leurs administrés. Même avec un langage plus plat que celui que tu lui reproches, le S.G peut bel et bien formuler son intention. L’essentiel n’est-il pas pour lui, d’être pragmatiques dans ses prises de décision ? Autrement dit, qu’a-ton besoin d’être forcément docteur en droit, ou se conformer d’abord à un langage aussi diffus que tu l’exiges, pour mériter le titre de S.G ? Et puis d’ailleurs, se sacrifier tant de ta part dans l’agitation et l’intransigeance, à travers une si longue plaidoirie pour un acte déjà posé, ne valait vraiment pas le coup.Il faut avoir du temps à gaspiller vraiment pour le faire, car c’est sans effet .

  • Le 16 octobre 2017 à 10:53, par Legis En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    Face à la clarté et à l’objectivité de l’écrit de Mr TRAORE, je suis sidéré de voir comment des burkinabé, même de bonne foi, ferment volontairement et pudiquement les yeux sur certaines réalités , et ce pour les raison ci-après :
    - les premiers à bénéficier (sans l’avouer ) des enseignements de cette lettre, sont nos responsables administratifs et nos dirigeants de l’heure , qui devraient mieux s’approprier le contenu, non seulement de la loi n°22/97/II/AN du 21 octobre 1997 portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique, mais encore, de la loi n°026-2008/AN du 08 mai 2008, portant répression des actes de vandalisme commis lors des manifestations sur la voie publique ;
    - il faut que les burkinabé se départissent de cette paresse intellectuelle qui les amène à se contenter des raccourcis par lesquelles ont leur sert par une explication d’autorité, lapidaire et sentencieuse, un phénomène, un événement ou un fait de société. En d’autres termes, la longueur de l’écrit (Ah bon, c’est si long ?!?!?!?) est proportionnelle à l’intérêt , à la sensibilité et au sérieux du sujet : Il s’agit quand même des libertés d"expression, de manifestation publique et d’opinion ! Et puis, que celui qui ne veut rien apprendre des autres, ne lise pas et se taise, ou bien ?
    - je ne comprends pas que suite à un écrit, certains internautes reprochent à son auteur de n’avoir pas préalablement donné son point de vue sur d’autres sujet d’intérêt public ! Mais, c’est son droit ! et vous autres donc, où étiez-vous !? n’attendez pas seulement les écrits des autres pour sanctionner.
    - corrélativement au point précédent, je crois que cette tribune des internautes a un caractère informatif voire éducatif. Alors, je suis surpris et estomaqué de voir le très respectable Kôro Yamyélé clamer que MR TRAORE nous << pompe l’air avec des théories brumeuses, au lieu d’aller voir le SG de la Commune de Ouaga pour en discuter.....>>.
    A cela, j’observe d’abord que 1/ en tant qu’homme politique, Mr Traoré ne fait que son travail d’éveil des consciences 2/ l’écrit est une contribution courageuse versée au débat, donc au feu de la critique constructive, aux fins d’une gouvernance administrative vertueuse : l’administration ne peut pas et ne doit pas nous servir n’importe quelle alibi afin de cacher une certaine carence ou de brimer des droits 3/ acceptons courageusement que la critique opposée à l’acte du Maire est implacable : dans la forme, la lettre du maire devait porter <>, dans le fond, les motifs invoqués sont bancales : ça crève les yeux. De fait, la rigueur de la loi est faite aussi pour s’appliquer aux dirigeants du jour , qui doivent mettre plus de soin à maturer leur décision, sauf à oublier que l’effet boomerang dans des décisions manifestement injustes existe. car <>, même pour nos gouvernants.
    - Feu Norbert Zongo s’offusquait non pas des méchants (qui ne le surprenaient plus par leurs actes), mais du silence des gens bien.Et apparemment dans notre cas , la mauvaise application de la loi fait seulement l’effet de l’eau sur le dos d’un canard, à pas mal de gens bien . C’est le’’ plus mauvais’’ service que ceux-ci rendent ainsi à nos gouvernants en banalisant une grave atteinte à des libertés constitutionnellement garanties , car encore une fois, l’effet boomerang , çà existe .

  • Le 13 novembre 2017 à 09:47, par Jcb En réponse à : Manifestation sur la voie publique au Burkina Faso : L’interdiction du meeting du MPJ membre du CED de Pascal Zaida en cause

    J’appelle de tous mes vœux que les questions de manifestation soient gérées par les représentants de l’état et non pas par des élus locaux

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