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Torture en milieu carcéral : Une conférence pour renforcer les connaissances des élèves gardes de sécurité pénitentiaire

Publié le jeudi 12 octobre 2017 à 18h58min

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Torture en milieu carcéral : Une conférence pour renforcer les connaissances des élèves gardes de sécurité pénitentiaire

Le Groupe « Teelma » a tenu une conférence sur la problématique de la torture en milieu carcéral ce mercredi 11 octobre 2017 à Ouagadougou. A l’issue de cette conférence organisée à l’endroit des élèves de l’Ecole nationale de la Garde de Sécurité pénitentiaire (ENGSP), l’on a suivi un documentaire portant sur les conditions de détention des détenus et une communication sur la prévention de la torture. Par ailleurs, cette conférence a eu pour objectif global de contribuer à la protection des droits des groupes vulnérables vivant en milieu carcéral.

« La protection des groupes vulnérables en matière de prévention de la torture au Burkina Faso », c’est sous ce thème qu’a eu lieu la conférence des élèves de l’Ecole nationale de la Garde de Sécurité pénitentiaire (ENGSP). En effet, cette conférence a regroupé au total quatre cents élèves GSP. A l’occasion de la conférence, les élèves ont suivi un documentaire présentant les mauvaises conditions de détention des détenus dans les centres de détention de Ouagadougou. En plus de ces mauvaises conditions de détention qui sont légion, le documentaire montre également des cas de certaines tortures vécues par des individus au Cameroun dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

M. Adama Nabaloum donnant la communication sur la protection des personnes vulnérables contre la torture

Outre ce documentaire qui a montré des exemples de torture au Burkina Faso et au Cameroun, il y a eu une communication sur la « protection des personnes vulnérables contre la torture : cas des détenus ». Cette dernière communication a été assurée par le secrétaire adjoint à l’information du Mouvement burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuples (MBDHP) et Magistrat, M. Adama Nabaloum. Selon lui, « la torture est interdite de façon absolue par les conventions internationales et aussi par les textes existant au Burkina Faso, notamment dans la constitution à son art.2, la loi 22-2014 portant prévention et répression de la torture mais aussi la loi du 10/04/2017 portant régime pénitentiaire du Burkina Faso ». Au-delà de ces prescriptions des textes, des mécanismes et structures ont été mis en place à la fois au niveau universel et régional pour prévenir et réprimer la torture, dit-il.

M. Issa Tanou, délégué général de la 3e promotion des élèves GSP

Le Burkina Faso ne dispose pas de mécanisme national de prévention de la torture, bien que la loi 2014 ait prévu un observatoire national de prévention de la torture, a expliqué M. Nabaloum. Selon lui, même si les images ont montré des cas de tortures et de traitements inhumains, l’observatoire n’est pas encore une réalité au Burkina Faso. Il a de ce fait souligné que la réalité est cruelle et la pratique de torture dans le milieu pénitentiaire va de la mauvaise condition de détention, l’insuffisance alimentaire jusqu’ à la situation sanitaire critique, etc.

Mme Antoinette Pouya à droite, membre de la CODEL

Face aux tortures en milieu carcéral au Burkina Faso, le délégué général des élèves, M. Issa Tanou, élève inspecteur de la GSP a indiqué que la conférence est à saluer et elle va leur permettre de bien accomplir leur mission sur le terrain afin d’éviter la torture des détenus.

Quant à Mme Antoinette Pouya, membre de la convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL), le défi de cette conférence, c’est d’inculquer, informer et outiller ces futurs acteurs des maisons de détention d’instruments juridiques capables de les accompagner dans leur métier. C’est également une occasion de renforcer leurs compétences sur les sanctions qui peuvent peser sur eux en cas de pratique de la torture, a-t-elle ajouté.

Yvette Zongo (Yvette Zongo)
Lefaso.net

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