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Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

Publié le mardi 26 septembre 2017 à 23h49min

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Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen  pour  Paul K. Thiéba  pour faire bouger les lignes ?

Le Plan national de développement économique et social (PNDES) bénéficie-t-il réellement de conditions de sa mise en œuvre ?

Toute proportion gardée, c’est la question qui s’impose à l’analyse des propos du coordonnateur du bureau de suivi des engagements présidentiels à l’issue du séminaire gouvernemental, tenu lundi, 25 septembre 2017 au cabinet du Premier ministre.

« Les difficultés sont surtout au niveau de l’appropriation du contenu du PNDES par les acteurs qui sont le gouvernement, les collectivités territoriales telles que les communes et les régions. La semaine passée, les maires et les conseillers régionaux, et leur préoccupation est qu’ils ne connaissent pas ce qu’il faut faire pour contribuer à la mise en œuvre. (...).

Au niveau des ministères, il y a certains cadres qui n’ont pas une compréhension du contenu du PNDES et les mécanismes à l’intérieur d’un même ministère ou de plusieurs ministères ne permettent pas le déblocage rapide et la réalisation des activités », aveu du coordonnateur du bureau de suivi des engagements présidentiels, Dr Mathias Somé, repris des confrères.

Au même moment où se tenait à la Primature ce tête-à-tête de recherche de ‘’solutions pour une meilleure responsabilisation des acteurs par une appropriation du contenu du PNDES’’, 1800 professeurs, recrutés en 2016 sur ‘mesures spéciales’’ dans le cadre des engagements du président du Faso, manifestaient pour réclamer leur paie de huit mois.

Une semaine plus tôt, c’est le Conseil national des organisations de la société civile, partenaire à la mise en œuvre du PNDES, qui a appelé les dirigeants aux « actes concrets » estimant qu’« on a assez parlé du PNDES, il faut maintenant passer à l’acte ».

Jonas Hien, président de ladite faîtière, et ses camarades, réunis du 15 au 19 septembre 2017 autour d’un atelier de formation sur le suivi-évaluation de la mise en œuvre du PNDES n’ont pas masqué leur sentiment : « Ce qui fonde notre inquiétude, c’est que nous sommes pratiquement à mi-mandat et beaucoup de choses n’ont pas encore démarré. Il y a encore un certain nombre de secteurs où il n’y a même pas encore de feuille de route claire ». Des inquiétudes que vient corroborer la déclaration du coordonnateur du bureau de suivi des engagements présidentiels, Dr Somé.

Pourtant, voilà une année que le PNDES (2016-2020) est en marche. Le mandat du président du Faso prend fin en 2020. 2019 est une année de pré-campagne (c’est de fait au Burkina). C’est dire qu’il ne reste véritablement que 2018 pour maximiser... Alors, que les principaux acteurs de mise en œuvre ne soient pas, jusque-là, dans le tempo de ce référentiel de développement inspire des interrogations.

Le Président du Faso et son Premier ministre disposent-ils réellement de leviers à même de donner tort à cette opinion qui, dès le départ, n’a pas vendu cher le PNDES ? Un gouvernement de « large ouverture », tel qu’esquissé par certains analystes, pourrait-il être envisagé par le régime Roch Kaboré ?

Au regard de l’énormité des défis auxquels fait face le pays, le seul enjeu maintenant est que le PNDES tienne ses promesses ! Il y va de l‘intérêt de tous les Burkinabè.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 27 septembre 2017 à 00:15, par Konaré En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Merci petit oumar L. ouedraogo, tu ne m’as jamais déçu dans tes analyses et ta manière de voir la vie avec patriotisme. En réalité, le pouvoir actuel est à la croisée du chemin, il pouvait mieux faire s’il n’avait pas peur du changement. Paul Thieba n’a plus de cartes à placer encore, c’est fini (je souhaite avoir vraiment tort).

  • Le 27 septembre 2017 à 01:41, par Volta1er En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Analyse très pertinente. Tous les Burkinabé ont intérêt à ce que le PNDES soit un succès, je n’imagine pas un "mandat pendu" après la "décennie perdue". Non. Le régime de Roch Marc Christian KABORE doit trouver les moyens de réussir ce mandat en termes d’attentes des populations. Pour cela, il faut qu’il arrive les mobiliser toutes les forces autour des actions de développement et kaiser de côté les égos. Malheureusement aussi, le président s’est fait de faux types qui ne font que profitent de son image. Regardez aujourd’hui la présidence du Faso, c’est devenu un fourre+tout.

  • Le 27 septembre 2017 à 05:04, par Sergen-Chef En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Ce programme (PNDES) est voué à l’échec, car à l’intérieur de l’équipe gouvernementale, certains travaillent à ce aue le programme ne réusse pas. Dans l’administration la mafia sous l’ère CDP existe toujours - des entrepreneurs pro-cdp sont impliqués sont dans l’exécution des marchés - certains entrepreneurs se plaignent des dessous que réclament ceratins hommes politiques - les mèmes methodes des marchés gré-à-gré de l’ère cdpiste existe. Dans les communes la base n’est pas associée à la prise des décisions......etc...tous ces éléments concourent à l’échec programmé du PNDS.
    Bientòt les vaillants réfuseront d’aller combattre les Djiadistes au nord, car les dirrigeants actuels ont contribué à l’émergence de l’Islam radical dans notre pays.
    Vous venez tout juste de donner pouvoir à ces pays arabes d’enseigner leur langue dans notre pays en rendant officiel le recrutement d’enseignants arabophones dans la fonction publique. Comme quoi la colonisation française ne nous a pas suffit.
    Le danger est que ces cultures importées à longue terme aura une conséquences néfastes pour notre société ; car tous des courants de ces cultures importées s’affronteront très violemment ; et malheuresement ça sera un affrontement entre des burkinabès. Eux (arabes) dormiront tranquillement dans leurs pays.
    Malheur aux africains qui ont réfusé leurs identités(traditions,réligions...) pour épouser celles des autres.

  • Le 27 septembre 2017 à 05:55, par Filsdupays En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    La réalité au Faso c’est qu’on n’est jamais honnête avec la population. On ne demande pas au Gouvernement de faire l’impossible mais d’avoir le courage de communiquer sur les difficultés auxquelles il fait face et faire éventuellement des propositions de mesures alternatives pour y remédier. Le burkinabé n’est pas un mendiant, il est travailleur et honnête de nature et même connaît mieux les réalités de survie. Mr le premier Ministre pour booster un décollage économique, on a pas besoin de trente six chemins. Dites au peuple la vérité sur vos capacités et vos faiblesses et demander son accompagnement et vous l’aurez. L’amélioration des conditions de vie de la population ne se fera pas dans des bureaux mais plutôt sur le terrain. Les ministres, les DG et même les chefs de service doivent maintenant quitter leurs bureaux dans une certaine mesure pour le terrain. Un conseil il faut arrêter maintenant les multiples cortèges lors des déplacements car budgetivore et sans retombées réelles pour le burkinabè. Le président du Faso en la matière donne déjà l’exemple.

    • Le 27 septembre 2017 à 17:41, par ZOUNDI Léontine En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

      Génial ! merci pour votre analyse monsieur. Avoir le courage de dire la vérité à nos populations ! Voilà ce qu’il faut faire effectivement ! le Burkina Faso est dans un gouffre économique et financier et l’aire Compaoré est enterré. Il faut le dire. Arrêtons nos théories et nos gérémiades et allons au charbon.
      Les ministres une fois nommés et qui vont sur le terrain pour s’en quérir des réalités du domaine de leur ministère me font rire.
      Y a t-il un burkinabè de leur niveau qui ne connaisse pas les réalités du pays ? Surtout dans le ministère où le ministre en question est invité à assumer de plus hautes responsabilités ? Si ce ministre ne connaît pas les réalités de ce ministère, pourquoi le nommer là-bas ? Et comme vous le dites si bien, c’est après que véhicules de fonction, carburant, frais de déplacement, frais d’hébergement etc etc seront mobilisés pour accompagner ce ministre qui va aller toucher du doigt les réalités du terrain. Foutaises. Il n’ a qu’à demander à ses collaborateurs de lui faire l’état des lieux. J’ai une conviction : personne ne veut travailler à sortir ce pays de la misère. Nous attendons un miracle.

  • Le 27 septembre 2017 à 07:34, par Debso En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Rien de tout cela n’est étonnant. Le PNDES n’aura pas un sort different de celui des programmes de developpement autrefois connu. Cette gouvernance manque simplement de vision de developpement car ayant lutter pour le pouvoir juste pour éviter la mort politique mais pas pour autre chose

  • Le 27 septembre 2017 à 08:50, par Citoyen Lambda En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Le président du FASO RMCK doit tout simplement comprendre que PKT n’est pas tout simplement l’homme de la situation .Cela on n’a pas besoin d’aller consulter le sable chez mes esclaves gourmantches pour le savoir . Maintenant s’il refuse de voir cela et de prendre ses responsabilités tant pis pour lui .

  • Le 27 septembre 2017 à 08:53, par Citoyen Lambda En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Le président du FASO RMCK doit tout simplement comprendre que PKT n’est pas tout simplement l’homme de la situation .Cela on n’a pas besoin d’aller consulter le sable chez mes esclaves gourmantches pour le savoir . Maintenant s’il refuse de voir cela et de prendre ses responsabilités tant pis pour lui .

  • Le 27 septembre 2017 à 09:10, par Le vigile En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    J’ai en effet suivi le Dr SOME Mathias, à propos de ce fameux PNDES. C’était tout simplement ahurissant, pathétique !!!! A dérouter même ceux qui ont promis les milliers de milliards pour ce truc. Appelez les 5 Centrales Syndicales (alliées du patronat pour la circonstance) qui y ont cru et qui y croient encore à ce machin. Seule la CGT-B de Bassolma a vu clair dans cette affaire !! Voilà qu’on nous affirme aujourd’hui que même au niveau du Gouvernement, c’est un flou total. Cela veut dire que c’est quelque chose qu’on a concocté pour Nous, comme le P.A.S et autres. Comment peut-on mettre en œuvre quelque chose qu’on ne maîtrise pas soi-même !?

  • Le 27 septembre 2017 à 10:07, par Citoyen Lambda En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Le président du FASO RMCK doit tout simplement comprendre que PKT n’est pas tout simplement l’homme de la situation .Cela on n’a pas besoin d’aller consulter le sable chez mes esclaves gourmantches pour le savoir . Maintenant s’il refuse de voir cela et de prendre ses responsabilités tant pis pour lui .

  • Le 27 septembre 2017 à 12:50, par un citoyen En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Le problème du PNDS c’est que l’entonnoir a été renversé. Au lieu que les préoccupations du peuples viennent de la base pour être consolider au niveau national, des experts on réfléchi à leur place. Comment mettre en œuvre quelque chose que je ne sais pas pourquoi je doit le faire ? La base aurait formulé ses besoins qu’elle saurait ce qu’il faut faire.

  • Le 27 septembre 2017 à 15:25, par Kôrô Yamyélé En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    - Sergent-Chef, tu pourrais avoir raison si le SP/PNDES ne maîtrise pas les choses à temps. Votre Kôrô Yamyélé même dans ses champs ici, suit de près les évènements. Et je vais vous dire moi, les tares du PNDES :

    1- Insuffisance des ressources mises à disposition,
    2- Grèves qui ont immobilisé le circuit de la dépense,
    3- Faible appropriation du PNDES par les acteurs,
    4- Indisponibilité des acteurs quand on les requiert,
    5- Difficultés de maîtrise de la gestion des projets structurants,
    6- Problème sécuritaires,
    7- Inaccessibilité de certaines zones d’exécution des projets,
    8- Lourdeurs administratives. Les administrations manquent de pro-activité face aux demandes qui s’entassent sans suite,
    9- Lenteur et nombreux caprices dans la passation des marchés surtout dans les Collectivités Territoriales. Les agents ne travaillent pas ! Ce sont tous des fainéants qui font traîner les dossiers !
    10- Faible engagement des collectivités dans l’entretien des réalisations,
    11- Absence de politiques sectorielles dans tous les 14 secteurs en harmonie avec le PNDES,
    12- Manque de référentiel pour l’élaboration des schémas régionaux de développement, d’où la faible dynamisation de l’économie locale dans les Collectivités Territoriales,
    13- Faiblesse dans le suivi-évaluation,
    14- Faiblesse dans la communication avec trop d’incompréhensions autour du PNDES,
    14- Lenteur des bailleurs de fonds à concrétiser leurs promesses,
    15- Difficultés pour l’État lui-même à mobiliser sa contrepartie alors qu’il a promit de contribuer pour 63% au budget du PNDES. On ne mobilise pas l’argent avec des brouhahas, etc.

    Voilà les principaux maux du PNDES sans oublier les petits détails. Avec un tel fardeau, est-ce que le PNDES peut avancer ? Quand je dis que le PM PKT s’est entouré que d’économistes et non de technocrates, vous pensez que je ments. Je ne suis pas contre les économistes, mais ils trafiquent trop les chiffres et sont trop théoriques là où il faut être concret. Voyez même les rapports des Cadres Sectoriels de Dialogue (CSD) ! Il n’y a pas d’analyses sérieuses qui puissent orienter une décision de manière concrète, et les ministres le savent bien ! Seul le rapport sectoriel du secteur rural qui est souvent exploitable ! Tout le reste...haaaallez ! Poubelle !

    Et je suis prêt à un débat télévisé avec le PM PKT et ses techniciens s’ils me contredisent. Je vais descendre en flammes et avec fracas les déclarations qui disent que le PIB réel est passé de 5,9% en 2016 à 6,9% en 2017. Ce sera l’occasion pour les burkinabè de savoir qui est leur cher Kôrô Yamyélé et ce qu’il sait faire.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 27 septembre 2017 à 18:26, par warzat En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Ceux qui doivent mettre en œuvre le PNDES n’ont pas d’obligation de résultats, ils n’ont pas de date butoir, ils ont leur paie même s’ils ne travaillent pas, sans compter les saboteurs etc.... Il faut prendre une équipe d’experts consultants, leur poser le problème et leur fixer une date butoir (2 à 3 mois), comme il est de coutume et vous verrez que vos projets vont démarrer sur des chapeaux de roue. Sûr que ça va grogner dans l’administration, ça va trouver que c’est cher payer, mais vous avez impérativement besoin de résultats. Autrement avec ces gens, vous échouerez et c’est pas leur problème. Ainsi va la vie au Faso.

  • Le 27 septembre 2017 à 22:01, par dalmos En réponse à : Mise en œuvre du PNDES : Quel moyen pour Paul K. Thiéba pour faire bouger les lignes ?

    Paul KABA THIEBA n’a rien à voir dans cette lenteur du PNDES, Le problème du BF est très profond, la politisation outrancière de l’administration durant les 27 années et depuis l’accession du MPP au pouvoir ne permet pas un engagement patriotique des cadres sincères. Cela se ressent à tous les niveaux de la société. Personne ne travaille, tout le monde veut les raccourcis, etc. Les fonctionnaires fantômes, les deals, etc...... tout cela se ressent sur le moral des troupes au front. Combien de Burkinabè sont-ils prêts à mourrir pour le pays comme au temps de la REVOLUTION ? Très peu. Tout cela est triste. la course effrenée vers les postes juteux menera le pays tout droit dans le mur si nous n’y prenions garde. Ayons le courage de repenser sérieusement le fonctionnement de notre société, de notre administration et de notre vivre-ensemble tout court. et cela depasse la capacité de la modeste personne qui est Paul KABA THIEBA
    QUE DIEU PROTEGE LE BURKINA FASO

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