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Affaire enregistrements Idrissa Nogo – Safiatou Lopez/Zongo : Un « Procès du ventre », selon le BNECI

Publié le mardi 26 septembre 2017 à 09h30min

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Affaire enregistrements Idrissa Nogo – Safiatou Lopez/Zongo : Un « Procès du ventre », selon le BNECI

Le Bloc national des étudiants contre l’injustice et l’impunité (BNECI) était face à la presse, dans l’après-midi du lundi 25 septembre 2017, à Ouagadougou. Comme plat de résistance, le procès en cours dans l’affaire Idrissa Nogo – Safiatou Lopez/Zongo et la situation universitaire.

L’affaire des enregistrements sonores d’une conversation supposée entre Idrissa Nogo et Safiatou Lopez/Zongo revient à la charge. Cette fois c’est le Bloc national des étudiants contre l’injustice et l’impunité (BNECI) qui monte au créneau pour dénoncer un acharnement du "réseau Dignité" contre l’un de ses membres par voie de justice, en l’occurrence Philippe Ouédraogo. Ce dernier, Secrétaire général du BNECI, est poursuivi devant la chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou, pour faits de complicité de diffamations et d’injures. La première comparution a eu lieu le 21 septembre 2017 et le procès renvoyé à une date ultérieure.

Philippe Ouédraogo, SG du BNECI

Selon Filibert Bama, Coordonnateur du Bloc, il n’est pas concevable que les plaignants (Michel Rabo, Manssourou Guiro, Ali Badra Ouédraogo), accusent leur SG d’avoir partagé sur le réseau social Facebook ces enregistrements « sauvages ».Tandis que cela à fait le tour des différents profils Facebook et même, la une de certains médias. « D’où proviennent les enregistrements ? Qui est l’auteur de la publication de l’enregistrement et à quelle fin ? Où et quand ces échanges entre ces deux personnes ont-ils eu lieu ? Pourquoi les accusateurs n’ont-ils pas porté plainte contre certaines personnes et certains médias qui ont publié ou partagé ces supposées conversations téléphonique ? Pourquoi tant d’acharnement sur notre camarade SG qui a vu ces enregistrements sur les réseaux sociaux comme tout le monde d’ailleurs ? Cette plainte ne serait-elle pas une sorte d’intimidation contre notre jeune camarade vu son engagement et son refus de suivre les pseudo-OSC ? », autant d’interrogations qui ont été émises par le BNECI.

L’accusé Philippe Ouédraogo, persiste et signe : « je ne reconnais pas avoir partagé des enregistrements. J’ai publié une capture d’écran sur ma page Facebook ». Ce qu’il reconnait avoir publié sur sa page est un enregistrement sonore qu’il a lui-même produit dont la substance est la suivante : « approchez – approchez, réseau Dignité, c’est la merde ». Selon le Bloc, ce procès s’apparente à un règlement de compte entre des organisations de la société civile rivales que sont le "Réseau Dignité" et la "coalition Bori Bana". D’où leur soutien « indéfectible » à leur camarade. Par ailleurs, le Bloc demande que la justice « réclame les dents de la panthère à celui qui a mangé la tête dans ce procès appelé "Procès du vendre" ». En ce sens que l’on demande à l’accusé 15 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts.

Le second sujet abordé par le BNECI se rapporte aux conditions de vie et d’études des étudiants. Pour le Coordonnateur Bama, jadis temple du savoir, l’université est de nos jours perçue comme un « véritable mouroir qui forme de potentiels chômeurs ». Et ce « depuis près de 10 ans maintenant que les années universitaires se chevauchent sans que l’État burkinabè n’adopte une politique éducative efficace pour sortir nos universités de cette impasse », a déploré le Bloc. Si bien que pour avoir une licence, les trois années d’études ne suffisent plus mais il faut aller à cinq ans. Pire encore, ce diplôme « ne correspond pas au besoin du marché de l’emploi ». Ce qui provoque une ruée vers la fonction publique, leur seul recours.

Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 26 septembre 2017 à 17:13, par Cheikh En réponse à : Affaire enregistrements Idrissa Nogo – Safiatou Lopez/Zongo : Un « Procès du ventre », selon le BNECI

    En tout cas, pour ce qui concerne la partie concernant les étudiants, je confirme hélas avec amertume. Un étudiant pris au piège du LMD, passe aujourd’hui quatre ans à l’Université sans ni DEUG, ni LICENCE, où allons-nous avec çà ? Et comme ils ne sont pas seuls à en souffrir, leurs parents aussi étant de la partie, vivement que Alkassoum Maïga nous fasse rapidement la preuve de sa nomination !

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