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Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

Publié le vendredi 22 septembre 2017 à 15h47min

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Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

Le président du Groupe de la Banque Africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, effectuera, du 27 au 29 septembre 2017, une visite officielle de trois jours au Burkina Faso destinée à renforcer la coopération bilatérale entre son institution et le pays hôte.

Au cours de son séjour, le président de la BAD, première institution de financement du développement en Afrique, s’entretiendra avec le chef de l’Etat burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, son Premier ministre Paul Kaba Thieba ainsi que la ministre de l’Economie, des finances et du développement Hadizatou Rosine Coulibay, gouverneur de la BAD pour le Burkina Faso.

Le président du Groupe de la BAD prendra part, au deuxième jour de sa visite de travail, à la pose de la première pierre du projet d’électrification des zones péri-urbaines de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso avant d’être l’hôte d’un dîner d’Etat offert par le Premier ministre burkinabé.

Il aura en outre une rencontre avec les représentants du secteur privé suivie d’une réunion de travail avec les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, portant sur les défis de développement et la situation politique nationale.

Présente au Burkina Faso depuis 47 années, les réalisations du Groupe de la Banque africaine de développement se chiffrent à ce jour, à près de 1,8 milliards d’USD soit, l’équivalent de 1023 milliards de FCFA.

L’appui, multisectoriel, concerne les infrastructures routières et de désenclavement (26%), les finances publiques et la gouvernance (22%), l’agriculture et le monde rural (21%), le social (13%), l’énergie (10%) et l’eau et l’assainissement (8%).

Au 31 août 2017, le volume total du portefeuille s’élève à près de 280 milliards pour 16 projets actifs.

Source : BAD
SERVICE COMMUNICATION DE LA DGCoop

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Vos commentaires

  • Le 22 septembre 2017 à 16:11, par ONE Killa En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    ON DEVRAIT L’APPELER BANQUE AFRICAINE DE NON DÉVELOPPEMENT !

  • Le 22 septembre 2017 à 19:05, par KONE En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    La vision de la Feuille de Route Coton est celle d’un secteur coton africain compétitif et durable contribuant au développement économique, à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois grâce au renforcement de la coordination et des capacités des acteurs pour mobiliser les politiques d’appui existantes, dans une perspective panafricaine.
    Le secteur coton a besoin de retrouver sa compétitivité et sa durabilité face aux défis de la productivité, de la commercialisation et de la valeur ajoutée qu’il rencontre, afin de continuer à contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la création d’emplois et à la sécurité alimentaire.
    Aujourd’hui au vingt unième siècle l’offre est devenue supérieure à la demande de coton la concurrence est devenue rude exacerbée et féroce.
    Il faut améliorer la profitabilité du coton africain aux partenaires de la filière et aux gouvernements des pays africains qui souffrent de problèmes cruciaux d’employabilité des jeunes de création de la valeur ajoutée par la recherche de la qualité de la fibre et la transformation du coton en fil avant de l’exporter chez les filateurs et intermédiaires clients
    Il faut moderniser les exploitations agricoles et cotonnières ou du moins les plus gros producteurs en les aidant à la mécanisation la motorisation et en accédant a l’irrigation goutte à goutte avec afin de multiplier leur rendements actuels à l’hectare par 6 . Ce investissement rentable économiquement et faisable techniquement va apporter un peu d’oxygène dans les économies des pays africains
    Il faut coute que coute accroitre la production et la productiité des exploitations des cotonnières des pays africains de coton qui ne représente que sept pour cent de la demande mondial se chiffrant a 26 millions de tonnes environ soit moins d’un million de tonnes de fibre que l’Afrique apporte sur le marché mondial avec une productivité les plus faibles au champ environ une tonne ha contre deux tonnes au moins dans les pays mieux mécaniser et exploitant la moitié de leur exploitation en système d’irrigation et de contre saison
    L’Afrique gagnerait mieux a envisager une campagne sèche cotonnière de contre saison avec le système d’irrigation bénéficiant des mêmes infrastructures industrielles usines qui travaillent douze mois au lieu de quatre a cinq mois actuellement une sous exploitation des capacités d’égrenage et de l’emploi saisonnier qui deviendra permanent au moins pour cinq mille travailleurs au Burkina des recettes qui vont aussitôt se multiplier par deux ou trois en terme de trois cent milliards de chiffres d’affaire a au moins 600 milliards que les partenaires se partagerons et la pauvreté va reculer du pays d’un grands pas l afrique n accuse aucun stock antérieur invendu de coton mieux la capacité de negocation des clients et de la fidélisation se pose en terme de qualité du coton fibre et des relations entre les acheteurs et les sociétés cotonnières africaines le trade marketing ou marketing relationnel marketing industriel ou business to business qui reste a mieux développer il existe un ritale potentiel de croissance dans le secteur cotonnier africain pour créer des richesses et de l emplois nouveaux. la BAD pourra apporter un concours important et inestimable dans le financement de la modernisation des exploitations cotonnières dans l’émergence de la moitie des grandes exploitations vers l’irrigation coton de contre saison et d’appoint vers le financement des infrastructure de filature plus grande que filsa pour créer de la valeur ajoutée a notre coton nouer des partenariat avec les pays développer pour habiller comme au Ghana leur arme en confection de tissu exportable immédiatement mais créant de l’emploi et des richesses sur place

    • Le 23 septembre 2017 à 14:57, par Lucide En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

      Merci KONE pour votre inestimable contribution ! Malgré les pésanteurs socio-culturels, des africains sont décidés à faire reculer la pauvreté en Afrique. Merci à la BAD pour ses interventions. Ce sont les pays qui doivent mettre en place des équipes et des structures dynamiques pour tirer profit des actions de la BAD. Généralement les financements existent mais les taux de décaissement sont faibles en raison des défaillances structurelles au niveau des Etats africains.

  • Le 23 septembre 2017 à 02:28, par Le vigilant En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    On parle du Tchad ou du burkina. Eh copier coller attention !

  • Le 23 septembre 2017 à 10:21, par rabo En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    L’objectif premier de ces institutions de crédit devraient être de s’assurer de la bonne fin des crédits accordés. en français facile, elles devraient s’assurer que les crédits accordés ne font pas l’objet d’utilisation frauduleuse (détournement, surfacturation, etc.).
    Et, si un jour, le peuple pouvait traduire toutes les institutions de crédit pour complicité de détournement ? Car, après tout, qui paye ces crédits à la fin ?

  • Le 23 septembre 2017 à 12:19, par YAMEOGO En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    Je n’arrive pas à comprendre l’écrit : Les réalisations du groupe.....l’équivalent de 1023 milliards de FCFA ....et......au 31 Août 2017, le volume total du portefeuille s’élève à près de 280 milliards pour 16 projets actifs.
    soyez plus explicite pour nous les profanes. Amicalement
    "Une coopération dynamique et performante entre la Banque et le Burkina Faso existe depuis 47 ans.

    A ce jour, les réalisations du Groupe de la Banque africaine de développement se chiffrent à près de 1,8 milliards d’USD soit, l’équivalent de 1023 milliards de FCFA.
    L’appui, multisectoriel, concerne les infrastructures routières et de désenclavement (26%), les finances publiques et la gouvernance (22%), l’agriculture et le monde rural (21%), le social (13%), l’énergie (10%) et l’eau et l’assainissement (8%).
    Au 31 août 2017, le volume total du portefeuille s’élève à près de 280 milliards pour 16 projets actifs."

  • Le 23 septembre 2017 à 13:22, par KONE En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    I. Aperçu, objectifs, composition et ressources du Groupe de la Banque
    A. Aperçu historique
    La Banque africaine de développement a été créée le 4 août 1963 à Khartoum au Soudan, où 23 pays africains qui venaient d’accéder à l’indépendance ont signé l’Accord portant création de l’institution. Le 10 septembre 1964, l’Accord est entré en vigueur avec la souscription par 20 pays membres de 65 % du capital de la Banque, qui s’élevait alors à 250 millions de dollars EU. L’assemblée inaugurale du Conseil des gouverneurs (essentiellement des ministres des Finances) s’est tenue du 4 au 7 novembre 1964 à Lagos au Nigeria.
    Le siège de la BAD a été ouvert à Abidjan en Côte d’Ivoire en mars 1965. La BAD a démarré ses activités en juillet 1966 avec 10 membres du personnel. À la création de la Banque, seuls les pays africains indépendants pouvaient devenir actionnaires. Ainsi, pendant 19 ans, la BAD dépendait des pays africains pour ses ressources en capital. En 1982, le capital de la Banque a été ouvert aux pays non africains.
    Le Fonds africain de développement (FAD) : l’Accord portant création du Fonds africain de développement a été signé le 29 novembre 1972 par la Banque africaine de développement et 13 pays non régionaux (États participants). Le FAD est apparu comme la solution à deux grandes difficultés identifiées après le démarrage des activités de la Banque : la nature et les modalités des prêts offerts aux pays les plus démunis, en particulier les prêts en faveur des projets à long terme ou à rentabilité non financière comme les projets de routes, d’éducation et de santé.
    Le Fonds spécial du Nigeria (FSN) : Le Fonds spécial du Nigeria a été mis en place en 1976 par un accord signé entre le gouvernement de la République fédérale du Nigeria et le Groupe de la Banque. Le FSN est devenu opérationnel en avril 1976, à la suite de l’approbation de l’Accord portant création de l’institution par le Conseil des gouverneurs.
    B. Objectifs
    L’objectif général du Groupe de la BAD est de contribuer au développement économique et au progrès social des pays africains individuellement et collectivement, en favorisant l’investissement public et privé dans des projets et programmes visant à réduire la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations. La lutte contre la pauvreté est au centre des activités d’aide de la Banque au continent pour lui permettre de parvenir à une croissance économique durable.
    Le Groupe de la Banque s’efforce de mobiliser des ressources internes et externes pour promouvoir l’investissement et fournir de l’assistance technique aux pays membres régionaux (PMR).
    D’une manière générale, des ressources additionnelles sont mobilisées par le biais d’opérations de cofinancement avec des institutions bilatérales et d’autres organismes multilatéraux de développement et sur les marchés financiers. Le Groupe de la
    BAD favorise aussi le dialogue au plan international sur les questions liées au développement de l’Afrique. Il appuie les réformes de politiques, le renforcement des capacités, les échanges de connaissances, les études et la préparation des projets de développement.
    L’institution met davantage l’accent, depuis 2006, sur les axes stratégiques suivants : l’investissement dans l’infrastructure ; le secteur privé, l’appui aux réformes économiques et de gouvernance ; la promotion de l’enseignement supérieur, des technologies et de la formation professionnelle ; la promotion de l’intégration régionale. Par le biais de ces domaines d’investissement de base, le Groupe de la BAD appuie les États fragiles, les pays à faible revenu, les pays à revenu intermédiaire, le secteur de l’agriculture et du développement rural, le développement social et humain, l’environnement et la lutte contre le changement climatique, ainsi que les questions de genre.
    C. Composition
    Fin décembre 2012, la Banque comptait 77 Etats membres,dont 53 pays membres africains ou pays membres régionaux (PMR) et 24 pays non africains ou pays membres non régionaux.
    Au départ, seuls les pays africains indépendants pouvaient devenir membres de la Banque. Suite à l’élargissement de sa composition, l’institution a accru son expertise, rehaussé la crédibilité de ses partenaires et amélioré l’accès aux marchés de ses pays membres non régionaux. La Banque conserve toutefois son caractère africain du fait de sa situation géographique et de la structure de son capital. Son siège se trouve toujours en Afrique, ses opérations d’investissement s’effectuent exclusivement en Afrique et le choix de son président demeure africain. Pays africains/pays membres régionaux Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine, Comores, Congo, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Égypte, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Libéria, Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Maurice,
    Mauritanie, Maroc, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe.
    Pays non africains/pays membres non régionaux Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Autriche, Belgique,Brésil, Canada, Chine, Corée, Danemark, Espagne, États-Unis d’Amérique, Finlande, France, Inde, Italie, Japon, Koweït, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.
    Pour devenir membre de la BAD, les États non régionaux doivent adhérer au FAD. Les Émirats arabes unis participent au FAD sans toutefois être membre de la BAD. L’Afrique du Sud accomplit actuellement les formalités d’adhésion au FAD. La Turquie, dont la demande d’adhésion a été approuvée par le Conseil des gouverneurs à Maputo au Mozambique en mai 2008, est en passe de devenir un État participant du FAD.
    D. Ressources
    Les ressources de la BAD sont constituées de fonds ordinaires et de fonds spéciaux. Les ressources ordinaires comprennent :
    i. les souscriptions au capital par les pays membres ;
    ii. les revenus générés par les remboursements de prêts ;
    iii. les fonds provenant d’emprunts contractés sur les marchés financiers internationaux ; et
    iv. les autres revenus perçus par la Banque, par exemple auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, ou les revenus de placements.
    La BAD peut également constituer ou générer des fonds spéciaux, en vertu de l’article 8 de l’Accord portant création de la Banque. C’est en application de cette disposition qu’ont été constitués le FAD et le FSN en tant que principaux fonds spéciaux, respectivement en 1972 et en 1976. Depuis lors, la Banque a créé et gère plusieurs fonds spéciaux qui sont conformes à ses fins et ses fonctions. La décision d’ouvrir le capital de la Banque à la participation des pays non africains s’est avérée particulièrement bénéfique, aux plans de l’adhésion et de la structure du capital. Du fait de l’admission des membres non régionaux, le capital autorisé de la BAD est passé d’environ 2,9 milliards de dollars EU en 1982 à 6,3 milliards de dollars EU en 1983, puis à 22,3 milliards de dollars EU suite à une quatrième augmentation du capital (AGC-IV) de 200 % conclue au Caire en Égypte en juin 1987.
    Une autre augmentation de 200 % du capital, la sixième (AGC-VI), décidée durant les Assemblées annuelles des Conseils des gouverneurs à Abidjan en mai 2010, a permis de tripler les ressources en capital de la Banque.
    En conséquence, à la fin de décembre 2012, le capital autorisé de la BAD s’élevait à 66,98 milliards d’UC (103 milliards de dollars EU), tandis que le capital souscrit s’établissait à 65,25 milliards d’UC (100,2 milliards de dollars EU), dont la fraction libérée représentait 4,96 milliards d’UC (7,64 milliards de dollars EU). Soixante pour cent (60 %) du capital est souscrit par les pays membres régionaux et quarante pour cent (40 %) par les pays membres non régionaux. L’institution n’a jamais enregistré de perte ; au contraire elle a plutôt constamment accru ses réserves. Les principales agences internationales de notation attribuent régulièrement la note AAA à la BAD, ce qui témoigne de la solidité de sa situation financière.
    Les ressources du FAD comprennent : i) les souscriptions des États participants, généralement tous les trois ans ; ii) la sous-cription de la Banque ; iii) les fonds générés par les opérations du Fonds ; iv) d’autres ressources reçues par le Fonds.

  • Le 23 septembre 2017 à 16:38, par KONE En réponse à : Le président de la BAD effectuera une visite de travail au Burkina Faso du 26 au 29 septembre

    LE FINANCEMENT DU SECTEUR PRIVÉ EN AFRIQUE
    Même si l’Afrique a accompli d’importants progrès dans la financiarisation de son économie, son secteur privé reste sous-desservi en termes d’accès au financement.
    Ce chapitre rend compte de l’accès au financement du secteur privé en Afrique et met en lumière les caractéristiques des groupes sous-desservis ainsi que les barrières qui ne permettent pas aux entreprises de recevoir le financement dont elles ont besoin. Globalement, en Afrique, l’accès au financement reste difficile en raison d’inefficiences liées aux caractéristiques économiques, politiques et juridiques des économies locales, de facteurs du côté de la demande liés aux faibles capacités et au niveau modeste du financement des entreprises de la région, ainsi qu’à la structure des secteurs financiers existants, qui reste dominée par les banques. Ce chapitre rend compte notamment de la malédiction des ressources naturelles qui affecte l’accès au financement du secteur privé. Si l’on veut atténuer ces problèmes de financement, il faut déployer des efforts supplémentaires pour renforcer les capacités, tant du côté de l’offre que de la demande, et lever les obstacles ayant trait à l’exécution des contrats, à la reprise de possession des actifs et à l’asymétrie de l’information. Plusieurs solutions innovantes, qui tirent notamment parti des progrès de la téléphonie mobile, pourraient changer la donne.
    Introduction
    Le financement est vital pour le secteur privé. En l’absence d’un financement adéquat, les investissements privés et les fonds de roulement sont étouffés, il n’y a pas de création d’entreprises, les entreprises qui existent déjà peinent à se développer et la croissance économique en pâtit. Or, l’accès au financement reste problématique en Afrique, en particulier pour les microentreprises et les petites et moyennes entreprises (MPME), qui forment l’essentiel du secteur privé dans cette région du monde

    . On dénombrait entre 55 et 67 millions d’entreprises de cette catégorie sur ce continent, dont 70 pour cent ne disposeraient pas de moyens financiers suffisants. Leurs besoins de financement représentent entre 385 et 455 milliards de dollars EU
    . Afin que l’Afrique puisse exploiter tout son potentiel et parvenir à une croissance forte et inclusive, il faut donc remédier au problème d’accès au financement
    Répondre aux besoins de financement du secteur privé
    En Afrique, les besoins de financement du secteur privé sont considérables. Globalement, ils sont liés à trois aspects, à savoir aux caractéristiques des entreprises, à l’environnement et à la structure du secteur financier qui est censé apporter les financements. Pour lever ces principaux obstacles, une approche holistique sera par conséquent nécessaire. Cependant, si l’on veut éliminer les goulets d’étranglement sur l’ensemble de la chaîne de valeur, il ne faut pas oublier que les priorités et les besoins des pays d’Afrique diffèrent en fonction de leur niveau de développement économique, de leur dotation en ressources naturelles et de leur situation politique. Il faut donc éviter une approche « universelle » et adapter les solutions au contexte local. Ce qui convient, par exemple, à la Tunisie ne convient pas forcément à la RDC.
    Le manque d’infrastructures financières et de cadres de réglementation appropriés est plus criant dans les pays FAD que dans les pays BAD.
    C’est également vrai en ce qui concerne les capacités des banques en termes de capital humain, de procédures de prêt, de gestion des risques et de systèmes informatiques. Dans les pays FAD, la priorité est la mise en place des conditions nécessaires au fonctionnement du système financier : création d’une infrastructure financière adéquate, consolidation des établissements et institutions, instauration de programmes de renforcement des capacités, à la fois pour les prestataires de services financiers et pour les autorités de contrôle, et conception de cadres de réglementation bien définis, qui encourageront la concurrence et l’innovation dans le secteur financier. Les réformes qui visent à améliorer la stabilité macroécono-mique et créant un environnement plus propice pour les entreprises sont également essentielles.
    Si le secteur de la microfinance fonctionne bien, il peut soutenir les petites entreprises, en particulier dans les États fragiles et dans certains pays FAD où l’activité bancaire n’est pas assez développée. En apportant des fonds aux individus et aux ménages pauvres, le microcrédit peut se révéler un outil efficient pour améliorer l’accès au financement. Les organismes de microfinance solides peuvent également contribuer à remédier au problème du segment intermédiaire non desservi en Afrique. De leur côté, les institutions de financement du développement peuvent aider les États fragiles et les pays FAD à mettre en place leur propre secteur de la microfinance, en fournissant un appui financier et une assistance technique aux organismes de microfinance, aux banques centrales et aux instances de réglementation.
    . Les initiatives destinées à améliorer l’accès du secteur privé aux services financiers via les établissements informels locaux peuvent permettre de lever les obstacles que rencontrent les petites entreprises pour se financer (encadré
    4.3). Néanmoins, d’aucuns reprochent aux organismes de microfinance de ne pas toucher les plus pauvres et de pratiquer des taux d’intérêt élevés
    Encadré 4.3 : L’initiative Barclays Microbanking - Susu Collectors
    L’initiative Barclays Microbanking - Susu Collectors est un programme pilote destiné à améliorer l’accès aux services financiers pour les petites entreprises du secteur informel qui sont exclues du système bancaire. Au Ghana, quelque 4 000 collecteurs informels, les Susu, recueillent les dépôts de petites entreprises, sur une base journalière ou hebdomadaire. L’épargne ainsi accumulée revient à ces entreprises un mois après environ, déduction faite d’une commission. Chaque Susu s’occupe de 200 à 850 petites entreprises par jour. Les Susu constituent une solution pratique pour les petites entités qui n’ont pas les moyens de payer des frais bancaires élevés.

    Encadré 4.4 : Valeur ajoutée des fonds de capital-investissement en Afrique
    En Afrique, les fonds de capital-investissement (FCI) misent sur les petites et moyennes entreprises à fort potentiel de croissance. Ils peuvent apporter le capital et les compétences managériales dont les petites entreprises africaines ont désespérément besoin pour prospérer. Même si le marché du capital-investissement n’en est qu’à ses débuts dans cette région du monde, les transactions actuelles ont des répercussions bénéfiques sur l’emploi, sur la croissance des chiffres d’affaires, sur l’innovation et sur la rentabilité.
    Les FCI favorisent également l’innovation. Plus des deux tiers des entreprises qu’ils accompagnent ont introduit des produits et/ou des services nouveaux. Leurs dépenses de recherche et développement ont aussi augmenté de 7 pour cent par an sur la période 2005-09, contre 1 pour cent dans les sociétés cotées à la JSE.
    via les places boursières
    .
    Encadré 4.7 : Avantages respectifs des registres publics et privés d’information sur le crédit en Afrique
    Les registres d’information sur le crédit peuvent faciliter l’échange d’informations précises et à jour, avec un bon rapport coût-efficacité, ce qui permet aux établissements financiers d’évaluer la solvabilité des emprunteurs. Ils peuvent ainsi atténuer les problèmes d’accès au financement, surtout pour les PME qui, souvent, pâtissent de l’asymétrie de l’information. Ils aident également les emprunteurs potentiels à apporter en garantie leur réputation, plutôt que des actifs corporels. Les registres sur le crédit sont soit des registres privés soit des registres publics détenus par la banque centrale.
    Conclusion
    Le présent chapitre a analysé l’accès du secteur privé africain au financement. Il a tout d’abord comparé les performances de cette région à celles des autres régions en développement et montré que l’Afrique reste à la traîne malgré les avancées réalisées pendant la dernière décennie. Les entreprises africaines continuent de recourir à des sources de financement interne bien plus largement que les entreprises des autres régions en développement. Ce chapitre a ensuite mis en évidence les différences d’un pays d’Afrique à l’autre en se fondant sur des données agrégées par niveau de revenus et en fonction de la dotation en hydrocarbures et du degré de stabilité politique.

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