Des jeunes de l’arrondissement de Bogodogo ont rallié le
cimetière de Dagnoën avant d’entamer une marche, sur une
distance d’environ cinq kilomètres. Les marcheurs du jour ont
rejoint la circulaire dans une chaude ambiance entretenue avec
des slogans rappelant la période révolutionnaire, tel "à bas
l’impérialisme". "Nous demandons à la jeunesse d’ouvrir l’oeil et
d’envisager son avenir en toute sérénité", a indiqué le
coordonnateur de la JSU de Bogodogo, Bonaventure Koeta.

Celui-ci, au nom de ses camarades, a lancé un appel à tous
ceux qui se sont inscrits sur les listes électorales et qui
disposant par conséquent de carte d’électeur à se présenter
effectivement dans les bureaux de vote le 13 novembre 2005,
car ajoutera-t-il, les inscrits ne doivent pas se contenter d’avoir
leur nom sur les listes électorales.
Au quartier 1200 Logements où se trouve le siège de
l’UNIR/MS, c’est un accueil de taille qui a été réservé aux
marcheurs pour la remise de leur message à leur candidat.

Les slogans fusaient de toute part, et c’est le coordonnateur
national de la JSU, Sanley Adama Traoré, qui les a reçus.
Bonaventure Koeta a laissé entendre que "maître Sankara a
derrière lui des guerriers", et ne devrait donc pas, "avoir peur" de
qui que ce soit sur la scène politique nationale ; et d’ajouter que
la victoire de ce dernier au soir du 13 novembre ne faisait
l’ombre d’aucun doute. Pour sa part, Sanley Adama Traoré a
salué le "choix éclairé de cette jeunesse, car maître Sankara a
démissionné de l’Assemblée nationale parce qu’il doit déposer
bientôt ses valises à la présidence du Faso".

Philippe BAMA
Le Pays