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Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

Publié le lundi 18 septembre 2017 à 00h45min

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Crise à SOPATEL Silmandé :  L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

Ceci est un communiqué de presse de l’unité d’action syndicale (UAS) sur la crise à l’hôtel SOPATEL Silmandé.

La crise à SOPATEL SILMANDE est consécutive à l’arrivée d’un nouveau Directeur Général, M. SALL qui a entrepris de remettre en cause les acquis des travailleurs et dont la gouvernance est marquée par les intimidations, les injures, le favoritisme vis-à-vis des prestataires et fournisseurs et des licenciements à tour de bras.

L’Unité d’Action Syndicale (U.A.S.), dont l’engagement dans ce dossier est justifié par les graves atteintes à la liberté syndicale, a pu faire les constats suivants :

-  de toutes les rencontres qu’elle a eues avec la direction de l’hôtel, soit de façon bipartite, soit de façon tripartite (avec le gouvernement), M. Omar SALL n’a pas été présent une seule fois !

-  la direction de l’hôtel, en l’occurrence le Président du Conseil d’Administration, M. Talkaye ROUAMBA, et M. ZAGRE Ibrahim, Responsable Capital Humain n’ont honoré aucun de leurs engagements de nous revenir avec des propositions ;

-  la direction de l’hôtel s’obstine à violer la loi en refusant de prendre en compte le refus de l’inspection du travail de lui donner l’autorisation de licencier les délégués du personnel ;

-  la direction de l’hôtel fait preuve de manque de respect vis-à-vis des autorités :

 en considérant que l’intervention du ministère en charge du tourisme (qui avait permis d’obtenir des concessions de la part des travailleurs et la reprise du travail) était une immixtion ;

 en rejetant les propositions du ministre en charge du travail à la suite de la rencontre tripartite du 26 juin 2017 ;

 en faisant diffuser largement un communiqué trompeur appelant à la reprise du travail au moment où le gouvernement, à travers les ministres en charge du travail et du tourisme poursuit les concertations avec l’UAS en vue d’une sortie de crise ;

-  le gouvernement, qui, vis-à-vis des travailleurs, fait souvent intervenir contre eux les forces de l’ordre et se plait à répéter que « force doit rester à la loi », peine à faire respecter la loi et à se faire respecter.

L’UAS a régulièrement interpellé les autorités sur les nombreuses atteintes à la liberté syndicale particulièrement dans le privé. A ce jour, les dossiers de licenciements abusifs se chiffrent à des milliers.

C’est pourquoi, en prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, nous disons : « Trop c’est trop ». Il est temps que la loi, les travailleurs et leurs organisations soient respectés et l’UAS va s’y employer avec détermination. Dans cette perspective, les secrétaires généraux animeront une conférence de presse le lundi 18 septembre à partir de 10h à la Bourse du Travail en vue de présenter les actions qu’elle compte entreprendre. Elle invite tous les responsables syndicaux aux plans national, sectoriel et géographique à prendre toutes les dispositions utiles à la pleine réussite des actions à venir.

Ont signé :

Pour les Centrales syndicales :

CGT-B
Bassolma BAZIE
Secrétaire Général

FO/UNSL
El Hadj Inoussa NANA
Secrétaire Général

CNTB
Augustin Blaise HIEN
Secrétaire Général

ONSL
Paul N. KABORE
Secrétaire Général

CSB
Olivier OUEDRAOGO
Secrétaire Général

USTB
Georges Yamba KOANDA
Secrétaire Général

Pour les Syndicats Autonomes :

Le Président de Mois
Juste Koumara LOGOBANA
Secrétaire Général/ SYNTAS

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Vos commentaires

  • Le 18 septembre 2017 à 07:30, par lumière7 En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Ainsi donc, n’importe qui peut venir sur notre sol et nous humilier sans rien ! Peuvent-ils le faire ailleurs ! Si la parole de nos autorités n’a plus force d’exécution, il y a problème ! Je crois que nous ne devons pas nous en prendre aux sociétés étrangères qui foulent nos lois et notre dignité mais plutôt à nos autorités ! Quel est en fait le problème pour que nos autorités manquent tant d’autorité ??? Que font-elles avec la force publique qu’on leur a confiée ??? Contre le terrorisme armé, l’argument du dénuement de nos troupes peut prospérer, mais contre ces formes de terrorismes intérieurs, on ne comprend plus rien ! Les sociétés étrangères nous dictent la loi, les téléphonies mobiles nous servent du mauvais produit, les banques nous traitent comme des mendiants et notre État (notre dernier recourt), reste impuissant !!!

  • Le 18 septembre 2017 à 09:01, par Ka En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Bassolma Bazié et autres : Comme j’ai souvent dit, ‘’’quand on parle de la lutte de classe, elle reste avant tout une lutte politique :’’’ Surtout de la Haute Volta au Burkina qui a été cité en exemple en Afrique pour sa vitalité de son syndicalisme, qui est l’avant-garde des classes opprimées et qui n’est rien qu’une lutte politique, comme les interventions des ministres et membres du gouvernement sur cette affaire. Farouche partisan pour la lutte de tous les opprimés qui constitue la force motrice de développement de la société divisée en classes antagoniste, je vous dis ‘’Bravo’’ en apprenant que ce nouveau directeur a évité d’être présent a la table des négociations pour trouver une bonne solution pour tous les partis. C’est pourquoi je dis à ce directeur, ‘’’’ au Burkina depuis la nuit des temps, dès que les conditions sont réunies comme le cas actuel, la classe opprimée comme ces employés congédiés, se révolte contre l’injustice :’’’’ car votre refus de participer a des négociations est une injustice. Et je vous demande de laisser la place à une personne compétente qui défendra les intérêts de l’hôtel et ceux de ses employés dans la sincérité.

  • Le 18 septembre 2017 à 09:23, par Karfolo En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Chers travailleurs de l’hôtel SOPATEL ex Silimande sachez que seule la lutte paie. Vous aviez tous les moyens légaux pour vous faire entendre. Bon courage à vous

  • Le 18 septembre 2017 à 11:42, par Yaabi En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Il y a un conseil d’administration en silence radio
    Il y a un patronat au Burkina Faso en silence radio
    Il y a une justice au Burkina Faso en silence radio (peut être)
    Il y a des syndicats qui donnent de la voix sur l’illégalité mais aucun recours à la justice

    Je ne comprends rien moi à tout cela !!!!!

  • Le 18 septembre 2017 à 16:40, par Fadoul En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Ce sont pourtant le conseil d’administration qui est la cause de ces problèmes. Des gens qui ses disent tout connaitre. C’est ce que ce groupe à aussi fait de Hôtel OK INN qui à fini par fermer. Qu’est ce qui va à l’Hôtel palmeraie ? Le peuple doit se donner la main pour dire non et non à ces vampire qui ne voient que seulement leur intérêt. Tout ensemble pour soutenir le personnel de ce Hôtel qui est un bien à tous les Burkinabé.

  • Le 18 septembre 2017 à 16:54, par ACTION En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Mr " yaabi", la direction régionale du travail, relevant du ministère de la fonction publique à écrit pour rejeter les licenciements car illégaux : le directeur a piétiné ! Le ministre du tourisme après concertation à écrit pour la reprise des travailleurs : le directeur a piétiné ! Plus grave,il ajoute qu’il connaitrait la justice et qu’il n’y aura rien ! Preuve,il a publié un communiqué peu catholique dans le fond sur la reprise des travailleurs ! Vu vu vu vu....! De quelle justice parlez-vous ?

  • Le 18 septembre 2017 à 18:43, par Indjaba En réponse à : Crise à SOPATEL Silmandé : L’Unité d’action syndicale veut passer à la vitesse supérieure

    Ne chasser pas les investisseurs privés nationaux et internationaux. Quand un privé ne peut plus licencier , cela fait peur aux investisseurs =employeurs qui fuiront le Burkina. La conséquence, c’’est les emplois qui ne seront plus créés et on se retrouvera avec une situation où on aura 1 million de candidats pour 10000 postes a’ la fonction publique. j’’espère que l’état ne fera pas la force au patronat de l’hôtel. Par contre l’état doit s’assurer que les droits des travailleurs sont bien payés dans les règles de l’art.

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