LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Congrès du CDP : Ambiance d’ouverture

Publié le samedi 18 juin 2005 à 17h11min

PARTAGER :                          

9h - 10h 30. 90 minutes. La durée d’un match de football sans tir au but ni prolongation. C’est le temps qu’a duré la cérémonie officielle d’ouverture du second congrès extraordinaire de Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) sous le thème : "Bilan du septennat et perspectives". Dès 8h, les militants avaient déjà pris d’assaut la Maison du peuple. Les allées même sont transformées en siège.

8h 30 tous étaient là. Sauf le Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale. Pour les accueillir, Alain Ludovic Tou président de comité d’organisation, Patrice Nikiéma secrétaire général de la section provinciale CDP du Kadiogo et Simon Compaoré, tous membres du bureau politique national. 9h, tout est fin prêt et le congrès peut s’ouvrir.

Auparavant, l’hymne de progrès (hymne du parti) dont le texte est écrit par Salif Diallo et la musicalité par Jacob Daboué, directeur général du CENASA et surtout "patron" de l’ensemble musical des "Amis" est joué. Toute la Maison du peuple est débout. Après cet intermède, place aux discours. Au total quatre sont prononcés.

Paramanga Ernest Yonli et son épouse à leur arrivée dans la cour de la Maison du peuple.
D’abord le secrétaire général de la section provinciale CDP du Kadiogo, Patrice Nikiéma. Ensuite le président du Comité d’organisation, Alain Ludovic Tou ainsi que le président de l’Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) Kiello Célestin Dabiré. Une alliance forte d’une vingtaine de formations politiques. Précisément 23. La particularité de cette alliance tient dans son sigle très proche d’une autre majorité présidentielle (UMP) et surtout le sigle de certains partis qui ont fait sursauter des confrères, notamment ceux de la presse internationale. On y trouve en effet, l’AFP qui n’est pas sans rappeller l’Agence France presse, RFI qui emprunte ses sigles à la radio mondiale. Il ne manque à l’appel que la BBC, a lancé un confrère, qui a retenu son souffle lorsque Célestin Dabiré est revenu prendre le micro. Le président de l’Alliance avait simplement oublié de mentionner le parti Ecologique de Yacouba Touré.

Tout comme il avait pris pour femme le président du PDL. A la vérité, Célestin n’avait pas le monopole des "couacs". Le président du Comité d’organisation également. Pour la présente présidentielle, il aura fallu trois années à Ludovic Tou d’abord 1990, puis 2003, avant de déclarer 2005. Ce hiatus, Patrice Nikiéma également s’y est "engouffré". Parlant des lignes éditoriales libres, il a d’abord buté en affirmant que la presse avait des lignes élect... on a tous compris. Le président du parti Roch Marc Christian Kaboré a mis fin à la série des allocutions.

Le discours parfois imagé, parfois direct a arraché des applaudissements. Surtout lorsque le président du parti a déclaré qu’il y a "candidat et candidat". En moré, on aurait dit "il y a l’eau et il y a la profondeur de l’eau". La cérémonie d’ouverture était vraiment cool. Les discours étaient déjà multipliés, ce qui a moins stressé la commission presse et sa présidente Mafarma Sanogo. Le président du Comité d’organisation Alain Ludovic Tou, le président de l’Alliance pour la majorité présidentielle Kiello Célestin Dabiré et le président du parti, Roch Marc Christian Kaboré sont à chaque fois ovationnés par les militants. Abel Ilboudo de la troupe Yolongo de Konki Ipala, la troupe Bonogo de la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou et la troupe Wisemien ont donné de l’ambiance à cette cérémonie.

Si traduire et trahir ne sont pas très proches, on ne saurait dire qu’ils sont éloignés. En reprenant les propos du président du parti, Ambroise Tapsoba le traducteur en moré dans un show dont il a seul le secret a fait rire la salle. Par moments, il y avait des choses... surtout lorsqu’il reprenait le président du parti sur l’article 37. Mais traduire, c’est vraiment trahir. La députée Fatoumata Diendéré a dû prendre au pied levé la place de son parent foulaphone. Selon l’animateur Paco Gnama Drabo, "le Peulh a pris peur au vu du Bobo", et sa sœur a été obligée de le remplacer.

A 10h 35, lorsque les congressistes et les invités étaient appelés à "rester sur place pour permettre aux membres du Bureau politique de se retirer", un homme avait le sourire aux lèvres. A 8h, il était dans l’enceinte de la Maison du peuple avec près de 300 éventails. A 10h 30, il en avait vendu 280 à 100 F l’unité. Qui a dit qu’il y a "candidat et candidat". Pour le paraphraser, notre vendeur aurait dit " il y a congrès et congrès".

Jean Philippe TOUGOUMA


A l’issue de l’ouverture du congrès extraordinaire du CDP, nous avons voulu connaître les attentes du militant lambda vis-à-vis du candidat qui sera investi au cas où ce dernier triompherait à la présidentielle du 13 nombre 2005.

Florilège.

Moussa Ouédraogo, conseiller municipal, Kadiogo

Il faut que le parti arrive à désigner, à l’issue du congrès, un rassembleur qui maintiendra le pays dans la paix et la tranquillité qu’il connaît actuellement.

Aussi, je voudrais que la jeunesse soit au cœur du prochain quinquennat, car le problème de l’emploi est devenu crucial.

La jeunesse représente 60% de la population burkinabè et il faut que le candidat pense à elle.

Zoungrana Jean-Etienne, militant CDP de l’Oubritenga.

Nous attendons, à l’issue de ce congrès, l’intronisation de notre candidat afin que dans le quinquennat à venir il puisse supporter tous les Burkinabè sans exception pour leur bien-être. Je pense aux jeunes qui recherchent du travail. Il faut aussi promouvoir l’éducation pour que le peuple puisse être éclairé.

Zoungrana Alizéta, secteur n° 30 Ouagadougou.

Je suis très contente et je souhaite que Blaise Compaoré soit investi et triomphe dans la paix lors de l’élection présidentielle. Nous souhaitons qu’il y ait la pluie et l’abondance pour que la faim n’assaille plus nos campagnes. Nous voulons que le président poursuive sa politique de promotion de la femme et de l’éducation ainsi que la santé de nos enfants. Il faut aussi promouvoir l’emploi, car il y a beaucoup de diplômés sans emplois ce qui décourage les mères que nous sommes.

Ouédraogo Fatimata du Zondoma

Le congrès est une bonne chose pour les militants, car il prouve que notre parti est réellement démocratique.

Le parti a beaucoup fait pour les femmes et nous souhaitons que notre candidat continue son programme de promotion du bien-être de la communauté entière.

Ilboudo P. Lucien, président national de "l’Association 2000 pour le progrès".

Nous attendons des responsables du CDP, qu’ils fassent le bon choix, à savoir désigner Blaise Compaoré comme candidat pour la présidentielle à venir. Notre association a organisé des marches de soutien pour la candidature de Blaise Compaoré, ainsi que des conférences-débats dans ce sens. Car, Blaise Compaoré a abattu un travail considérable durant son septennat.

Pour le quinquennat à venir nous attendons la continuation de son œuvre de promotion de la jeunesse. Nous voulons parler de l’auto-emploi et la déclaration issue de la rencontre avec les jeunes nous conforte dans notre position.

Il faut que le président tienne ses promesses et seule sa réélection le lui permettra. Nous sommes donc mobilisés pour cela.

Ouédraogo Adama, coordonnateur AJCBC secteur n° 22.

Le problème de l’emploi est crucial et nous attendons de notre candidat qu’il crée beaucoup d’emplois pour la jeunesse.

La lutte contre le chômage est une priorité absolue pour nous et le CDP dont la plupart des militants sont jeunes, ne doit pas nous décevoir.

Propos recueillis par Boubacar SY
Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique