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Gouvernance de l’internet : Le séminaire de formation des formateurs fera peau neuve

Publié le samedi 2 septembre 2017 à 14h24min

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Gouvernance de l’internet : Le séminaire de formation des formateurs fera peau neuve

Ouvert le lundi 28 août, le séminaire international de formation des formateurs de la gouvernance de l’internet et des systèmes d’information s’est achevé ce jeudi 31 août 2017 à Ouagadougou. En attendant la 4e édition prévue pour 2018, le président du comité d’organisation annonce une refondation dans l’organisation de l’événement afin de répondre aux besoins et aux enjeux de l’Afrique francophone. Tout comme le suggèrent l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Société chargée de la gestion des ressources critiques d’internet (ICANN) et l’Association française pour le nommage Internet en coopération (AFNIC).

Mission accomplie pour l’Initiative TIC et Citoyenneté (ITICC) et le comité d’organisation du séminaire international de formation des formateurs de la gouvernance de l’internet et des systèmes d’information, édition 2017. Présidé par Pierre Ouédraogo, ce comité a travaillé d’arrache-pied pendant un an afin de faire de la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, la plaque-tournante du renforcement des capacités des acteurs de l’Afrique francophone en ce qui concerne la gouvernance de l’internet. Cette troisième édition marque un tournant décisif car, en plus communications données par les formateurs, elle a été l’occasion pour ces acteurs de réfléchir sur le nouveau format de ce que sera les éditions futures de cette formation soutenue depuis sa première édition par l’ARCEP et d’autres organisations internationales.

Bien préparer les stagiaires avant la formation

Photo de famille de l’équipe de l’ITICC avec les participants et les formateurs

« A l’image de ce qui se passe sur internet, il faudra que la formation évolue pour s’adapter à tous les besoins et toutes les attentes des politiques de la région de l’espace francophone », a indiqué Pierre Ouédraogo. Au cours d’un brainstorming qui a réuni l’ensemble des éminents formateurs, des avis contradictoires et complémentaires ont été émis et selon le président du comité d’organisation, un travail de synthèse sera fait pour élaborer un schéma qui soit financièrement soutenable. « Il y a des choses qu’on veut faire mais que l’on ne pourra pas à cause du manque de moyens. Pourtant, on voudrait tout en explosant pas le budget, arriver à refondre la formation. Et nous pensons que cela est possible notamment dans la préparation des stagiaires en utilisant beaucoup d’outils en ligne », a soutenu M. Ouédraogo. A l’en croire, cela permettra aux stagiaires qui arrivent à Ouagadougou d’être bien préparés et d’avoir un niveau assez homogène pour permettre à la formation d’aller plus vite.

Qualité de recrutement

Pierre Ouédraogo, président du comité d’organisation du séminaire

Le mécanisme de suivi et d’évaluation a été amélioré cette année, à en croire le président du comité d’organisation. Un fichier de projet a été mis en place afin de suivre ce que les stagiaires ont l’intention de mener comme action de retour dans leur pays dans les 12 ou 24 mois à venir. Car, il faut le souligner, ce séminaire international vise à terme à former une masse critique d’experts avertis des questions de gouvernance de l’internet qui doivent répliquer le savoir acquis à Ouagadougou dans leur pays respectif. « Et la nouvelle formule de la formation va continuer dans cette lancée mais en mettant en accent sur la qualité du recrutement qui sera bien évidemment fonction de la thématique qui sera traitée », a expliqué M. Ouédraogo avant d’ajouter que dans la phase pilote du nouveau format, le nombre des participants sera constant, environ une trentaine. « Ceux-là devront maitriser un ensemble de connaissances que l’on pourrait baptiser « Passeport de la gouvernance de l’internet » durant les deux premiers jours de la formation avant les trois jours consacrés aux spécialités ».

L’ARCEP prête à accompagner

Le SG de l’ARCEP, Sibiri Ouattara remettant une attestation de participation à une stagiaire

Tout en saluant cette nouvelle vision de l’ITICC et de ses partenaires, le secrétaire général de l’ARCEP, Sibiri Ouattara, au nom du président de l’institution, Tontama Charles Millogo, a exprimé son souhait de voir les stagiaires de cette 3e édition contribuer ou susciter au développement de politiques et à la mise en place d’un environnement favorable à l’innovation et l’entrepreneuriat numérique. En attendant que ces futurs formateurs ne viennent contribuer donc au maillage des experts africains à travers leur présence active dans les fora, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes s’est dit disposée à accompagner les initiatives visant à promouvoir les technologies de l’information et de la communication, véritable levier de développement.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net


Alhassane Bangoura, ingénieur informatique (Guinée)

Alhassane Bangoura, ingénieur informatique (Guinée).

Je suis satisfait d’avoir fait le déplacement de Ouagadougou pour partager mes connaissances autour de la gouvernance de l’internet en Afrique. J’ai énormément appris et je tiens à remercier les formateurs et les initiateurs de ce séminaire. Avant de venir ici, j’avais déjà entendu des terminologies comme l’ICANN, l’AFNIC, etc. Et là, je repars vraiment enrichi. Arrivé chez moi en Guinée, je vais restituer tout ce que j’ai appris, sensibiliser mes collègues, les amis, ma famille car chez nous l’internet c’est quelque chose d’encore nouveau. En plus de cela, je compte dans mon projet initier les tout-petits à l’informatique et aux possibilités du numérique comme le fait le centre KEOLID au Burkina Faso. Et même si je ne suis pas invité à la 4e édition du séminaire, je viendrai présenter les résultats de ce projet.

Me Tchimmoe Fezeu Judith Samantha, Avocate (Cameroun)

Me Tchimmoe Fezeu Judith Samantha, Avocate (Cameroun).

Je remercie les organisateurs et les formateurs de cette formation. Je dois dire que je suis agréablement surprise par le sérieux et la qualité de la formation durant ces quatre jours. Je suis à ma troisième formation et ma première en Afrique francophone. De retour dans mon pays, je compte mettre à profit tout ce que j’ai appris ici le en partageant avec mes étudiants, mes confrères avocats. Je compte également faire des publications dans des revues spécialisées juridiques et même dans la presse.

Serge Polisi, employé à Rwanda Online (Rwanda)

Serge Polisi, employé à Rwanda Online (Rwanda).

Je ne suis pas à ma première formation. L’année passée, j’étais au Burkina Faso mais je ne savais pas trop de quoi cette formation retournait. Je suis maintenant averti et je loue vraiment une telle initiative. Le Rwanda est un pays qui a touché le fond (référence au génocide de 1994, ndlr) mais qui s’est vite fixé des objectifs clairs de développement. La jeunesse rwandaise s’est fixé un challenge et les autorités ont compris l’importance du numérique dans le développement. Nous sommes un petit pays. Nous ne pouvons pas aller dans l’agriculture, les infrastructures mais on peut capitaliser sur l’humain et les différents services que l’informatisation offre. Tout ce que nous faisons est une pierre de plus avec des retombées à long terme. Nous y croyons. De retour dans mon pays, je compte garder le contact et échanger avec les autres participants de la Guinée, de la République centrafricaine, du Cameroun, la Côte-d’Ivoire, etc.

Propos recueillis par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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