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Situation sécuritaire : Des Burkinabè font des propositions

Publié le lundi 21 août 2017 à 23h41min

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Situation sécuritaire : Des Burkinabè font des propositions

Le pays des Hommes intègres, depuis des mois, connait des attaques terroristes répétitives. Ce phénomène inquiète plus d’un en raison des pertes en vies humaines qu’enregistre la nation. La situation sécuritaire, préoccupante, ne laisse pas indifférents des Burkinabè qui invitent à revoir les choses pour vaincre ce mal.

« On ne peut pas en vouloir à des populations de s’organiser pour assurer leur sécurité », Gilbert Somda, président de la Ligue des consommateurs du Burkina

« Il est évident que la situation sécuritaire est déplorable actuellement. Il y a beaucoup de failles, c’est ce qui explique l’apparition des Koglwéogo. Et les terroristes en profitent. Pour améliorer cette situation il faut veiller à ce que les forces de sécurité soient beaucoup plus efficaces. Qu’elles répondent vraiment aux attentes des populations. C’est uniquement de cette façon que les Koglwéogo n’auront plus leur raison d’être. Sinon on ne peut pas en vouloir à des populations de s’organiser pour assurer leur sécurité, avec toutes les dérives que cela comporte.

Quand on entend les forces de l’ordre s’exprimer sur la question (sécuritaire), elles semblent dire que ce sont les moyens qui leur manquent. Que l’Etat veille à ce qu’ils aient beaucoup de moyens pour assurer la sécurité. Les failles sécuritaires se situent au niveau de notre service de renseignement qui ne fonctionne pas comme il se doit. C’est ce qui permet à des gens de traverser tout le pays et de venir jusqu’à Ouagadougou commettre des actes terroristes sans qu’on ne s’en rende compte. Il doit être véritablement redynamisé. Et mettre les moyens sur la prévention en veillant pour que les jeunes désœuvrés qui sont utilisés pour ces actes aient quelque chose à faire, une occupation. C’est ce qui peut résoudre le problème sécuritaire au Burkina ».

« Le Burkina Faso est touché, mais on n’est pas couché »,Poé Naaba, Député UPC

Poe-naaba

« C’est l’occasion pour moi de présenter mes condoléances aux familles éplorées et prompt rétablissement à tous les blessés. Je pense que ce n’est pas le moment de jeter l’anathème sur qui que ce soit. Cependant, nous souhaitons interpeler les autorités en charge de la question sécuritaire parce que le phénomène du terrorisme n’épargne aucun Etat. C’est en cela que l’on comprend que tous les Burkinabè doivent être associés à cette lutte.

Nous pensons qu’il faut mettre beaucoup de moyens au niveau des services généraux de renseignement et même des services sociaux de renseignement. Cela pourra certainement nous prémunir des actions de ce genre, sinon atténuer leurs effets. Le plus important pour ma part est que les différentes populations soient associées à la question sécuritaire. Il faut que nous puissions comprendre que nous avons tous le devoir de signaler aux différentes forces de sécurité et de défense tout ce qui peut donner à soupçonner.

Parce que nous avons constaté, que ce soit au niveau de l’attaque du Cappuccino ou même que pour les récents évènements, il y a des Burkinabè qui avaient des inquiétudes par rapport à certains agissements. Il faut que tout le monde soit conscient que nous devons assurer notre sécurité. Au-delà de l’assurer nous-mêmes, il faut que nous puissions aider les autorités en charge de la sécurité dans leur travail.

Ce que je souhaiterais dire est qu’il faut que ces terroristes, ces fils du mal comprennent que le Burkina Faso est touché, mais on n’est pas couché. On reste debout. J’invite tout le monde à s’associer à toutes les personnes de bonne volonté, à l’exécutif surtout pour éviter à l’avenir de telles douleurs ».

« Les FDS doivent être plus à l’écoute des populations », Nadège Yé, journaliste aux Editions Sidwaya

Nadège Yé

« Vu le flou qui entoure la grande muette, c’est difficile de se prononcer sur la question sécuritaire. On constate que le terrorisme est un fait mondial. Cependant nos FDS (Forces de défense et de sécurité) manquent de moyens. Il faut donc les doter de moyens suffisants et surtout instaurer la confiance entre eux et les citoyens. Les FDS doivent être plus à l’écoute des populations et réagir plus promptement en cas de dénonciation d’activités suspectes ».

« Chaque Burkinabè doit être un agent de sécurité », Marc Zoungrana, Député MPP

Député Marc Zoungrana

« Je crois que la situation sécuritaire nous interpelle tous. Il faut une conjugaison des initiatives des Burkinabè, toutes compétences confondues et une réelle participation des populations, du fait que la guerre est asymétrique. Nous devons mieux nous organiser au niveau local dans toutes les communes pour fournir le maximum d’informations aux services de sécurité. La question sécuritaire ne doit pas être seulement l’affaire des FDS. Chaque Burkinabè doit être un agent de sécurité.

Alors l’État doit organiser les populations dans ce sens et aussi mettre l’accent sur la sensibilisation. L’Etat doit également disposer de fichiers de tous les lieux de culte, renforcer le renseignement et tout le dispositif sécuritaire en moyens humains et matériels. Ensemble nous vaincrons le terrorisme avec la collaboration et la participation de tous les Burkinabè ».

« L’avenue Kwame N’krumah doit être sécurisée visiblement », Alpha Goudiaby, Directeur-fondateur des écoles Zemstaaba

Alpha Goudiaby

« La situation sécuritaire au Burkina est similaire à celle du Mali et du Niger. Elle mérite d’être renforcée, améliorée, élargie, équipée en matériel de pointe afin d’être prompte et efficace. Aussi, elle doit être décentralisée jusqu’au dernier citoyen à un coin de la frontière. Sans oublier de former la population à l’autodéfense permanente. Là, tout le monde jouera le rôle de détective privé. Déjà, l’avenue Kwame N’krumah doit être sécurisée visiblement ».

Propos recueillis par Marcus Kouaman
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 21 août 2017 à 23:11, par Cheikh En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    Mais que devient BARRY Auguste Denise dans tout çà ? Il a été l’un des premiers à se proposer pour la mise en oeuvre d’un système de renseignements pour épauler le gouvernement. Puis tout à coup mystère et boule de gomme ! Ne pense-t-on pas que toutes ces choses inexpliquées nous retombent encore là-dessus ? A supposer qu’il réalise son projet mais à notre encontre cette fois-ci, ou bien qu’il ait à coeur de saboter toutes nos stratégies par vengeance, quel impact cela n’aura-t-il pas ?

  • Le 22 août 2017 à 08:22, par Sidbala En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    C’est bon les propositions mais elles restent assez theoriques. Renseignement et moyens, nous tous burkinabe devront faire un effort de guerre contre le TERRORISME et la VIOLENCE.
    Je propose que tout Burkinabe en age de 18 ans sacrifie 100F, ceux en dessous peuvent donner 25F, celui qui en a comme les milliardaires (REGARDER MON OEIL) en donnent plus en fonction de leur coeur et de leur niveau de patriotisme. Au dela de cela on deduira du salaire des fonctionnaires 29 F symbolique et les commercants on leur demandera aussi 29F.

    Avec cette manne on financera notre propre securite dans la pratique. Attention il faudrait de la transparence dans la gestion de cette somme.

  • Le 22 août 2017 à 10:41, par Yassia Ouedraogo En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    La transition est à l’origine du démantèlement de notre système de sécurité particulièrement de renseignement. Sous prétexte que les membres de nos services de renseignements ont travaille pour le régime Compaore, Auguste Barry a tout démantelé. En outre le Président Kabore et son puissant ministre de la sécurité ont parachevé cette destruction en nommant des personnes (ancien aide de camp pour l’un et beau frère pour l’autre) a des postes sensibles qui nécessitent plus de métier et de compétences. Sans rancune.

  • Le 22 août 2017 à 11:17, par leki somé En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    tout acte terroriste dans un Etat est à priori dû à un échec des services de renseignements.Cela dit, il serait intelligent pour nous de miser rigoureusement sur les moyens humains et matériels en la matière.Moyens humains,c’est-à-dire en impliquant toutes les couches sociales comme agents de renseignements, afin de mettre à nu les forces du mal tapies dans l’ombre.Moyens matériels, afin de mieux réagir,de mieux anticiper dans nos actions.

  • Le 22 août 2017 à 11:53, par YIDY En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    Je saisis l’opportunité pour présenter mes condoléances aux familles éplorées et souhaiter bon et prompt rétablissement à tous les blessés. Nombreuses réactions certaines accusatrices sont publiées dans la presse. Je pense que ce n’est pas le moment de jeter l’anathème sur qui que ce soit. Nous souhaitons cependant, attirer davantage l’attention des autorités en charge de la question sécuritaire parce que le phénomène du terrorisme n’épargne ni aucune personne ni aucun Etat. C’est en cela que l’on comprend que tous les Burkinabè doivent être associés à cette lutte sans tenir compte de leur appartenance politique d’hier ni même d’aujourd’hui. Le pays a formé à coup de ressources importantes un grand nombre d’hommes et de femmes dans la défense et la sécurité. Après l’insurrection de 2014 certains ont fui mais d’autres sont encore dans le pays, affectés à des activités pour lesquelles ils n’ont pas de compétences réelles ou simplement éloignés de toutes activités de sécurité tout en étant payés. On doit pouvoir les affecter à ces tâches même si hier ils ont essentiellement défendu un homme, un système, un régime. Combien de fonctionnaires, de femmes et d’hommes de toutes appartenances, n’ont pas servi cet homme, ce système, ce régime. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne travaillent pas aujourd’hui. Juste quelques précautions à observer, des formations civiques à administrer. Il est temps qu’au-delà des considérations politiques partisanes, ce soient plutôt les intérêts supérieurs de la nation qui soient privilégiés.

  • Le 22 août 2017 à 15:22, par August la Brut En réponse à : Situation sécuritaire au Burkina : Des Burkinabè font des propositions

    Je crois que c’est de la mise à l’écart de l’armée dans notre système sécuritaire que vient notre absence de renseignement. Convenons ensemble que quand Rock dit "il n’y aura pas de militaire dans mon gouvernement", est vraiment un abus. Les miliaires ont fait leurs études aux frais du contribuable Burkinabè. A l’UO je n’ai pas connaissance de l’existence d’un département "Renseignement". Nous savons tous que c’est un domaine purement militaire. Rendons à César ce qui lui revient. Même les militaires sont des Burkinabè, et même mieux que d’autres qui s’auto-approprient les services de renseignements sans un minimum de bagage intello, seulement parce qu’ils ont été les premiers militants d’un Parti Politique. Mon Bonjour au Colonel Barry Auguste

  • Le 22 août 2017 à 18:44, par Ta sécurité et celles des autres tu es responsable aussi En réponse à : Situation sécuritaire : Des Burkinabè font des propositions

    Chaque habitant du Burkina Faso doit jouer sa partition dans la sécurité. Le pilotage et l’organisation est au niveau des décideurs. Il faut que la population soit éduqué et organisé à cela. Comment reconnaître un suspect, qui alerter et comment etc. Comme au temps des CDR ou tout le monde était acteur. Acceptons mettre aussi la main à la poche. Accroître la surveillance sur toute personne qui entre ou vit au Faso. Enfin il faut organiser des réflexions à tous les secteurs pour maximiser le rôle de tous.

  • Le 23 août 2017 à 11:17, par boudson En réponse à : Situation sécuritaire : Des Burkinabè font des propositions

    Il faut créer un site web pour répertorier tous les sites touristiques ,les marchés, les espaces verts ,les lieux de cultes, les salles de spectacles etc et les mettre en réseaux sur les téléphones mobiles avec un numéro vert pour joindre les force de défense et de sécurité au profit des utilisateurs pour les alertes. C’est à ce prix avec la collaboration entre FDS et POPULATION que nous viendrons à bout du terrorisme au Burkina Faso.

  • Le 10 septembre 2017 à 20:09, par GANOU En réponse à : Situation sécuritaire : Des Burkinabè font des propositions

    Avant tout mes condoléances aux familles éplorée dans les différents attentats qu’a connu notre pays les derniers mois ; prompt rétablissements aux blessés ;
    Oui on est touché mais pas couché c est dans ce sens que je voudrais apporter mon analyse à cette situation. Notre devoir c est de comprendre aujourd’hui les causes des failles securitaires dont les resultats sont là : nos morts, nos blessés, les orphelins, les veufs et veuves, nos larmes ne sèchent point ......
    Nous devons nous poser les bonnes questions : comment arrivent ils (les fils du mal) à traverser nos villes et village pour frapper au coeur de Ouagadougou ? comment arrivent ils à tenir tete à nos vaillants hommes de sécurités pendant des heures ?? Ou se cachent ils pour sortir et frapper à la tombé de la nuit ??? Sans rentrer sur le terrain des services de renseignements quel type d armes ont ils utilisés......bref
    Des tentatives de réponses traitées avec rigueur vont nous conduire aux failles du système de protection de notre pays faces à ces actes de Guérillas. A mon humble avis les services de renseignements sont les entités qu il faut revoir dans son fonctionnement, les ressources en rh , moyens matériels dont ils disposent .... Oui cela va non seulement permettre de déjouer ces forfaitures ou en tout cas limiter leur impact mais aussi comprendre le profil des réseaux dont ils disposent en interne (dans nos sociétés) ; Attention ne nous trompons pas de lutte, ce travail est assez précieux. je sais que nos agents le font mais il faut l approfondir On est trop uni pour se laisser diviser par cette situation ;

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