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Burkina-Banque mondiale : Paul Wolfowitz chez le président du Faso

Publié le jeudi 16 juin 2005 à 07h38min

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Après avoir visité le Centre médical Saint-Camille, le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz est allé échanger sur des questions diverses avec le président du Faso. C’était le 15 juin 2005.

"Je remercie votre pays pour son hospitalité et l’ambassadeur du Burkina aux Etats-Unis, qui fait un bon travail. Je remercie le président du Faso pour l’audience qu’il nous a accordée". Tels sont les premiers mots prononcés par le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz à sa sortie d’audience avec le président du Faso. Il s’est dit fortement impressionné par le fait que le Burkina Faso qui compte 64 langues, 64 groupes ethniques à réussi à bâtir une véritable "unité nationale".

Pour lui, il s’agit d’un véritable trésor national et les Burkinabè doivent en être fiers. Aussi, doivent-ils selon lui, travailler à préserver cette unité nationale. "Je pense que c’est une ressource précieuse, bien plus précieuse que le pétrole et le diamant. Car on peut se demander d’ailleurs si le pétrole est véritablement une bénédiction ou une malédiction. Cependant, je suis sûr que réussir à bâtir une unité nationale au-delà des religions, des langues, est une bénédiction" a-t-il expliqué. De son entretien avec le président du Faso, il ressort que le Burkina Faso a connu au cours des 20 dernières années des mutations positives.

Le pays a fait de son avis un grand progrès. Le dernier fait ayant marqué le président de la Banque mondiale, a été sa visite à Ramatoulaye, un village situé à une cinquantaine de km de Bobo. Dans ce village "pauvre" dont la majeure partie de la population est musulmane, c’est une femme qui a été élue secrétaire générale du comité villageois. Et Paul Wolfowitz a voulu savoir s’il était difficile en tant que femme d’être élue à ce poste ? Sans hésitation et tout "confiante", la jeune femme a dit ceci : "Si nous voulons réellement nous développer, il faut que tout le monde participe à ce développement". C’est un point de vue que Paul Wolfowitz a approuvé.

De grands défis à relever

Pour le président de la Banque mondiale, il y a de quoi relever ce défi exprimé par cette jeune femme. Il faut l’égalité de chance entre les sexes pour qu’il y ait un véritable développement. A cela, s’ajoute l’égalité des droits à l’éducation entre filles et garçons.Le second défi et le plus important est la santé. "La Banque mondiale et d’autres institutions entendent travailler avec le gouvernement burkinabè pour améliorer les conditions de santé des populations

Et je m’engage à faire en sorte qu’il y ait davantage des ressources à la disposition du Burkina Faso... Je me réjouis également de cette annulation de la dette dont bénéficiera les pays les plus pauvres parmi lesquels le Burkina Faso", a-t-il conclu.

Avant de se rendre chez Blaise Compaoré, Paul Wolfowitz et sa délégation ont été reçus par le Premier ministre, Ernest Paramanga Yonli et des membres du gouvernement. Il s’en est suivi une session de travail entre les deux parties.

Aïssata BANGRE


Jean-Baptiste Compaoré s’exprime

Le ministre des Finances et du Budget apprécie la venue du président de la Banque mondiale au Burkina. Il se prononce également sur l’annulation de la dette du Burkina Faso par les pays du G8.

Nous sommes très heureux de recevoir le président de la Banque mondiale au Burkina Faso. Celui-ci est venu toucher du doigt les réalités du soutien que son institution apporte au Burkina Faso aussi bien dans les villes que dans les villages. Nous espérons dans l’avenir, pouvoir bénéficier encore plus de la Banque mondiale et de son président pour obtenir davantage de résultats sur le terrain.

Pour ce qui est de l’annulation de la dette dont bénéficie le Burkina Faso, j’avoue que c’est une bonne nouvelle que nous a apportée le président de la Banque mondiale en plus de la fine pluie qui s’abat sur notre capitale. Au cours des entretiens, nous avons évoqué bien sûr la question de la dette mais pas dans tous ces contours, car cela doit être précisé ultérieurement.

Nous attendons d’avoir plus de précisions sur la question de l’annulation de la dette. Mais déjà, on peut se réjouir du fait que notre pays soit cité parmi les 18 pays ayant bénéficié de l’annulation de la dette.

A. B.
Sidwaya

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