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Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

Publié le jeudi 17 août 2017 à 01h03min

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Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

Une délégation des présidents d’institutions burkinabè conduite par le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou, s’est rendue au chevet des blessés de l’attaque terroriste du 13 août dernier. Une enveloppe de 700 000 F CFA a été remise au directeur général du CHU-Yalgado Ouédraogo pour la prise en charges de blessés et l’assistance médico-psychologique des rescapés et de leurs familles.

Trois jours après l’attaque meurtrière du restaurant Aziz Istanbul qui a coûté la vie à 18 personnes, la chaine de solidarité continue de s’allonger pour les blessés et les familles des victimes. Après l’opération de don de sang lancé par le centre régional de transfusion sanguine du centre et à laquelle ont pris part des centaines de Burkinabè, c’est autour des présidents d’institutions de faire le geste. Venus ce mercredi soir pour apporter leur soutien moral aux blessés de l’attaque pris en charge au CHU-Yalgado Ouédraogo, ils n’ont pas manqué de saluer la détermination et la mobilisation du corps médical. Une enveloppe de 700 000 F CFA a été remise pour la prise en charge des patients.

« Un devoir »

Le chef de la délégation remettant une enveloppe de 700 000 F CFA au DG du CHU-Yalgado Ouédraogo

« Au-delà de cette attaque, ce sont les institutions républicaines qui sont visées puisque cela peut désorganiser leur fonctionnement », a déclaré le président du Conseil constitutionnel, Kassoum Kambou. Les institutions étant donc en première ligne dans le fonctionnement du pays, il a indiqué que cette visite était donc un devoir pour les présidents. En dehors du Grand Chancelier en mission, étaient présents le Médiateur du Faso, Alima Déborah Traoré, la présidente du Conseil supérieur de la Communication, Nathalie Somé, le président du Conseil économique et social, Moïse Napon, le président de la Commission électorale nationale indépendante, Newton Ahmed Barry, et Luc Marius Ibriga, président de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et lutte contre la corruption.

Bilan de la situation des blessés

3 Les présidents d’institutions lors du bilan de la prise en charge des blessés

Avant la visite des malades au service de Nero-Chirurgie, une visite interdite à la presse, le directeur général de l’hôpital, Robert Sangaré, a fait un petit bilan de la situation des blessés. En substance, l’on retiendra que sur les 25 blessés accueillis par le CHU-Yalgado Ouédraogo, quatre sont décédés dont trois pendant leur transfert et une pendant l’intervention des médecins. La majorité des blessés ont été libérés mais devront poursuivre leur traitement en ambulatoire. A en croitre le directeur général, la vie des blessés toujours hospitalisés n’est plus en danger. Toutefois, l’état de santé d’un gendarme grièvement blessé inquiète toujours car, avant toute évacuation son état doit être stabilisé. Une blessée est actuellement en grande réanimation est en train de retrouver ses sens, selon Robert Sangaré. Un autre blessé qui avait reçu une balle en pleine tête a été tiré d’affaire.

Le traumatisme, le dénominateur commun

Le Pr Arouna Ouédraogo a livré quelques information sur la prise en charge médico-psychologique des patients

« Qu’est-ce que ces jeunes, ces femmes ont fait pour mériter ça ? Des personnes qui étaient juste allé pour se retrouver entre amis se retrouvent sous terre ou à l’hôpital. On se demande pourquoi des gens jouent avec la vie des individus », a déploré Kassoum Kambou. Lui et les cinq autres présidents d’institutions ont également fait un tour au niveau de la cellule d’urgence médico-psychologique où ils ont été reçus par le Pr Arouna Ouédraogo, chef de service Psychiatrie. Depuis la nuit du 13 au 14 août, une cinquantaine de personnes ont été reçus par les agents de cette cellule. Il y avait ceux qui étaient légèrement blessés et ceux qui ne l’étaient pas du tout. Il y avait aussi les familles qui avaient l’information que leur proche était décédé tandis que celles qui étaient dans l’incertitude. Tout ce beau monde avait un dénominateur commun, le traumatisme.

Les troubles possibles

L’entrée du service de Neuro-chirurgie

Selon le Pr Arouna Ouédraogo, le travail n’est pas terminé. Il a indiqué que la cellule devra rencontrer les travailleurs du restaurant Aziz Istanbul et les personnes rescapées qui sont rentrées chez elles très tôt le matin après l’attaque, afin de poursuivre la prise en charge. Combien de temps faut-il pour arriver à supporter le traumatisme ? Selon le Pr Ouédraogo, la plupart des troubles vont apparaitre au cours des six mois, voire un an après l’événement notamment dans les rêves et à travers une certaine intolérance à certains bruits. Ces troubles à l’en croire, peuvent altérer la qualité de vie du patient et le faire sombrer dans un état d’anxiété, de dépression ou simplement aggraver certaines maladies préexistantes ou provoquer la survenue d’autres troubles physiques.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 17 août 2017 à 11:18, par YYYY En réponse à : Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

    C’est minable comme contribution de la part des institutions qui disposent de caisse noire

  • Le 17 août 2017 à 15:19, par L’Oguste En réponse à : Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

    YYYY, tu es en retard d’une guerre. On n’est plus sous Blaise Compaoré. De nos jours,
    les caisses sont transparentes et non noires . Ah Ah Ah.

  • Le 17 août 2017 à 15:40, par Tidjani En réponse à : Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

    En ces instants de drame consécutifs à l’attaque terroriste du 13 Août 2017 dont le bilan fait état de 18 morts et une vingtaine de blessés, les regards et espoirs sont tournés vers le personnel médical, particulièrement le personnel de santé du CHU Yalgado.Ouédraogo de Ouagadougou. Pendant que les médecins se sont fortement mobilisés pour des soins d’urgence aux blessés et effectué des chirurgies délicates de jour comme de nuit, le premier responsable du département de la santé, en l’occurrence, le ministre de la santé, le Pr Nicolas Meda est invisible. Il serait en voyage pour ses vacances. Cette absence ne saurait se justifier, car, dans une telle circonstance, le ministre de la santé devrait tout faire pour être à Ouagadougou pour un soutien moral et faciliter ou accélérer les besoins sanitaires à satisfaire dans l’urgence. Décidément, le ministère de la santé est en difficulté avec ses 2 derniers ministres (Smaila Ouédaraogo et Nicolas Meda) qui ont manqué de leadership probant pour une bonne gestion organisationnelle du ministère, ce qui donne lieu à un pilotage à vue.

  • Le 17 août 2017 à 16:20, par roland En réponse à : Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

    voila tout se que fait le gouvernement pour les blessés de cette attaque .ils aurait du etre totalement pris en charge par l etat ou par simon qui est quand meme responsable de la securité au faso

  • Le 17 août 2017 à 18:17, par citoyen lambda En réponse à : Prise en charge des blessés de l’attaque du 13 août : Les présidents d’institutions apportent leur soutien

    Parfaitement d’accord avec l’internaute Tidjani .Au moins le ministre de la santé devait revenir illico presto pour être à la tête de ses troupes soumises à une intense activité de soins des blessés dans ce genre de circonstances . Mais que voulez-vous ? Avons nous seulement des hommes d’Etat conscients de leur devoir dans ce pays ? De toute façon ,il n’y aura rien ,puisque le Pr MEDA est également protégé de Salifou Diallo et donc n’aura rien à craindre pour son poste malgré cette faute grave .Avez-vous déjà vu un ministre viré de son poste au BURKINA FASO pour manquement grave à ses responsabilités ?Le chien aboiera mais la caravane passera .Point barre

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