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Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

Publié le lundi 14 août 2017 à 20h31min

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Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

Dans l’après-midi de ce lundi 14 août 2017, Mme Maïza Sérémé, Procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Ouagadougou, a fait le point sur l’enquête ouverte sur l’attaque terroriste du café Aziz Instanbul. Nous vous proposons l’intégralité de sa déclaration liminaire au cours du point de presse qu’elle a animé.

Déclaration liminaire de Madame le Procureur du Faso lors de son point de presse

Ce dimanche 13 aout 2017, aux environs de 21 heures, un commando de deux (02) jeunes individus de sexe masculin, parvenu à hauteur de l’avenue Kwamé N’Krumah sur une motocyclette, a pris d’assaut la pâtisserie café Aziz Istambul Restaurant à Ouagadougou.

Armés de fusils d’assaut de type AK 47, les deux (02) assaillants ont ouvert le feu sur les clients du café restaurant, causant la mort de dix-huit (18) personnes, et blessant plusieurs autres ;
Grace à la prompte intervention de nos forces de défense et de sécurité, les deux (02) assaillants ont été confinés à l’arrière du bâtiment, où ils ont été mis hors d’état de nuire.

Le bilan provisoire de l’attaque terroriste se résume ainsi qu’il suit :
- Dix huit (18) personnes tuées et pour l’instant quinze (15) formellement identifiées, dont huit (08) Burkinabè, deux (02) Koweitiens, une (01) Canadienne, un (01) Sénégalais , une (01) Nigériane, un (01) Turc et un (01) Français. Trois corps sont en cours d’identification ;
- Deux (02) terroristes tués,
- Vingt-deux (22) blessés dont cinq (05) de nos forces de défense et de sécurité.
- Quarante (40) personnes libérées,
Des dégâts matériels très importants.

Sous la conduite du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou, les enquêteurs de la Gendarmerie Nationale et de la Police Nationale ont ouvert une enquête pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, assassinat, tentative d’assassinat, détention illégale d’armes à feu et de munitions, destruction volontaire aggravée de biens le tout en relation avec une entreprise terroriste, contre X et toutes autres infractions que l’enquête révèlera.

Nous informons les familles des victimes décédées que tous les corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital du District de Bogodogo.
Des actes médico-légaux étant en cours, un communiqué les invitant à l’enlèvement des corps sera diffusé ultérieurement.

Nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
Les propriétaires des moyens roulants et tous autres biens retrouvés sur la scène de crime, sont invités à prendre contact avec l’équipe d’enquête de la Gendarmerie Nationale sise au camp Paspanga.

Afin d’aider à l’identification d’hôtes, de complices ou de facilitateurs éventuels depuis la planification jusqu’à l’exécution de l’attaque terroriste, nous lançons un appel à témoin et invitons toutes personnes désireuses d’apporter son témoignage à se présenter dans l’une des brigades de Gendarmerie de la ville de Ouagadougou ou dans un commissariat de police le plus proche.

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2017 à 21:34, par Mafoi En réponse à : Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

    Mais n’est-il pas possible pour l’avancement de l’enquête de publier les photos des assaillants ou leurs portraits robots ?Vous voulez une collaboration mais les gens qui les auraient éventuellement vus quelque part ou chez quelqu’un ne peuvent pas sans les photos deviner que ce sont eux les terroristes qu’ils avaient aperçu.Il faut arrêter avec ce goût du secret sinon votre appel à témoin risque d’être contreproductif

  • Le 14 août 2017 à 23:04, par ignorant En réponse à : Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

    Mettez egalement un numero telephone car plus efficace en matiere de collect d’information.

  • Le 15 août 2017 à 11:06, par yambia En réponse à : Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

    je vais souvent dans ce restaurant pour acheter des petits gâteaux. j’ai remarqué qu’il y avait toujours 2 hommes des FDS postés de part et d’autres de la porte d’entrée. j’aimerai savoir que sont ils devenus après l’attaque ? puisque tous les deux ne sont pas parmi les victimes.

  • Le 15 août 2017 à 13:09, par Okpayielo En réponse à : Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

    Bonjour à tous !

    Bien dit et je soutiens Internautes 1 et 2 (selon les écrits qui me sont lisibles à l’instant).

    Nous comprenons parfaitement que pour les besoins d’enquête on taise certains détails significatifs.
    Mais il faut aider le citoyen lambda que je suis à contribuer sans perte de temps à l’effort de nos FDS. Un portrait-robot est quand-même du quotidien de nos FDS ! Nos profilers sont payés pour ça.
    Il y a 5-6 jours, présent à kiosque de mon quartier aux environs de 17h, j’ai aperçu 3 éléments en tenue de sport (2 en avant et 1 en léger retrait, d’où ma déduction peut-être erronée que ces individus venaient d’une activité sportive de l’école de mon quartier) conversant en anglais nigérian. C’est même cet anglais nigérian qui a attiré mon attention sans autre fait notable. je sais parfaitement distinguer un individu parlant anglais s’il vient du Nigéria, du Cameroun, du Ghana, du Libéria, des USA ou d’un pays francophone.
    Si éventuellement ce sont des individus suspects, suis-je en mesure de le savoir ?

    Par ailleurs j’ai déjà signalé plusieurs appels téléphoniques provenant de numéros inconnus du réseau malien, mais le commissariat central de police (par l’agent qui a daigné prendre mon appel après plusieurs tentatives infructueuses avec les numéros de police et de gendarmerie donnés pour les cas d’urgence) a banalisé mon appel en disant tout simplement que ce serait du fait d’interférences des réseaux téléphoniques avec le Mali (excusez du peu !). N’en sachant rien je n’ai pas insisté, mais j’ai informé mon ami intime intervenant dans la MINUSMA.

    Ce que je viens de dire ci-dessus ne ferait que soutenir les raisons du manque de confiance du citoyen lambda en nos propres FDS sur la véracité et la capacité de leur engagement à résoudre le problème sécuritaire au Burkina (en commençant par leur premier responsable, l’incapable absolu Simon Compaoré).
    En rappel, si de besoin, la Haute Volta devenue Burkina Faso (de Maurice Yaméogo à l’exécrable Blaise Compaoé) n’a jamais connu autant de problèmes sécuritaires avec tous les régimes connus à ce jour (y compris la fameuse transition) si ce n’est avec le régime des RSS même avec toute la sympathie qu’ils peuvent encore inspirer.
    Reconnaître ses limites peut parfaitement être valorisant.
    RMCK, cessez vos larmes de crocodile et propos de langue de bois (condamnation, journées de deuil national, etc.) : ce ne sont aucun membre de votre famille qui a péri au cours de ces 2 attaques et autre vandalisme ! C’est facile pour vous donc de discourir. Alors, assumez-vous enfin ! En 2020, on verra bien avec le vrai peuple au lieu de ce ramassis de dealers et autres abâtardis de votre clan.

    La Patrie ou la mort, nous vaincrons !

  • Le 15 août 2017 à 20:02, par Le patriote En réponse à : Attaque du café Aziz Instanbul : Le procureur du Faso fait le point de l’enquête

    Ma contribution à nos FDS pour sécuriser les lieux fréquentés par bcp de monde surtout les expatriés. Les gens ne lisent les commentaires des internautes. Après le 15 janvier j’avais proposé comme mesure de sécurité en plus des deux policiers ou gendarmes, les autorités sécuritaires auraient pu mettre toujours des gendarmes et policiers en civile et bien armés en ces lieux et même une unité d’au moins 20 FDS (gendarmes et policiers) derrière les immeubles prête à intervenir rapidement. Il faut qu’on trouve une formule pour minimiser. La gendarmerie avait commencé à nous mettre en confiance avec les opérations de simulation à Ouagadougou mais de mon point de vue il a manqué aussi la simulation du côté des renseignements parce qu’en matière de lutte contre le terrorisme il faut avoir une longueur d’avance sur l’ennemi dans l’information. Et puis j’avais déjà sur le site de netafrique, le département d’Etat informé les américains au Burkina sur des risques d’attentat. A partir de ce moment, je ne fréquentais plus les maquis où il y a beaucoup de monde la nuit. Rien que la semaine dernière un ami m’a invité dans un maquis et une fois sur les lieux je me suis rappeler en lui disant qu’on trouve un endroit un peu caché sans obstacles qui puisse empêcher quelqu’un de fuire et l’ami s’est mis à rire. Je lui ai répondu que la meilleure manière de lutter contre les terroristes c’est d’être prêt à tout moment pour éviter les dégâts. Pour dire qu’au Burkina les gens ne sont pas trop regardant et c’est ce qui nous coûtent cher. On dit qu’il y a menaces et les autorités prennent ça à la légère. Je pense que dès l’instant que nous avons été averti, on devait même parlé de ça à la radio pour alerter la population et que chacun prenne ses dispositions. Cela a manqué. Les autorités ne communiquent suffisamment avec la population sur un fait aussi sérieux qu’une ménace terroriste. A l’avenir c’est pas quelque chose qu’il faut garder secret.

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