Portraits de Thomas Sankara et du père du panafricanisme, le
docteur Kwamé N’Krumah, accrochés en arrière plan du
praesidium. Membres du présidium et hôtesses tous vêtus en
tenue traditionnelle, bref, pas besoin de se renseigner pour se
rendre compte que l’idéologie sankariste planait dans le coin.

L’élection présidentielle et les problèmes au sein de la famille
sankariste, semblaient visiblement être les sujets qui
intéressaient les journalistes. Seriez-vous candidat à l’élection
présidentielle du 13 novembre ? Allez-vous soutenir le candidat
d’un autre parti ? Pourquoi l’entente et l’union ne sont pas de
mise dans la famille sankariste ?

Autant de questions
auxquelles le président du parti a répondu avec subtilité.
S’agissant de son éventuelle candidature aux échéances
électorales à venir, M. Jean-Hubert Bazié président national du
parti, a eu du mal à trancher. En effet, dit-il, "nous sommes
encore à cinq mois des élections". "Il n’y a donc pas lieu de se
presser". Mais, poursuit-il, "nous avons une démarche de
principe qui consiste à voir si notre parti est à même de
compétir".

Dans le cas contraire, la convergence de l’espoir
"pourrait soutenir un candidat d’un autre parti, à condition que ce
parti partage les valeurs que nous prônons", ajoute-t-il.
Pour la Convergence de l’espoir, le groupe pour la prochaine
élection présidentielle "Alternance 2005" a failli dans le choix de
ses candidats. "La candidature unique était possible pour peu
que des critères objectifs et bien définis soient arrêtés", dit-elle.
Quant à la division au sein de la famille sankariste, M. Bazié
affirme que "la fusion ne se fait pas à tort et à travers".
Pour l’ex vice-président de l’Union pour la
Renaissance/Mouvement sankariste (UNIR/MS), l’union entre
sankaristes est certes louable, mais elle ne sera pas possible
si l’on résume le sankarisme à "une simple déclinaison du nom
en "isme".

Dans la déclaration liminaire qui a précédé les débats entre
journalistes et responsables du parti, le secrétaire permanent
de la Convergence de l’espoir, Ibrahim Maré, a affirmé que le
parti, durant un an a travaillé à se faire connaître des
populations burkinabè, à assurer sa structuration et son
implantation dans les villes et campagnes. Toute chose qui a
été possible grâce à des "camarades courageux et dévoués".
Pour Jean-Hubert Bazié, le bilan après un an d’existence est
satisfaisant même si, reconnaît-il, beaucoup d’efforts restent à
fournir, le parti n’étant représenté que dans seulement 1/3 des
provinces.

Aubin Oubé GUEBRE (Stagiaire)
Le Pays