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EBOMAF au Bénin : Top départ d’un nouveau marché de plus de 160 milliards

Publié le dimanche 6 août 2017 à 23h46min

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EBOMAF au Bénin : Top départ d’un nouveau marché de plus de 160 milliards

L’Entreprise Bonkoungou Mahamadou et Fils (EBOMAF) renforce son assise au Bénin. Pour la réhabilitation du tronçon Dassa-Savalou-Djougou, l’aménagement et le bitumage d’autres bretelles, le tout d’une longueur de 270,532 kilomètres, le gouvernement a fait appel à l’entreprise qui a déjà convaincu par d’autres réalisations dans ce pays. Le lancement des travaux qui coutera plus de 160 milliard F CFA a eu lieu le 4 aout 2017 dans la commune de Savalou. Le ministre béninois des infrastructures et des transports a donné le coup d’envoi des travaux dont la durée est de 36 mois.

La fine pluie en cette journée du 4 aout 2017 n’a pas découragé les populations sorties nombreuses pour être témoin du début de la fin de leur calvaire. Ce calvaire, nous l’avons vécu en ralliant par la route Savalou, en provenance du Togo. Cette commune du département des montagnes, à plus de 200 km de Cotonou n’attendait que cela. La dégradation avancée du bitume a été cause d’accidents, de ralentissement des échanges commerciaux et de bien d’autres désagréments.

Pourtant, cette infrastructure longue de 255,732 km est un maillon important du corridor ouest africain (Cotonou-Ouagadougou-Bamako). Elle est aussi une cession de la route inter-Etat n°3 qui va de Dassa-Savalou-Djougou-Natitingou-Porga, pour déboucher sur la frontière avec le Burkina Faso.

Poignée de main après le dévoilement du panneau de chantier

Les autorités béninoises ont alors entrepris la réhabilitation du tronçon de 255,732 km ainsi que l’aménagement et le bitumage des bretelles Bassila-Manigri (9,3 km), Prèkètè-frontière du Togo (0,8 km) et Bassila-frontière du Togo (4,7 km). D’une longueur totale de 270,532 km, le montant des travaux est estimé à 161 287 087 621 F CFA. Ce montant n’est pas dédié exclusivement aux travaux. Il faut y soustraire 18% pour la TVA (24 milliards), une provision de 6 milliards pour le contrôle et la surveillance des travaux, et plus de 100 millions pour le déplacement du réseau. C’est sous le modèle partenariat public privé que le projet sera exécuté pour un délai de 36 mois.

« Nous avons plus que des capacités pour réaliser le travail », répond le président directeur général de EBOMAF quand on lui demande si son entreprise dispose de ressources humaine et matérielle pour être dans le délai. Pour lui, le système de financement de ce projet est une réponse face à la conjoncture. « Les choses ont évolué, il n’y a plus de bailleurs de fonds qui donnent 30 ans de crédit, c’est à nous africains de construire l’Afrique », a soutenu Mahamadou Bonkoungou.

Il est soutenu dans ses propos par le ministre béninois des infrastructures et des transports, Hervé Hehomey. « Aujourd’hui, les financements traditionnels deviennent de plus en plus rares. Nous avons donc recours au mode de partenariat public privé pour financer nos projets. Nous avons eu de très bonnes conditions financières avec EBOMAF, c’est ce qui a motivé le gouvernement à conclure ce marché ».

Une route pas comme les autres ?

Gandjegni Awoyo, 14e roi de Savalou n’a pas voulu se faire raconter l’événement

A l’auto-gare de la commune de Savalou, juste à côté de l’aire de la foire et de la fête d’igname, c’était la fête ce 4 aout 2017. Au milieu des gros engins de l’entreprise EBOMAF, autorités politiques, coutumières étaient là.
Foi du maire de Savalou, la réhabilitation du tronçon Dassa-Savalou-Djougou va soulager les peines des usagers et booster non seulement l’économie béninoise, mais aussi celle des pays de l’inter land (Burkina Faso, Mali, Togo). « Cette route est l’espoir du développement économique, social et culturel des communes qu’elles traversent.

La population est sortie massivement pour le lancement des travaux

Elle facilitera l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation en tout sécurité, leur acheminement à moindre cout vers le reste du pays et relèvera l’impact économique de ces communes sur l’économie toute entière… », a expliqué Prospère Iroukoura avant d’exprimer son impatience. « Nous sommes hâte de voir s’achever ces travaux ».
Après la présentation des caractéristiques techniques de la route qui sera réhabilitée, le directeur général des infrastructures, Jacques Ayadji s’est voulu convainquant. « Ça ne sera pas une route comme celle que nous avons ».

Un tronçon qui rapproche les peuples

Le ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hehomey

Mieux, la route renforcera l’intégration sous régionale et c’est la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Marie Odile Atanasso qui le dit. « Ces Tavaux lèvent les barrières entre les peuples et favorisent le brassage culturel et la croissance économique. La région deviendra un pôle, un carrefour important de rencontres et d’échanges commerciaux et socio-culturels avec les pays voisins (Burkina et Togo) ».

Le gouvernement du président Patrice Talon, selon le ministre des infrastructures et des transports, Hervé Hehomey, s’est résolument engagé à promouvoir des services de transport routier efficaces pour soutenir la croissance économique et œuvrer au bien-être social des béninois. Et cela passe par la modernisation de ce réseau, son entretien périodique, et le développement des routes rurales. Cela répond à une vision à long terme, à entendre le ministre.
« Notre pays doit évoluer de sa situation de pays de transit, vers une véritable plateforme de service logistique et d’exportation ».

Le PDG de EBOMAF entouré des autorités politiques et coutumières

Les travaux confiés à l’entreprise EBOMAF, permettront entre autre, a poursuivi le ministre, d’améliorer les conditions et le cout des transports des personnes et des biens, par l’augmentation du niveau de service de la route. Diminution du temps de parcours, désenclavement des zones traversées, réduction des accidents de la circulation par l’amélioration de la sécurité routière, écoulement des produits agricoles vers les grands points…sont d’autres avantages que va conférer le tronçon une fois réhabilité.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net

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  • Nous avons plus que des capacités pour relever le défi, a rassuré Mahamadou (...)
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