Porté sur les fonts baptismaux le 16 juin 2004, ce parti d’obédience sankariste a voulu faire le point d’une année d’existence avec les journalistes. De ce bilan, il est ressorti que le parti est implanté dans une province sur trois du Burkina et que les Burkinabè lui accordent "une sympathie grandissante" qui les conforte dans l’idée qu’ils ont eu "raison" de créer l’Espoir. Car, "il fallait absolument formaliser le courant des démocrates fidèles aux idéaux de Thomas Sankara en une organisation solide, crédible parce que digne de confiance".

Les débats proprement dits ont porté sur la position du parti par rapport aux forces politiques en présence (principalement l’opposition) son éventuelle candidature à la présidientelle à venir et la récente annulation de la dette du Burkina Faso.

Sur le premier point, Jean-Hubert Bazié a noté que le champ politique est "un capharnaüm où il y a des dilettantes, des canetons, des gazelles...". Toutes choses qui commandent la circonspection et l’analyse avant de se déterminer pour tel ou tel Camp.

Ce qui lui fait dire que même si la Convergence n’a pas dit qu’elle ne se "présenterait pas" à la présidentielle, elle n’a pas non plus choisi le candidat pour lequel elle "roulerait".

Nous attendons de voir et nous ne comptons aucunement "devancer l’iguane dans l’eau". Cela sans l’impertinence aucune, car il faisait ainsi référence à Blaise Compaoré.

Quant à ses "frères en religion", Bazié pense que le Sankarisme ne saurait se résumer à une simple déclinaison d’un nom en "isme". Concernant "Alternance 2005" le président de La Convergence de l’Espoir pense que "s’ils voulaient la victoire ils auraient pu s’entendre sur des critères objectifs pour avoir un seul candidat".

Il ne sert donc à rien de "faire le dindon gonflé", quand on est dans une union de "l’hyène et du lièvre" pour chasser le lion. Car, si on réussit, l’hyène se rendra compte à nouveau que "le lièvre est consommable".

A propos de l’annulation de la dette du Tiers-monde, Jean-Hubert Bazié affirme que "ce n’est pas parce que l’on met du coton sur une plaie qu’elle va guérir". Tant que les structures "ne changeront pas", l’exploitation durera.

Boubakar SY
Sidwaya