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Fonction publique burkinabè : Les inspecteurs et contrôleurs du travail en sit-in pour 48 heures

Publié le mercredi 26 juillet 2017 à 00h20min

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Fonction publique burkinabè : Les inspecteurs et contrôleurs du travail en sit-in pour 48 heures

Ce mardi 25 juillet 2017, le syndicat autonome des inspecteurs et contrôleurs du travail (SYNACIT), a tenu un sit-in au ministère de la fonction publique de 7h à 12h. Pour cause, le non-respect de certains points de leur plateforme revendicative officialisée depuis 4 ans.

Les inspecteurs et contrôleurs du travail sont en sit-in de 7h à 12h à compter de ce mardi 25 juillet 2017 pour réclamer ente autres : l’octroi de matériel roulant, des locaux adéquats pour le travail, l’exécution de l’arrêté conjoint signé par le ministre de la fonction publique et le ministre des finances en 2015 qui prévoit un certain nombre de prestations (des ordinateurs portables, des téléphones portables, des crédits de communication, des kits de connexion, des kits juridiques et du carburant) aux inspecteurs et contrôleurs du travail pour les soulager des charges qui pèsent sur eux.

A nos jours, cette convention n’est pas respectée et selon le SG du syndicat, M. SANON Fatogma. Selon elle, depuis sa signature, cette convention n’a jamais été entièrement et régulièrement respectée. Et ce mouvement, selon les plaignants, vise à interpeller les autorités pour qu’elles fassent un effort. Qu’elles se penchent sur les kits juridiques, les ordinateurs portables et les téléphones portables, à défaut de tout régler.

Les manifestants demandent aussi l’octroi d’une indemnité de conciliation. Car la conciliation n’est pas la mission des inspecteurs et contrôleurs, leur mission c’est le contrôle. En plus, dans cette tâche qui n’est pas la leur, ils ne disposent que d’un seul véhicule pour la visite de terrain dans la région du centre. Ce qui ne permet pas d’être efficace.

Toujours selon les inspecteurs et contrôleurs du travail, il y a que la conciliation prend tout leur temps. Ce qui les empêche d’accomplir correctement la mission principale à eux confiée. A ce sujet, c’est unanimement qu’ils consentent à ce que le gouvernement confie cette tâche à d’autres personnes. Sur cette question, ils disent être intransigeants cette fois-ci. Ils ne retourneront pas dans leurs bureaux sans un engagement ferme et clair de la part du gouvernement.

Le sit-in des spécialistes de la législation du travail est prévu pour se poursuivre demain 26 juillet 2017. Un préavis de grève a déjà été déposé pour le 2 et le 3 aout. D’ici là, ils déposeront un autre préavis pour d’autres mouvements. Selon eux, il faut cela car le dialogue que le ministre dit tenter d’instaurer n’est pas sincère. Pour eux, il ne débat pas sur le fond et la légalité de la revendication mais joue sur l’opportunité. « On ne peut pas promouvoir la légalité et ignorer cette même légalité quand des citoyens de ce pays réclament sur la base de cette légalité », a commenté M. SANON. Lui et ses camarades refusent de laisser les textes et de se baser sur les opportunités pour revendiquer.

Les acteurs du syndicat accusent le gouvernement de réaliser des exploits ailleurs en signant des protocoles, en créant de nouveaux droits pour des gens qui n’en disposaient pas. Ils disent féliciter ce que les luttes ont donné à certains syndicats. Mais tiennent à souligner que si ailleurs ils sont à mesure de s’accorder sur un minimum pour que les travailleurs n’aillent pas en mouvement, ceux qui gouvernent devraient pouvoir en faire autant pour le SYNACIT. Ils se disent conscients que des travailleurs vont payer le prix de leur mouvement d’humeur, et ils affirment le regretter.
A nos jours, les inspecteurs et contrôleurs du travail disent recevoir les crédits de communication et le carburant. Mais cela est insuffisant et ce n’est pas nouveau selon eux. Ils réclament la réalisation intégrale de l’arrêté.

Quand le préavis a été déposé, les dirigeants les ont invités à discuter. A leur grande surprise, c’était plutôt une rencontre pour demander de lever le mot d’ordre. Le SG précise que cela a été fait sous un ton menaçant mais « à notre âge, on ne peut plus nous effrayer et nous sommes conscients que nous sommes sur la voie de la légalité » s’exclame le SG du syndicat.

Aussi, une rencontre a été fixée au 28 juillet pour un dialogue. Mais ils ont décidé de ne pas lever le préavis. Car déclare M. SANON, « ce n’est pas une première fois qu’ils demandent de lever le mot d’ordre et quand ce fut fait, n’ayant pas de pression, ils ont refusé d’appliquer ce que eux-mêmes avaient pris l’engagement de faire. Des promesses ont été faites en mars et à nos jours aucune réalisation. Un comité a travaillé sur leur plateforme revendicative. Les conclusions ont été transmises le 30 juin et jusque-là, rien n’est fait. Aujourd’hui avec le préavis déposé, ils demandent à discuter sur cette même plateforme qui a suscité la mise en place du comité ». Cela démontre selon eux le manque de volonté de leur vis à vis.

Ils se disent prêts à attendre, mais avec une volonté claire et des engagements fermes.

Ernestine W. Ouédraogo
Lefaso.net

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