LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

Publié le lundi 24 juillet 2017 à 12h31min

PARTAGER :                          
Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

C’est sur ses épaules que repose le secrétariat permanent du Plan national de développement économique et social (PNDES), ce référentiel de développement du Burkina Faso pour la période 2016-2020 qui a séduit les investisseurs à Paris, en décembre 2016. Alain Siri, puisque c’est de lui qu’il s’agit, depuis sa nomination le 9 mars 2017 est à la tâche pour mener à bien la coordination du suivi-évaluation de la mise en œuvre du PNDES. Dans une interview qu’il nous a accordée en ligne le 20 juillet dernier, l’homme nous parle de l’actualité brûlante au niveau de son institution, de la récente loi sur le partenariat Public-Privé, des conditions nécessaires pour la réussite du PNDES et de l’état de mobilisation des financements de ce référentiel de développement. Lisez !

Lefaso.net : Vous avez été nommé Secrétaire permanent du Plan national de développement économique et social (PNDES) depuis le 9 mars dernier. Dites-nous quelle est l’actualité au niveau de l’institution dont vous avez la charge ?

A.S : Je vous remercie pour l’opportunité que vous m’offrez de parler du Secrétariat permanent du Plan national de développement économique et social (SP/PNDES) et des actions que nous menons au quotidien.
La structure que je dirige se porte de mieux en mieux. Elle s’étoffe en personnel et en capacité de travail. Après ma nomination et celles de trois chefs de département et du conseiller technique principal, le 06 avril 2017, l’équipe a été renforcée par la suite avec la nomination de chargés d’études pour l’atteinte de ses missions.

Le SP/PNDES assume activement son rôle d’organe technique de coordination du suivi-évaluation de la mise en œuvre du PNDES. A ce titre, il est chargé entre autres de : (i) la conception, la diffusion des outils de suivi-évaluation auprès des acteurs en charge de la mise du Plan ; (ii) le renforcement des capacités de ces ceux-ci à l’utilisation de ces outils ; (iii) la collecte des données nécessaires à l’appréciation de l’exécution physique et financière du PNDES ; (iv) la production de rapports sur l’état de la mise en œuvre du PNDES et ses impacts ; (v) la conception et la mise en œuvre de la politique de communication sur le PNDES ; (vi) la préparation et l’organisation des sessions du comité national de pilotage du PNDES et du comité technique national du PNDES.

Ces missions sont importantes, bien entendu, car de la qualité du Suivi-évaluation dépend en partie, la réussite de la mise en œuvre du Plan. Cela dit, la réalisation des investissements et des réformes prévues dans le PNDES relève principalement des ministères et des collectivités territoriales.

Relativement aux attributions du Secrétariat permanent, vous vous souviendrez que lefaso.net a couvert le 19 mai 2017, la session du Comité technique national du PNDES et le 9 juin 2017, celle du Comité national de pilotage du PNDES que ma structure a organisée afin de soumettre à l’appréciation des membres des deux organes de pilotage du PNDES, le projet de rapport global de performance 2016 de la mise en œuvre.

Pour évoquer l’actualité brulante du moment au sein du SP/PNDES, je dois informer que mes services sont à pied d’œuvre pour accompagner les acteurs en charge de la mise en œuvre des réformes et des investissements, dans la préparation des rapports sectoriels et régionaux à mi-parcours au titre de l’année 2017.

A cela s’ajoute, l’accompagnement technique des acteurs pour rendre disponibles les politiques sectorielles, pour maitriser les outils de programmation et de capitalisation des actions du PNDES et la conduite d’activités au quotidien rentrant dans le cadre du suivi-évaluation du Plan.

En outre, nous travaillons à renforcer la communication sur le PNDES, à travers l’animation de conférence et la participation à des émissions organisées par des médias. Nous travaillons également à la définition d’une stratégie de communication intégrale sur la mise en œuvre du PNDES.

Lefaso.net : Le PNDES, un vaste programme pour une transformation structurelle de l’économie et une croissance forte et durable. Quelles doivent être les conditions pour que ce vaste chantier fasse mieux que la SCADD, son aînée ?

A.S : Précisions d’abord que le PNDES n’est pas un programme, mais un Plan nation d’organisation, d’orientation du développement. Il est à l’image de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), ce que les spécialistes des publiques appellent, référentiel de développement. Il ambitionne de transformer la structure de notre économie par la génération d’une croissance forte, inclusive, résiliente et créatrice d’emplois décents pour tous. Pour y parvenir, un certain nombre de conditions, favorables à l’action publique doivent être remplies. Il s’agit de la paix sociale, de la sécurité des personnes et des biens, de l’engagement de tous les acteurs ainsi que l’amenuisement des aléas économiques défavorables (sécheresse, fluctuation défavorable des cours des matières premières exportées, du pétrole, des devises, etc.).

L’engagement des plus hautes autorités, à savoir leurs Excellences Monsieur le président du Faso et Monsieur le Premier ministre est élevé et est des plus palpables. En revanche, même si les efforts de sécurisation du pays commencent à porter leurs fruits, le climat social reste marqué par des tensions qui paralysent par endroit, l’administration publique et la bonne exécution des projets inscrits dans le PNDES.
Par rapport à la période de la SCADD, caractérisée dès son début de mise en œuvre, au premier trimestre 2011, par la grave mutinerie des soldats, suivie par la fronde sociale des années 2012 et 2013 et l’incertitude politique qui a culminé en insurrection populaire les 30 et 31 octobre 2014, suivie d’une transition politique difficile en 2015, on peut faire le constat que grâce aux actions que mène le gouvernement (politique de défense et sécurité, dialogue social) le pays est à l’abri de ce genre d’aléas. De même, les aléas macroéconomiques cités plus hauts ne se sont pas amplifiés. De ce fait, le PNDES se met en œuvre sous de meilleurs auspices.

Concernant l’action publique, elle est clairement définie à travers le PNDES et ses instruments de mise en œuvre que sont les politiques, programmes, projets et reformes. En revanche, des progrès substantiels restent à accomplir en termes de mobilisation des ressources propres pour le financement du Plan, des reformes afin d’améliorer le climat des affaires, la justice commerciale et rendre plus performante et moderne l’administration publique.

Lefaso.net : A la Conférence de Paris, le Burkina Faso avait présenté aux bailleurs de fonds 83 projets structurants. Les études de faisabilité de certains étaient bouclées pendant que d’autres étaient encore en cours. Quelle est la situation aujourd’hui ?

A.S : C’est vrai, lors de la conférence de Paris tenue les 7 et 8 décembre 2016, nombre de projets ne disposait pas d’études de faisabilité, ni même d’une documentation sommaire. A la date d’avril 2017, l’état de préparation des projets a significativement évolué et dans le bon sens. En effet, on dénombrait cinquante-deux (52) projets dont le niveau de maturité permettant de soumettre aux partenaires techniques et financiers, des requêtes de financement ou selon le cas de lancer le processus de consultation de partenaires privés. Il s’agit donc des projets pour lesquels l’on dispose d’études de faisabilité. Douze (12) projets avaient leurs études de faisabilité en cours d’élaboration, cinq (5) disposaient de termes de référence d’études de faisabilité et enfin seulement quinze (15) projets ne disposent pas encore de documentation permettant d’apprécier leur maturité.

Cette situation est évolutive et vous savez sans doute que les derniers conseils de ministres ont décidé de lancer la réalisation d’études de faisabilité de projets d’envergure tels que ceux des barrages de Ouéssa, Banwali et Bassiéri pour un coût de 7,7 milliards F.CFA.

Enfin, à propos de la réalisation des études de faisabilité, il faudra attirer l’attention des lecteurs sur le fait qu’il s’agit d’études assez complexes qui combinent des analyses techniques aux études sociales et environnementales et qui nécessitent d’importants moyens financiers dont le déboursement n’est pas aisé, y compris pour l’Etat.

Lefaso.net : L’actualité économique est marquée par la récente adoption de la loi sur l’allègement des procédures de passation de la commande publique dans le cadre du partenariat Public-privé. La raison avancée par le gouvernement est la faiblesse du taux d’exécution du budget d’investissement qui n’aurait pas atteint 30% du fait de la lourdeur des procédures de contractualisation. Pensez-vous que cette loi va motiver davantage les investisseurs à venir au Burkina Faso dans le cadre du PNDES ?

A.S : Comme vous le devinez sans doute, la mise en œuvre réussie du PNDES passe par un niveau d’exécution satisfaisant des investissements, notamment à travers les partenariats public-privé. Depuis la conférence de Paris pour le financement du PNDES, ils sont déjà nombreux, les investisseurs intéressés à proposer leurs services pour la réalisation des projets structurants du PNDES.

L’adoption de la loi sur l’allègement des procédures de passation de la commande publique dans le cadre du Partenariat Public-Privé (PPP) vise surtout à accélérer la contractualisation dans le cadre des PPP et par ricochet, l’exécution des projets. Qui dit entente directe insinue qu’il y a déjà de potentiels fournisseurs de servir ou de potentiels investisseurs.

Quant à l’attrait des investisseurs au Burkina Faso, il dépend de facteurs allant au-delà de la célérité de la négociation des contrats de PPP. Ceux-ci tiennent notamment à la stabilité macroéconomique, à l’environnement des affaires, à la stabilité politique, à la sécurité, à la qualité des infrastructures et les opportunités d’investissements.
Ces facteurs s’améliorent de jour en jour grâce aux efforts en matière de sécurité, de renforcement de la transparence, de la qualité de la justice et de l’amélioration du climat des affaires. Avec le PNDES, les opportunités d’investissements au Burkina Faso ont été plus que jamais mises en évidence.

Je dois toutefois, aviser que la loi à laquelle vous faites référence est applicable à des projets relevant des secteurs biens précis, notamment, l’agriculture, l’élevage, l’éducation, l’énergie, la santé, les infrastructures, l’eau et les questions humanitaires. Elle n’abroge pas non plus la loi 020-2013/AN portant régime juridique du partenariat public-privé qui continue d’être appliquée aux projets qui ne sont pas concernés par la loi sur l’allègement des procédures de passation de la commande publique dans le cadre du partenariat Public-privé.

Lefaso.net : Quel rôle jouera le secrétaire permanent du PNDES dans la mise en œuvre de cette loi sur les PPP ?

A.S : Le SP/PNDES n’est pas une structure d’exécution des projets et programmes, mais une structure technique de coordination du suivi-évaluation du PNDES. Toutefois dans son rôle de suivi et d’évaluation, il travaillera en étroite collaboration avec les maitres d’œuvre des projets PPP, pour le suivi de leur exécution. De même le SP/PNDES pourrait apporter un avis technique sur les projets de contrat afin de contribuer à la conclusion de contrats PPP qui sont les plus en phase avec les résultats escomptés du PNDES.

Lefaso.net : Le 30 juin dernier à l’Assemblée nationale, Mme le ministre de l’économie et des finances a annoncé que le gouvernement avait revu ses ambitions à la baisse en ce qui concerne les appuis budgétaires car les financements des partenaires étaient « timides » en ce qui concerne ces types d’appuis. Est-ce déjà un signe que les promesses de 18 000 milliards de F CFA ne seront pas respectées ?

A.S : Au lieu de dire « promesses » de 18 000 milliards FCFA, j’utiliserais le terme « intention » de financement. Ces intentions de financement offrent surtout une opportunité au Burkina Faso de choisir les financements les plus avantageux pour combler le besoin de financement du PNDES qui s’élevait à 5570,2 milliards de F CFA.

Les appuis budgétaires avec les appuis projets des partenaires institutionnels constituent une composante du financement à côté des PPP et d’autres formes de financement. Les appuis budgétaires dépendent aussi des cycles de programmation de l’appui au pays des partenaires institutionnels. Le volume de leurs appuis au budget n’est pas linéaire : il peut y avoir des années de haut et des années de bas. L’essentiel pour nous est d’arriver à mobiliser les financements à la hauteur du besoin exprimé.

Dans ce sens les efforts se poursuivent. Depuis la conférence de Paris, le Ministère de l’économie, des finances et du développement a entrepris le dialogue avec les partenaires qui se sont engagés à accompagner le Burkina Faso.

À la date d’avril 2017, le point fait des financements acquis fait état d’une mobilisation de 930 912 752 352 FCFA auprès de partenaires multilatéraux, bilatéraux, d’organisations non gouvernementales et privés (Partenariat public-privé). Les dons cumulés s’élèvent à 549 492 252 277 FCFA et les prêts 381 420 500 075 FCFA. Le montant total des conventions signées de 2016 au 10 avril 2017, représente ainsi près de 17% du besoin de financement exprimé (5, 570,2 milliards FCFA). C’est une performance appréciable.

Lefaso.net : Les syndicats des impôts et du trésor sont en sit-in de 96h depuis le 18 juillet. Ce énième mouvement d’humeur a-t-il des conséquences sur le secrétariat permanent ? Si Oui lesquels ?

A.S : Comme souligné plus haut, le SP/PNDES n’a pas la charge de l’exécution des projets et programmes du PNDES. L’exécution desdits projets et programmes incombe aux différents ministères et aux collectivités territoriales. De ce fait, pour nous le mouvement d’humeur des syndicats cités a pour le moment peu d’impact sur le SP/PNDES lui-même. En revanche, pour les structures d’exécution des projets et programmes qui effectuent de nombreuses opérations au trésor et qui accomplissent autant de formalités fiscales, il va sans dire qu’elles ont pu être plus sévèrement affectées.

Si ces mouvements perduraient, cela pourrait retarder l’atteinte des résultats attendus de la mise en œuvre du PNDES.

Lefaso.net : Un dernier mot ?

A.S : Je vous remercie à nouveau et souhaite que vous puissiez nous accompagner à rehausser la visibilité des actions rentrant dans le cadre de la mise en œuvre du PNDES.

Interview réalisée par Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 juillet 2017 à 06:39, par rassagl-yé En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du PNDES

    Question : mobiliser est ol synonyme d’allouer combien dépensé

  • Le 24 juillet 2017 à 07:44, par ngoonga En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du PNDES

    Ceux qui ne croyaient pas n’auront même pas leurs yeux pour pleurer. Je pense que le gouvernement actuel bas des ailles pour sortir le Burkina de l’impasse et nous devons les accompagner malgré nos divergences car c’est une question d’intérêt National.

  • Le 24 juillet 2017 à 09:11, par toe En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    SP tous mes encouragements. Il faudrait que nous apprennions à faire confiance à nos cadres. Nous avons des compétences prêtes à servir la nation. Laissons les travailler et apprécions les aux résultats.

  • Le 24 juillet 2017 à 09:37, par Disons-nous La Vérité En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    C’est bob comme bilan à mis parcours mais ce n’est pas arrivé comme on le dit couramment.900 Milliards de mobiliser en 19 mois depuis le début du PNDES en janvier 2017.C’est très peu pour une promesse de 18 MILLE MILLIARDS en 5 ans.A cette allure,à la fin des 5 ans,on pourrait mobiliser au moins 2 842 mille milliards,soit 15,78% de taux de recouvrement.Monsieur le Secrétaire permanent redoubler d’effort ;allez vers ceux-là qui vous ont promis devant les caméras et devant le monde entier pour mobiliser ces fonds dont notre pays a grandement besoin pour son développement.Élaborez des projets structurants ,productifs.Nous avons des besoins en infrastructures routières dans la région de l’EST,BOUCLE DU MOUHOUN,BOULGOU,le SAHEL,le NORD et j’en passe.Les populations de ces zones veulent des routes bitumées bien faites pour rendre florissant leur commerce,pour écouler leurs produits agricoles et pastoraux.Ce ne sont pas les besoins qui manquent mais ce sont les financements qui font défaut.Et nous avons cette belle occasion pour réaliser ces projets.Monsieur le Secrétaire,à vos bâtons et parcourez tous les bailleurs de fonds qui ont promis.Sinon 15,79% de taux de mobilisation en cinq ans,la moisson est faible.

    • Le 24 juillet 2017 à 11:03, par lewang En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

      Je pense humblement qu’il ne faut pas rapporter le taux de 17% au 19 mois ( à partir de l’investiture du président) mais de 7 à 8 mois (à partir de la conférence de Paris, mais aussi à 5 mille milliards (besoin de financement complémentaire) et non 18 mille milliards (intention de financement). Si on regard l’un dans l’autre je pense que la tendance est bonne : 17% sur 5 mille Milliards en 7 mois fera plus 100% pour le reste du mandat. Les 18 mille milliards d’intention triple la chance du gouvernement de mobiliser les 5 mille milliards. Si une promesse est défaillante elle peut se retourner vers deux autres toujours potentielles. c’est comme cela que moi j’analyse ces promesses sur le PNDES. et avec plus de détermination je crois que c’est faisable. J’encourage les journalistes à aller vers le SP pour nous donner régulièrement l’évolution de la situation (une fois par mois ou par trimestre par exemple). Bon vent à vous

    • Le 24 juillet 2017 à 19:42, par Sidpawalemdé Sebgo En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

      Merci, "lewang", pour cette mise au point. Et aussi pour la courtoisie et "l’humilité". Pour ma part, je crois que l’intervention de "Disons nous la vérité" est la conséquence d’une lecture en diagonale de l’article, puisque toutes les précisions que vous donnez sont déjà citées par le secrétaire permanent Alain Siri.
      Surtout qu’il renchérit en disant que "les projets, il y en a, ce sont les financements qui manquent" alors même que le SP explique dans l’interview que des intentions de financements à hauteur de 18.000 milliards sont disponibles pour des besoins exprimés pour "seulement" 5.000 milliards. Alain Siri explique qu’une idée n’est pas un projet exécutable, et c’est justement ces études techniques et financières détaillées qu’attendent les partenaires pour donner leur accord définitif. Cela signifie que le principal problème aujourd’hui, c’est la capacité de la partie Burkinabè à faire élaborer rapidement les études techniques, financières, économiques, sociales et environnementales de ces "idées" que vous appelez pompeusement "projets". L’état doit donc :

      1°) Cibler l’idée, 2°) rédiger les termes de référence des études, 3°) trouver le financement de l’étude, 4°) lancer les appels d’offres, 5°) choisir et contractualiser les prestataires de l’étude, 6°) recevoir les résultats et et les valider avant de 7°) les présenter au bailleurs potentiels.

      Tout le monde peut comprendre que cela prend DU TEMPS, figurez vous, et comme "lewang" le dit si bien on peut se féliciter que 17% soit acquis en moins de 12 mois après la table ronde. Comme les premiers financements sont acquis, une partie pourra être consacrée à financer les études manquantes et ainsi accélérer le processus pour atteindre sinon dépasser l’objectif de 5.000 milliards.

      Soit dit aussi en passant, le chiffre de 900 milliards donné par le SP ne comprend visiblement pas les environs 1.700 milliards que le gouvernement veut contractualiser en PPP dans les 6 prochains mois. Cela nous amènerait à environs 2.600 milliards d’investissements extérieurs soit 50% de l’objectif en 12 ou 15 mois à peine.

      Alors le pessimisme de "Disons nous la vérité" est pour le moins prématuré, et au pire peu patriotique car sentant le désir de voir échouer le PNDES qui n’est pourtant pas le plan de développement de la famille Roch Kaboré ou du MPP mais bel et bien celui de la population Burkinabè. Tant mieux pour eux (et tant pis pour leurs adversaires) si leur réussite leur vaut des bénéfices politiques, mais ce n’est pas pour cela qu’on va préférer que le pays reste dans le sous-développement. Et n’oublions pas que la réussite n’est pas seulement économique, on pourrait les sanctionner dans les urnes pour d’autres aspects de leur gouvernance. Ou bien ???

  • Le 24 juillet 2017 à 10:01, par Doul En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    Sauf meconnaissance de notre part, le SP/PNDES dans sa composition ne dispose pas d’un departement charge des questions environnementales et sociales. En rappel, la mise en eau du barrage du barrage de Samendeni a ete effective dans ce mois de juillet 2017 apres plusieurs annees de report suite a des crises entre le PDIS et les personnes affectees PAP. La cause, la mise mise en oeuvre du PGES a ete negligee et baclee a l’amont. L’aeroport de Donsin connait ces memes problemes avec le PGES. On peut citer egalement le barrage de GUITTI. Bref, nous devons tirer des lecons de nos erreurs.

  • Le 24 juillet 2017 à 15:05, par Gorko En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    A ce rythme Ablassé Ouédraogo le mossi musulman du plateau central président su Faso Autrement risque de faire des crises (insomniques, cardiaques et autres).
    Courage à vous

  • Le 24 juillet 2017 à 15:23, par Cheikh En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    Humm ! Très ravi quant à moi, de constater qu’aujourd’hui les mentalités convergent sur des sujets tels que celui-là ! Divergence d’opinions oui, mais solidarité autour du mot d’ordre Le "Faso d’abord et le reste après". Vivement que les choses continuent toujours dans ce sens, si nous souhaitons vraiment voir cette seule chose que nous avons encore en commun, sortir de l’impasse !

  • Le 24 juillet 2017 à 17:22, par YAAM SOBA En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    le panier de la ménagère s’amenuise.les prix des denrées de premières nécessité ne fait que flamber ! c’est donc ça le PNDES ?

  • Le 24 juillet 2017 à 22:21, par Foutèse En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    Il faut être un idiot pour croire à çà, à supposer que cela même soit vrai 900 milliards pour 18 000 milliards mendiés, c’est bien dommage. En aucun moment on ne peut croire à ces gens-là, on a simplement dit à Mr SIRI de se faire entendre de faire du bruit pour que le peuple MOUTON entende.

  • Le 24 juillet 2017 à 22:38, par Foutèse En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    Avec les grèves et autres calamités l’état n’a rien mobilisé comme fonds qui montre son sérieux avec les pauvres donateurs ; ensuite le manda du mpp est près qu’à terme, il ne leur reste que 17 mois de travail à proprement dit, et advienne que pourra il ne seront plus aux affaires, dites moi comment ils pourront avoir de l’argent et avec qui ?, raison pour laquelle ils ont pris le raccourci avec le fameux PPP comme nouvelle trouvaille pour berner encore les petits esprits, alors que çà même c’est le comble des combles ; payer le poisson dans l’eau trouble à moins que l’on soit vraiment un sot.

  • Le 25 juillet 2017 à 15:55, par Bramogo En réponse à : Financement du PNDES : Plus de 900 milliards de F CFA déjà mobilisés, selon Alain Siri, secrétaire permanent du Plan

    Hum, soyons optimiste au moins jusqu’en fin 2018. Les jugements sont encore précoces. Laissons juste un peu de temps a nos cadres et gouvernants avant de les discréditer.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
PNDES : L’évaluation des trois premières années validée