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Coopération Burkina-Côte d’Ivoire : Ouagadougou prépare le bilan de Yamoussoukro 2016

Publié le mardi 18 juillet 2017 à 00h20min

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Coopération Burkina-Côte d’Ivoire : Ouagadougou prépare le bilan de Yamoussoukro 2016

C’est le dernier virage pour le VIème Traité d’Amitié et de Coopération Burkina-Côte d’Ivoire (TAC). Après les travaux des experts des deux pays, entamés le 13 juillet 2017, c’est le Conseil conjoint de gouvernements qui s’est tenu ce lundi 17 juillet 2017 au Centre international de Conférences de Ouaga 2000. Cette rencontre qui a été présidée par les Premiers ministres des deux pays a permis de passer en revue le rapport des experts sur les points inscrits à l’ordre du jour de ce rendez-vous.

Selon des sources du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabè de l’extérieur, les relations diplomatiques entre les deux Etats remontent au 30 décembre 1966. Elles s’appuient sur des liens déjà fondés par l’histoire, la géographie, la culture, l’économie et par une intensité des rapports humains. Jetant ainsi les bases d’une coopération bilatérale empreinte d’amitié, de fraternité, de tolérance. La signature du TAC le 29 juillet 2008 n’est donc pas un fait du hasard ; elle peut être considérée comme une formalisation de l’existant. Depuis lors, plusieurs décisions et recommandations ont été prises dans plusieurs domaines, dans l’optique du renforcement de ce lien séculaire entre les deux pays. Depuis 2008, la dynamique se poursuit entre les dirigeants des deux Etats.

« Avec la Côte d’Ivoire, le Pays des Hommes intègres partage des liens historiques, géographiques, culturels, économiques, commerciaux, etc., que les deux pays se doivent de consolider perpétuer. (…). Modèle particulier d’intégration sous-régionale et de coopération Sud-Sud, le TAC se veut un cadre permanent de concertation entre les deux pays et la mise en place d’un partenariat dynamique pour garantir leur stabilité et prospérité, la consolidation des relations privilégiées de fraternité et de coopération dans les grands domaines d’intérêt commun », soutient le patron de la diplomatie burkinabè, Alpha Barry. De son regard, il ressort que les fruits du TAC sont nombreux et touchent plusieurs domaines dont le commerce, le transport, l’administration, l’énergie, la culture, la promotion de la femme et du genre, la gestion des catastrophes naturelles, etc. Il confie également que depuis quelques mois, experts ivoiriens et burkinabè travaillent à la formulation des politiques concrètes assorties de programmes de mise en œuvre.

Après Yamoussoukro en juillet 2016, c’est Ouagadougou qui accueille ce cadre fraternel et amical. Les experts se sont rencontrés à partir du 13 juillet 2017 pour examiner les points inscrits à l’ordre du jour du VIème TAC. La réunion entre les deux gouvernements avait pour mission d’examiner le rapport proposé par ces experts avant de soumettre le document final aux deux Chefs d’Etat. Ce document porte sur l’état de mise en œuvre des grandes conclusions de la Vème Conférence tenue en juillet 2016 à Yamoussoukro (capitale politique ivoirienne).

« A ce jour, plus d’une soixantaine d’Accords ont été signés. En outre, nos deux gouvernements ont, depuis les 3ème et 4ème Conférences au Sommet de notre Traité, décidé de la mise en œuvre de projets dont les plus emblématiques sont la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya et son prolongement jusqu’à Tambao, l’approvisionnement du Burkina-Faso en électricité à partir de la Côte d’Ivoire, la fluidité du trafic et la libre circulation des personnes et des biens, la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou, etc. », a rappelé le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, avant de se féliciter que la plupart de ces projets aient enregistré des avancées significatives dans leur mise en œuvre.

« Nous devons rester vigilants pour assurer la vitalité de notre amitié qui repose sur un engagement profond de nos Etats ; c’est pourquoi, le Traité d’Amitié et de Coopération doit toujours être porteur de projets et d’espérance », a-t-il exhorté.
Même perception pour son homologue ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, pour qui, la rencontre entre les deux exécutifs est une occasion pour évaluer le niveau d’exécution des recommandations et orientations diligentes du Vème TAC. C’est aussi un cadre, poursuit-il, pour scruter et harmoniser les vues sur les événements majeurs ayant marqué la marche des deux pays durant l’année écoulée, notamment le phénomène terroriste.

Après la cérémonie d’ouverture, les travaux se sont poursuivis à huis clos. Le résultat des travaux sera soumis aux Chefs d’État, ce mardi 18 juillet 2017.

O.L.O.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 juillet 2017 à 06:43, par Fulbert En réponse à : Coopération Burkina-Côte d’Ivoire : Ouagadougou prépare le bilan de Yamoussoukro 2016

    Le Burkina Faso qui était resté longtemps à l’abri des attaques terroristes, a été naturellement surpris par la barbarie de ces fous des temps modernes en 2015 et 2016 .Lesquels, ont ensanglanté l’avenue Kwamé N’Krumah à Ouagadougou et le nord du pays. Mais les Forces de Défense et de Sécurité(FDS) ont su s’adapter à cette guerre asymétrique pour des ripostes vigoureuses contre certaines de ces bandes armées à travers l’opération tripartite Panga (Burkina, Mali, forces françaises Barkhane).Les responsables burkinabè en charge de la sécurité, notamment le ministre d’Etat, ministre de la sécurité, Simon Compaoré a bien noué des accords de coopération avec des pays voisins dans l’optique d’une mutualisation des forces de renseignement et de combat contre le terrorisme. Il est à souligner que c’est grâce aux renseignements stratégiques des FDS burkinabè, que Barkhane a pu surprendre des terroristes dans leurs refuges dans la zone frontalière entre le Burkina et le Mali. Les services de sécurité (police, gendarmerie) ont également bénéficié de formation appropriée sur la lutte anti-terroriste avec l’appui de partenaires au développement et cela a abouti à la création d’une unité spécialisée pour sécuriser Ouagadougou et environnants avec des possibilités d’interventions dans d’autres localités du territoire en cas de besoin. Fait remarquable, l’appel des responsables de la sécurité à la collaboration nécessaire entre les civils et les FDS pour des renseignements, a été aussi compris. Ainsi, c’est grâce aux alertes citoyennes dans la province de la Kossi, qu’un groupe de probables terroristes dans un tricycle, été mis en déroute par les forces de sécurité, sans qu’il n’y ait eu mort d’hommes en juillet 2017. Ce sont là autant de motifs de satisfaction légitime que les citoyens burkinabè peuvent éprouver à l’égard des FDS. Mais, le cap de la vigilance doit être maintenu et renforcé, afin de venir définitivement à bout des terroristes à un moment, où leurs présumés soutiens financiers au plan international, sont entrés dans une zone de turbulence avec des dénonciations multiples. Vivement que la coopération sécuritaire entre le Burkina et la Côte d’Ivoire se renforce davantage, surtout que des enquêtes sur de présumés terroristes appréhendés au Burkina, ont permis d’avoir une traçabilité sur des liens établis avec des auteurs des attaques terroristes de Grand –Bassam en Côte d’Ivoire.

  • Le 18 juillet 2017 à 12:31, par Ivoiro-burkinabè En réponse à : Coopération Burkina-Côte d’Ivoire : Ouagadougou prépare le bilan de Yamoussoukro 2016

    Les relations ivoiro-burkinabè sont séculaires et se raffermissent dans le temps et l’espace. Les peuples burkinabè et ivoiriens sont liés par des liens de mariage, d’amitié et de fraternité qui résistent aux soubresauts politiques. Tous les politiciens à la mémoire courte et mus par leurs intérêts bassement matériels et égocentriques qui essaient de diviser ces deux peuples, commettent une erreur grave qui les rendra à jamais impopulaires dans l’histoire des deux pays frères. Les lois sectaires, les manipulations militaires pour perturber la quiétude dans ces pays, sont des actes ignobles de piètres politiciens qui se trompent d’époque. La conquête du pouvoir se fait de nos jours à travers les urnes de façon démocratique. Tous ceux qui contournent ce procédé normal et républicain, seront rattrapés par la rigueur de la loi démocratique et seront humiliés tôt ou tard.

  • Le 18 juillet 2017 à 17:43, par paysannoir En réponse à : Coopération Burkina-Côte d’Ivoire : Ouagadougou prépare le bilan de Yamoussoukro 2016

    les dépenses d’une seule journée suffisent à réparer toutes les machines d’opérations viscérales de tout le pays, alors qu’actuellement il n’y a que le bloc de chirurgie viscérale de l’hopital Blaise Compaoré qui fonctionne. Tout le reste est en panne. Le problème l’année prochaine on fera les mêmes dépenses pour le même niveau de résultats du TAC. C’est bien. Allons seulement.

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