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Journée mondiale contre l’hépatite : L’association SOS Hépatites Burkina appelle à l’opérationnalisation du plan stratégique de lutte

Publié le jeudi 13 juillet 2017 à 16h15min

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Journée mondiale contre l’hépatite : L’association SOS Hépatites Burkina appelle à l’opérationnalisation du plan stratégique de lutte

La salle de conférence de l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou a abrité ce mercredi 12 juillet 2017, une conférence de presse de l’association SOS Hépatites Burkina. A l’ordre du jour, la célébration de la journée mondiale contre l’hépatite célébrée le 28 juillet de chaque année.

C’est sous le thème « Eliminer les hépatites virales au Burkina d’ici à 2030 : opérationnaliser le plan stratégique de lutte » que sera célébrée au Burkina Faso la journée mondiale contre l’hépatite. Plusieurs activités sont prévues par l’association SOS hépatites Burkina dans le cadre de cette célébration. Il s’agit d’une campagne de sensibilisation qui se déroulera du 16 au 30 juillet 2017 de 9h à 14h à la paroisse Saint Camille. Les dimanches 16, 23 et 30 juillet 2017 de 7h à 14h, c’est la paroisse de la Cathédrale qui accueillera l’équipe de sensibilisation et de dépistage. Et le dimanche 23 juillet de 9h à 14h, ce sera au tour de la paroisse Saint André à Saaba.

Outre cette campagne de dépistage, le 28 juillet 2017, jour de la commémoration de la journée mondiale contre l’hépatite, une marche de soutien et de plaidoyer au gouvernement et aux autorités sanitaires aura lieu en vue d’accélérer l’opérationnalisation du plan stratégique de lutte contre l’hépatite adopté début juillet 2017. Selon Justine Yara, présidente de l’association SOS hépatites Burkina, « Cette marche dénommée No hep/No excuse est un signal fort à l’endroit des décideurs et des populations qu’il n’y a aucune excuse pour ne pas agir, car il est possible d’éliminer les hépatites virales. » Et elle renchérit : « L’élimination des hépatites n’est plus une utopie, mais une vision qui peut devenir réalité, à condition que la volonté politique se manifeste enfin pleinement. »

A l’issue de la marche, l’association rendra visite aux malades du service Hépato-gastroentérologie du CHU Yalgado Ouédraogo. Puis suivra une conférence publique sur le thème « Eliminer les hépatites B et C : C’est possible, s’informer pour mieux agir. » Elle sera animée par le Dr Béré Christiane, hépato-gastroentérologue dans la salle de conférence de l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou à 15 heures.

Hépatites B et C, des tueurs silencieux

Le Pr Roger Sombié, hépato-gastroentérologue au CHU Yalgado Ouédraogo a souligné au cours de la conférence de presse que les infections B et C sont les premiers motifs de cancer de cirrhose au Burkina Faso. Il révèle d’ailleurs que 10% des donneurs de sang sont infectés et donc leur sang ne peut servir à sauver des vies. Pour donc gagner la lutte contre ces maladies silencieuses (elles peuvent demeurer 20 voire 30 ans dans l’organisme avant de se manifester), il préconise la prévention ; l’accès au diagnostic et au traitement étant encore très couteux pour la majorité de la population. En effet, le dépistage varie de 2000 à 10 000 F CFA en fonction des centres de santé et le diagnostic de la charge virale, indispensable avant les soins coûte 20 000 FCFA au CHU Yalgado contre 50 000 à 55 000 FCFA dans les laboratoires privés.

C’est pourquoi l’association SOS hépatites Burkina appelle à l’implication des autorités afin que le Burkina Faso puisse opérationnaliser le plan de lutte stratégique pour faciliter l’accès au diagnostic et au traitement pour le malade.

En rappel, les hépatites B et C sont des infections par des virus qui se logent dans le foie. Le virus de l’hépatite B est le plus courant au Burkina Faso avec 10% de la population voire 15% de la population touchée dans certaines régions. Il est 100 fois plus contagieux que le VIH. Il existe cependant un vaccin très efficace contre l’hépatite B et aucun, contre l’hépatite C. Il existe un traitement subventionné contre l’hépatite B au Burkina Faso.

Justine Bonkoungou (Stagiaire)
Lefaso.net

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