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Espace CEDEAO : Le Maroc a un soutien au Burkina pour accompagner son intégration !

Publié le jeudi 13 juillet 2017 à 18h00min

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Espace CEDEAO : Le Maroc a un soutien au Burkina pour accompagner son intégration !

Le Royaume chérifien, le Maroc, a fait son retour au sein de l’organisation continentale, l’Union africaine, et demandé son intégration à la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour accompagner ce pays d’Afrique du nord, qui entretient des axes de coopération avec le Burkina, une organisation de la société civile a vu le jour. Dénommée Association des « Amis du Maroc pour l’Intégration », (AMI), elle a été présentée à l’opinion dans la matinée de ce jeudi, 13 juillet 2017 via une conférence de presse tenue à Ouagadougou, en présence de l’ambassadeur du Maroc au Burkina, Farhat Bouazza.

A la faveur de son 51è Sommet, tenu début juin 2017, la CEDEAO a donné son accord de principe à la requête d’intégration du Maroc. L’Association les « Amis du Maroc pour l’Intégration », AMI, se veut, dans ce contexte, une organisation de plaidoyer pour l’intégration effective du Royaume du Maroc. Elle se donne pour principale mission de faciliter socialement, culturellement, scientifiquement, administrativement et juridiquement, l’intégration du Maroc dans l’espace CEDEAO.

Par cet engagement, Nicolas Zemané, président de l’AMI, et ses « lieutenants », se positionnent pour servir de support à la mise en œuvre et au développement d’actions diverses pour son intégration et ce, à l’intérieur du Burkina qu’auprès de pays amis et frères partageant le même espace économique. « Il faut rappeler que c’est le 24 février 2017 que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présenté les intentions de son Royaume à Son Excellence Madame Ellen Johnson SIRLEAF, alors Présidente en exercice de la CEDEAO », a rappelé le président de l’AMI, précisant que l’association s’inscrit donc dans une logique de promotion de l’intégration.

Structure de la société civile burkinabè, l’association l’AMI est une organisation à but non lucratif dont l’action va s’incarner à travers cinq axes de priorité. Il s’agit de la sensibilisation des peuples de l’espace communautaire sur le bien-fondé de l’intégration du Royaume chérifien dans cette ‘’grande famille’’, la consécration scientifique d’une telle intégration, la favorisation de rencontres inter-entreprises dans l’espace. L’AMI, c’est aussi la promotion des liens humains, culturels, politiques, économiques et de solidarité entre les peuples marocain et ouest-africains. Le cinquième axe consiste en l’accompagnement du processus d’intégration dans l’espaceconcerné.

« La demande d’intégration du Maroc à la CEDEAO intervient dans un contexte où la sous-région fait face à d’importants défis dont l’effectivité de la libre circulation des personnes et des Biens, la création d’une monnaie unique, le faible volume des échanges intra-régionaux (nous échangeons quatre fois plus avec l’Europe, qu’entre nous-mêmes), la paix et la sécurité avec la montée en puissance des groupes terroristes.

Cette intégration suscite donc beaucoup de questionnements et de controverses, aussi bien au sein de la communauté qu’au sein du Maroc. Cela pourrait se justifier par la complexité juridique du processus, de la puissance économique du Maroc et la situation géographique de ces deux entités. Comme l’avait défendu Kwame N’Krumah ‘’L’Afrique doit s’unir’’ pour son développement. Pour nous, membres de l’association les « Amis du Maroc pour l’Intégration » (A.M.I), militants pour l’intégration harmonieuse des peuples et par les dirigeants politiques, sommes convaincus que cette adhésion serait profitable à plus de 300 millions d’habitants que compte la région CEDEAO », a mis en exergue le président de l’organisation, Nicolas Zemané.

Selon son développement, le Royaume Chérifien est le premier investisseur africain dans les domaines des banques, des services financiers, des télécommunications, la santé, etc. « Ce modèle de "coopération Sud-Sud" est un modèle à encourager dans un contexte où les peuplent africains appellent leurs dirigeants à compter prioritairement sur eux-mêmes et à réduire leur dépendance vis-à-vis des pays occidentaux », ont exhorté les conférenciers pour qui, les accords de coopération avec les pays de l’espace CEDEAO sont nombreux, à l’image de celui avec le peuple burkinabè.

« Pour mémoire, c’est en 1989 qu’est intervenue la signature de l’Accord-Cadre de coopération entre le Burkina Faso et le Maroc. Cette coopération s’est manifestée par son caractère multiforme, notamment dans les domaines de l’éducation et la formation professionnelle, l’agriculture, la santé, la défense etc. Nous appelons, de nos vœux, un renforcement de cette coopération qui a connu, du reste, des évolutions récentes très appréciées à travers la suppression de visa entre les deux pays ainsi que l’augmentation du quota des bourses au profit des jeunes étudiants burkinabè, passant de 50 à 70 bourses », ont magnifié les géniteurs de l’AMI.

Reconnue le 17 juin 2017 par les autorités burkinabè, l’AMI se présente désormais comme ambassadeur de la cause du Maroc et, partant, d’une intégration communautaire au profit des populations de l’espace.

L’ambassadeur du Maroc au Burkina, Farhat Bouazza, se félicite d’une telle initiative. A en croire le diplomate, la demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO s’explique par le fait que « l’union du Maghreb arabe fonctionne mal ou pas du tout » et « l’envie du Maroc de renforcer ses relations ne doit pas être exclusive, orientée vers une seule direction. Les pays du Sud aussi sont nos racines, c’est notre culture, notre continent ».

O.L.O
Lefaso.net

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