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Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

Publié le mardi 4 juillet 2017 à 00h44min

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Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

Ceci est une déclaration d’organisations professionnelles de médias burkinabè suite à l’agression de l’animateur radio Hamed Kossa par un groupe d’artistes.

Le mercredi 28 juin 2017, une délégation d’artistes chanteurs de la Coalition pour la renaissance artistique au Burkina Faso (CORA/BF) a fait irruption aux environs de 10h, dans les locaux de la Radio Omega FM, afin d’en « déloger » par la force, un animateur du nom de Hamed Kossa. Raison évoquée : ce dernier ne ferait pas la promotion de la musique burkinabè pendant ses heures d’antennes.

Les faits tels qu’ils se sont passés montrent clairement que les auteurs avaient prémédité leur forfait. Ces prétendus défenseurs de la culture burkinabè qui ont empêché l’animateur de faire son émission ont pris le soin de filmer la scène où ils menaçaient l’animateur avant de l’entrainer par la force hors du studio. Fier de leur acte, ils ont ensuite publié la vidéo sur les réseaux sociaux comme un trophée de guerre, tout en menaçant de faire subir le même sort à tout animateur qui ne ferait pas la promotion de la musique burkinabè.

Face à ces agissements inqualifiables, l’Association des journalistes et communicateurs culturels (J2C), le réseau PlumAlerte, l’Association des Animateurs Radio et Télé du Burkina Faso (2ART-BF), l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) expriment leur indignation et s’insurgent contre cette initiative musclée qui rappelle ces méthodes surannées, attentatoires à la liberté d’expression et de presse. Les organisations signataires de la présente déclaration condamnent avec fermeté et sans réserve cette méthode utilisée par les artistes de la CORA/BF pour imposer leur musique à eux sous le prétexte de défendre la culture burkinabè.

La lutte pour le respect du quota de diffusion de la musique d’inspiration burkinabè sur les chaînes locales n’est pas le monopole de la CORA/BF. Le 7 septembre 2013, le réseau PlumAlerte, en synergie avec l’Association des journalistes et communicateurs culturels (J2C) avait initié une marche pacifique pour réclamer le respect des quotas de diffusion de musique d’inspiration burkinabè sur l’ensemble du territoire, tous médias confondus. Une marche dont l’apothéose a été la remise d’un mémorandum au Conseil supérieur de communication (CSC).

Trois ans après, le CSC battait le rappel des acteurs de la filière musique autour d’une réflexion relative à la promotion de la culture dans les médias. C’est aux termes de débats contradictoires, houleux par moment, que le quota en faveur de la musique d’inspiration burkinabè fut adopté. Toute autre démarche qui ne s’inscrit pas dans le dialogue, pire qui prétend faire la promotion de la culture burkinabè par la contrainte physique, comme des artistes de la CORA-BF viennent de le montrer, est inadmissible.

Nous J2C, PlumAlerte, 2ART-BF, AJB, SYNATIC :
• Condamnons avec fermeté cet acte vil de la CORA/BF ;
• Apportons notre soutien sans faille à l’animateur victime de la barbarie ;
• Appelons les autorités compétentes et singulièrement le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, tutelle des associations, à prendre leurs responsabilités face à ces dérives de la CORA/BF qui n’est pas à sa première forfaiture ;

• Réitérons notre engagement et notre disponibilité à promouvoir, de façon saine, la musique d’inspiration burkinabè ;
• Invitons les artistes burkinabè à se démarquer des actions « coup de poing » de la CORA/BF.
Nous invitons les professionnels des médias à rester mobilisés, solidaires et attentifs à tous les mots d’ordres et à la suite qui pourrait être donnée à cette affaire ; car nous attendons mettre en branle et avec diligence, une série de mesures répressives.

Fait à Ouagadougou le 1er juillet 2017
Pour l’AJB
Le Président
Guézouma SANOGO

Pour le SYNATIC
Le Secrétaire général
Siriki DRAME

Pour J2C
Le Secrétaire exécutif
Boukari ZOANGA

Pour PlumAlerte
Le Président
Richard TIENE

Pour 2ART-BF
Le Président
Alexis PALE

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Vos commentaires

  • Le 4 juillet 2017 à 09:19, par ZSJY En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

    Ce n’est pas par la force que certains artistes vont faire consommer leur Bouillabaisse (leur conneries) qu’il appellent création artistique. Nous avons le choix de ce que nous écoutons.
    Pesez vous que c’est en faisant n’importe quoi que les Burkinabés vont consommer n’importe quoi ?
    C’est mieux de rentrer au studio pour travailler ce que vous nous proposez.
    Et puis Radio OMEGA n’est pas n’importe qui pour passer n’importe quoi.

  • Le 4 juillet 2017 à 09:30, par Hamane En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

    Je pense qu’il faut qu’on accepte de poser le vrai débat. C’est vrai que les musiciens de l’association CORA-BF ont mal agit. S’ils n’ont pas totalement raison, ils n’ont cependant pas entièrement tort. On nous parle des associations ou réseaux de journalistes et d’animateurs de médias. C’est un vrai mélange des professionnels instruits et suffisamment instruits et d’amateurs/animateurs ayant appris leur métier sur le tas qui sont loin d’être des professionnels ou des instruits, des gens qui ne sont pas assez bien cultivés. Simplement, à cause d’une solidarité corporatistes, on les journalistes bien instruits qui connaissent les enjeux d’une promotion optimale de la musique burkinabè se taisent et soutiennent les animateurs. Solidarité oblige.
    Au Burkina Faso, combien d’animateurs de médias savent qu’ils ont des ambassadeurs de la culture burkinabè ? Un ambassadeur de la culture burkinabè doit-il promouvoir une autre culture que la tienne ou promouvoir plus une autre culture que la tienne ? Non, naturellement. Seulement peu d’entre eux savent qu’ils sont des ambassadeurs, des promoteurs de la culture dont de la musique burkinabè. De nos jours, a-t-on besoin de négocier un Burkinabè pour qu’il fasse la promotion du Burkina Faso sur le plan culturel, musical, etc. Dans un Burkina Faso idéal, le combat n’aurait pas dû être le fait de se battre pour que les animateurs jouent un quota de Musique Burkinabè. Le combat aurait dû être le contraire. C’est-à-dire que tellement nos animateurs jouent la musique burkinabè à tel point que des voix allaient s’élever pour demander un petit quota d’ouverture sur la musique d’ailleurs. Rien ne nous empêche d’aller vers ce Burkina Faso idéal où la musique burkinabè fait 99% des animations médias toute émission confondue. Malheureusement, on entend certains dire que la musique burkinabè n’est pas bonne ou que pour certaines ne sont pas bonnes. Euh jouez exclusivement ce qui est bon alors. Cela va amener les autres à faire la bonne musique et les auditeurs à aimer la bonne musique. Si la beauté est à la fois dans le regard et dans l’objet regardé, la bonne musique est aussi à la fois dans l’ouïe. Aussi, le goût ça se cultive. Une musique non bonne est souvent un simple jugement subjectif de coût. Si la musique ou certaines musiques Burkinabè ne sont pas bonnes, contentons-nous de jouer ce qui est bon. Par ailleurs dire que la musique de chez soi n’est pas bonne et préférée la musique d’ailleurs, c’est comme si on disait que es beignets de sa mère ne sont pas bons et on achète ailleurs. Or, acheter les beignets de sa mère, c’est l’enrichir pour ensuite bénéficier des aspects collatéraux de cette richesse. Certains animateurs qui se fond passer pour des sankaristes, passent leur temps à jouer la musique d’ailleurs. Oubliant que pour Thomas sankara, consommer burkinabè, c’est d’abord consommer les beignets de sa mère, de ses tantes, de son village, de sa patrie ou africains. Demander à ce rastaman animateur si Thomas Sankara ne nous invitait pas à consommer Faso Fani même si n’était pas de si bonne qualité tout en rassurant que les bénéfices réalisés par la société grâce à notre consommation lui permettra d’améliorer significativement la qualité de sa production et à mieux concurrencer les autres étrangères. Alors, pourquoi ne pas promouvoir et consommer la musique locale (quelle que soit sa qualité) tout en sachant que cela va permettre à nous musiciens d’améliorer leurs œuvres ? Les musiciens, ont-ils besoin de frapper un animateur pour qu’il joue plus de musique burkinabè ? Oui et non ! Non pour les animateurs consciencieux, ayant un niveau d’étude et sachant qu’ils sont des ambassadeurs de la culture/musique burkinabè et qu’autrui n’est pas mieux placé qu’eux pour le faire. Oui pour les animateurs non cultivés, qui ont appris leur métier sur le tas, qui sont eux-mêmes acculturés et qui veulent acculturer leurs auditeurs. En Afrique on dit que l’éducation est l’action des adultes ou des aînés sur les jeunes ou les cadets pour leurs apprendre les bonnes manières d’agir, de penser et d’être dans la société. Un proverbe dit que si tu épargne ton enfant du fouet (au sens propre et au sens figurer) tu le gâtes. Eh bien en matière de promotion de la musique au Burkina Faso, je peux désormais dire que l’éducation musicale est en partie l’action des musiciens sur les animateurs de médias pour leur montrer les bonnes manières de promouvoir la musique burkinabè….
    Certains animateurs, DJ des bars et boites de nuits sont incapables de promouvoir la musique Burkinabè, pour plusieurs raisons : ils ont appris leur métier leur le tas, sont pas conscients qu’ils sont des ambassadeurs de la musique burkinabè, ne sont pas eux-mêmes instruit, cultivés, ils sont aussi des acculturés (des gens qui ont perdu leur propre repère culturel et se prennent pour des branchés. Si le métier d’animateur de média état assez bien payé, on allait assister à l’entrée de gens instruits et cultivée dans ce métier, la situation serait autre.
    On nous insulte en nous disant que
    • « les médias ont leur ligne éditoriale et musicale qui fonde leur identité » c’est oublié que l’identité d’un média burkinabè doit être une identité burkinabè
    • « Qu’il existe des médias généralistes et des médias thématiques y compris dans un genre musical spécifique donné » oubliant que tout genre spécifique d’un média burkinabè doit être un genre burkinabè sinon il n’y pas de spécificité. Si ta spécificité c’est de copier l’autre en quoi c’est une spécificité ?
    • « Que le pourcentage de musique burkinabè convenu avec les autorités administratives de régulation s’applique au média sur l’ensemble de sa diffusion et non pas à une émission qui peut avoir une ligne musicale ou éditoriale spécifique » oubliant que toute ligne musicale spécifique doit privilégier la musique burkinabè spécifique à cette ligne
    • « Qu’un média privé, nonobstant son obligation conventionnelle, est fondamentalement tenu par des exigences d’audience donc par le choix de son public. Que dans ce cas, c’est le choix de son public qui définit sa playlist ». Voici la honte finale. comment le public d’un media peut avoir un goût X, aimer une chanson X si ledit média n’a jamais joué cette chanson ? Est-ce le public qui fait découvrir une chanson à l’animateur ou est-ce l’animateur qui fait découvrir une chanson étrangère à son public ? C’est d’abord l’animateur qui aime la chanson étrangère X, qui la sélectionne, continue son playlist avec ça, qui la joue à répétition, l’auditeur entend et réclame la chanson plus tard. Si l’animateur ne joue pas ladite chanson étrangère, même si l’auditeur l’écoute sur youtube et vient auprès de son média pour demander, il suffit de dire y a en pas. Mais malheureusement, des animateurs acculturés, matraquent les auditeurs avec la chanson étrangère sous prétexte qu’eux et leurs auditeurs sont branchés et après nous disent que c’est le choix des auditeurs.
    En conclusion, qu’une musique burkinabè soit bonne ou non (ce qui est un simple jugement subjectif de goût), si les animateurs veulent l’imposer aux auditeurs ils ont les moyens de le faire sinon, ils ne sont pas simplement de bon animateurs. Et un bon animateur, ambassadeur d’une culture n’a pas besoin qu’on lui impose un quota à jouer. Il allait tellement faire la promotion de sa culture et de sa musique à telle point qu’on allait le négocier pour lui dire jouer quelques fois les autres. Malheureusement dans un Burkina Faso post-insurrection, on est encore au stade de négociation de quota pour la musique de son pays. C’est une honte nationale !

    • Le 4 juillet 2017 à 11:19, par passakziri En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

      Je pense que pour commencer il fallait definir ce qu’on entend par " musique burkinabè"
      Pouvez vous me dire si le Reggae fait partie de la musique burkinabè ? Est-ce qu’un Kenyan chantant le Style Zoug Na Zagemda en Dioula ferait-il de la musique burkinabè ? Nous avons vu un groupe de Dead-lookés ( je ne les qualifie pas de Rasta , puisque comme le dit le frère sur les ondes,<< Rasta ne soulève pas la poule pour ramasser ses oeufs>>) qui est parti reclamé qu’on joue la musique burkinaè sur les ondes . Pour moi, le Reggae, c’est pas de la musique Burkinabé, et ca n’a rien à voir avec ma culture. Et vu d’ailleurs que la musique est une question de moeurs, c’est aux artistes d’éviter de nous servir du brouillon, pensant qu’on va en cosommer juste parcqu’un burkinabè l’a produit. Dez Altino s’inspire des rhytmes du terroir pour faire de la musique qui me plait, et que je qualifie de bonne. Est-ce que quelqu’un se plaint ? Mais ils sont combien ces depourvus de talents musicaux qui nous embêtent avec leur " musique" de très mauvaise qualité ? Si une Radio joue ces Genres de bidons, qui va les écouter ? Conclusion : Trop de très mauvais sons locaux en circulation.
      Passakziri

    • Le 4 juillet 2017 à 16:14, par Satine En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

      Mon frère tu as fait une très bonne dissertation Mais c’est du hors sujet. On veut écouter de la bonne musique et non des sons venant de casseroles sinon chacun serait rester chez lui munies d’un baton et d’une casserole pour jouer des sons. Merci

    • Le 4 juillet 2017 à 17:07, par Santos En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

      Mon frère Hamane, ne défendons pas l’indéfendable, ne défendons ni la barbarie, ni l’incivisme caractérisé. Nous sommes tous frères et sœurs dans ce beau pays et nous devons vivre dans l’harmonie, la tolérance et la cohésion sociale. n’y a-t-il plus de voies de recours légales, plus justes, plus dignes pour réclamer ou se faire entendre ? la bonne musique se vend seule, elle se fraie elle-même son chemin. Il ne sert à rien de chercher à casser les tympans des gens avec des sons de casserole pour des gens qui "crient" (pour dire chanter) non pas pour l’amour de la musique mais pour manger et voyager. ces gens gagneraient plutôt à travailler davantage pour s’améliorer et se promouvoir ou tout simplement à changer de métier si la musique n’est pas leur vocation. En tout état de cause, force doit rester à la loi et non aux muscles.
      Demeurons bénis,
      Dieu aime le BURKINA FASO.

  • Le 5 juillet 2017 à 08:27, par Hamane En réponse à : Agression de l’animateur Hamed Kossa. Des organisations professionnelles des médias burkinabè condamnent

    Merci. Effectivement, le bon produit se vend seul et n’a pas besoin de publicité. Ceci n’est que de la théorie. Combien de bons produits connaissons nous et qui se vend ou qui s’est vendu seul sans publicité préalable ? « La bonne musique se vend seule, elle se fraie elle-même son chemin ». Très bien. Avant de continuer, essayons de trouver les bons critères de la bonne musique. C’est quoi la bonne musique ? moi je ne sais pas. Par ailleurs, si pour certains n’est pas bon, pourquoi ne pas jouer ce qui est bons ? ou y a peu de bonne musique au Faso ? Avant qu’un animateur ne dise que telle musique n’est pas bonne, il doit se demander si lui-même est un bon animateur ou non. combien de gens l’écoute en tant qu’animateur et pour quelle raison ? Il y a combien de bons animateurs médias au Faso ? On dit que nos musiciens ou certains ne sont pas bons, on oublie de dire que certains animateurs aussi ne sont pas bons. quel est le profil des animateurs au Faso ? Qui sont ceux qui embrassent ce métier ? ont-ils une moindre compréhension des enjeux culturels (ne parlons pas économique) dela musique burkinabè ? Le bon animateur, c’est aussi celui qui peut promouvoir même le mauvais produit musicale auprès de ces auditeurs ?D’ailleurs, c’est grâce à la qualité des animateurs des autres pays, que nos animateurs connaissent les chansons des autres. Donc dehors, on connait moins bien nos artistes parce que nous n’avons pas assez de bons animateurs capables de les promouvoir même localement. Qui parmi nos animateur radio à une réputation nationale ou internationale ? Ya en combien. La promotion la musique burkinabè lors de l’émission cocktail de la RTB est aussi dû principalement à la qualité de l’animateur. Pas seulement des invités sur sa scène. Parler de bonne musique, c’est un simple jugement subjectif de goût. Et le goût se cultive, on éduque les gens à aimer ou à ne pas aimer un produit. Que font nos animateurs pour éduquer leurs auditeurs à aimer la musique burkinabè bonne ou mauvaise ? Chez l’être humain, tous les organes de sens (la bouche, le nez, les yeux, les oreilles, la peau) ont une culture, une éducation, on les éduque à aimer ou à ne pas aimer telle ou telle chose. C’est pour cela, ce qui peut casser le tympan d’autrui, colle ou soude le tympan de l’autre. Sais tu que la boisson sucrée (ou sucrerie) n’est pas plus bonne que la boisson alcoolisée (tchapalo ou bière ou vin). C’est simplement parce que le goût se cultive. Alors un bon animateur doit être capable d’amener ses auditeurs vers ce qu’il veut promouvoir.

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