Diapaga est une ville située à 240km de Fada N’Gourma dans la province de la Tapota. Alors que nous y étions en fin mai dernier, nous avons assisté à la finale d’un tournoi inter-village de football. Il opposait le secteur n°1 au secteur n°3 de la ville de Diapaga, en présence de certaines autorités. Renseignements pris, l’on nous informe qu’il s’agit d’un tournoi initié par la commune de Diapaga afin de détecter des talents pour les révéler au grand public sportif.

Ayant la passion du football, nous avons suivi cette finale jusqu’à la fin qui a vu la victoire du secteur n°1 qui l’emporte sur le score de 1 but à 0. Un nom a retenu l’attention du public durant la rencontre : il s’agit d’Ahmed Ouali du secteur n°1. Agé de 22 ans et élève en classe de Terminale au lycée Ountani, il a émerveillé le public durant la rencontre avec le même style de jeux que l’international burkinabè Bertrand Traoré. Elu meilleur joueur du tournoi, il n’a pas caché du tout ses sentiments d’espérer un jour être dans l’élite du football burkinabè pour défendre les couleurs nationales avec les Etalons.

A Diabo un département de la province du Gourma situé à 51 km de la ville de Fada N’Gourma, se cache un autre talent du sport roi burkinabè. Lionel Martial Soubeiga, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est étudiant en 2e année de sociologie à l’Université. C’est cet ancien produit de FABAO Espoir que nous avons découvert sur un terrain de foot le samedi 1er juillet 2017, lors de la finale du tournoi « Fraternité plus » initié par des jeunes de la localité qui était à sa 8eédition. Il a opposé les villages de Lantaogo et Yantenga et a vu la victoire de Yantenga par le score de 3 à 0.

Le jeune milieu de terrain formé à FABAO âgé aujourd’hui de 25ans, a donné du spectacle à la partie. Très fin technicien avec des déplacements à l’aise, il nous a expliqué qu’il est natif de Yantenga mais vit à Ouagadougou pour ses études universitaires. Il dit avoir quitté le centre FABAO depuis 2007. « Je remercie les frères du village d’avoir initié ce tournoi qui nous permet de communier entre fils et filles de Diabo. Depuis mon départ de FABAO ESPOIR, je n’ai pas eu la chance de jouer avec une autre équipe ou un club. Mon rêve aujourd’hui c’est de pouvoir intégrer une équipe où je pourrai associer sport et étude afin de mettre mon talent au service de mon pays », a-t-il soutenu. Lionel Martial Soubeiga a tout de même espéré que les fils et filles de Diabo mettent tout en œuvre pour la pérennisation de ce tournoi afin de donner plus de chance aux talents cachés.

Vivement que d’autres fils et filles et certaines autorités de la région de l’Est emboîtent les pas afin qu’éclosent des talents au bénéfice de la région et du Burkina Faso entier. Aussi, les premiers responsables du football burkinabè, les clubs sont-ils interpellés parce que malgré l’initiation de la coupe de l’Assemblé nationale pour la détection des jeunes talents, il y a des talents toujours cachés. Nous reviendrons très prochainement avec la découverte d’autres talents à l’Est.

Soumaila SANA
Lefaso.net